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Paris, de nos jours. Au chômage et divorcé, Stéphane mène une vie solitaire et morose. Un soir comme un autre, il reçoit un appel téléphonique en provenance de la Bolivie : son fils Max, avec qui le lien est rompu depuis des années, serait décédé dans la prison de San Pedro, unique en son genre car autogérée par les détenus. Honteux d'avoir été un père absent, Stéphane décide de « bazarder » sa dérive quotidienne et de partir pour la Paz afin d'élucider les mystères qui entourent la mort de son fils. Sur place, il parvient à se faire incarcérer pour pouvoir mener son enquête, quitte à y laisser sa peau...Dans cette prison qui ressemble bien à l'enfer sur Terre, Stéphane fera tout pour découvrir la vérité, dans l'espoir d'y trouver par la même occasion sa propre rédemption.
Quand Stéphane reçoit un appel d’un journaliste bolivien lui annonçant la mort de son fils, la stupeur et l’incompréhension l'envahissent entièrement. De plus, Romario Gomez lui précise que Max est décédé à la prison de San Pedro située à La Paz.
L’ancien visiteur médical était conscient que les relations qu’il entretenait avec son fils étaient distendues depuis ses histoires de drogue. Mais de là à réaliser que ni lui, ni son ex-femme ne le reverront plus !
Afin de combler son besoin de savoir, Stéphane décide de tout plaquer et de prendre un avion direction l’Amérique du Sud, pour que Romario lui donne de plus amples explications. Max avait décidé d’enquêter sur la fameuse prison de San Pedro et pour cela s’y était fait enfermer.
En effet, cette prison a un mode de fonctionnement pour le moins original.
Elle est autogérée par les prisonniers, les gardiens ne se trouvant qu’à l’extérieur pour contrôler les entrées et les sorties.
Les prisonniers élisent leurs représentants. Mais autant vous dire que les trafics pour survivre dans ce “no law’s land” sont multiples et variés.
L’autre particularité de cet endroit est que les prisonniers peuvent y être rejoints par leurs familles. Ainsi cohabitent des femmes et des enfants avec les pires meurtriers, trafiquants de drogue ou délinquants sexuels.
Stéphane va alors changer d’identité et, en commettant un braquage avec une arme factice, réussit, à son tour, à se faire enfermer à San Pedro.
Si vous voulez découvrir un univers incroyable, c’est donc Au nom du fils qu’il vous faudra ouvrir. Le scénario de Jean Blaise Djian et de sa fille Pauline est criant de vérité, surtout quand on a pris le temps d’en découvrir plus sur cet établissement pénitentiaire hors normes.
Pour l’accompagner, il fallait que les dessins de Sébastien Corbet soient en parfaite adéquation. Les personnages et les lieux sont donc effrayants à souhait. Quant à la colorisation, avec ses gris et marron, elle est conforme à l’idée de noirceur que l’on peut se faire de ce lieu complètement improbable.
Au nom du fils, un polar poignant sur un père prêt à tout pour marcher dans les pas de son fils, afin de retrouver la trace de son meurtrier.
Un appel téléphonique dans la nuit parisienne, un appel depuis la Bolivie, forcément une mauvaise nouvelle pour Stéphane Vernot. C'est un journaliste, Romario Gomez qui l'appelle pour lui annoncer que son fils Max est mort à la prison de San Pedro.
Un fils dont ni lui, ni la mère de Max dont il est séparé, n'avaient de nouvelles. C'est toute la vie de Stéphane Vernot qui bascule. Quel père a-t-il été ? Qu'a-t-il loupé ? Il décide de tout plaquer pour partir à La Paz, pour comprendre, pour agir. Il est prêt à tout, y compris à se faire incarcérer à la prison de San Pedro.
Le récit de Pauline et Jean-Blaise Djian est d'une noirceur redoutable. Rondement menée, l'histoire nous mène dans les bas-fonds d'une drôle de prison, autogérée, avec élections, emplois, logements à louer...
J'ai particulièrement apprécié le travail graphique de Sébastien Corbet. Le trait noir épais plante des ambiances sombres et pesantes, les couleurs (réalisées avec Eric Le Pape) sont parfaitement adaptées au récit et au contexte.
"Au nom du fils" est le récit d'un père désespéré et attachant qui court après le temps perdu. Une histoire forte et un très beau dessin, le combo d'un album à lire !
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