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Au Japon Collection Arléa-Poche Albert Londres C'est en 1922 qu'Albert Londres réalise enfin pleinement son rêve de journaliste au long cours. Mandaté par Excelsior, il part en effet pour le plus long et le plus ambitieux de ses reportages : six mois de pérégrination, soixante quinze jours d'enquête qui le mèneront au Japon, en Chine, en Indochine et en Inde.
C'est au Japon que le reporter se frotte pour la première fois à l'Asie. Il s'enthousiasme et retrouve sa meilleure veine pour décrire l'étrangeté d'un univers dont il ignorait tout. Il brosse le portrait d'un pays aux ambitions contradictoires, prêt à de profondes mutations dans la recherche d'une nouvelle légitimité internationale.
À Tokyo - qu'il qualifie de monstre pour Barnum , tant la ville lui semble tentaculaire - il se lie d'amitié avec le nouvel ambassadeur de France, qui a pour nom Paul Claudel, lequel lui accorde une interview exclusive.
Recueil des articles écrits par Albert Londres lors de son premier long reportage à l’étranger mandaté par la revue L’Excelsior, soit 6 mois au Japon puis en Chine, en Indochine et en Inde.
C’est avec enthousiasme et dynamisme que le grand journaliste décrit un Japon ancien et moderne qui s’invite à la table des grandes nations en s’y adaptant remarquablement tout en préservant ses traditions culturelles profondément enracinées.
S’ils savent porter redingote pour aller aux États-Unis, (pays dont ils sont très méfiants), les Japonais reviennent chez eux, sur leur terre du mikado, drapés dans leurs kimonos.
L’écriture d’Albert Londres est celle d’un reporter écrivain remarquable qui sait colorier l’environnement tout en faisant ressentir le climat et les sentiments profonds qui animent ce pays.
Ces textes dynamiques coup de poing aux mots justes savent traduire d’un coup de plume précis, tout l’univers de ce peuple réservé et ultra poli (même au téléphone ils se plient de mille courbettes quand ils disent allo, bonjour, merci ou au revoir) mais qui n’hésitera pas à se montrer fort et intrépide en attaque si leur nation se sent menacée ou en danger par l’étranger.
De Tokyo à Osaka et Kyoto, Albert Londres rencontrera intellectuels, politiciens, princes, geishas et samouraïs ainsi que Paul Claudel alors ambassadeur de France.
« L’arrivée de Claudel à Tokyo est un coup sonore que la France a frappé sur le gong du Soleil levant. A la nouvelle que la République leur envoyait un tel unique poète et philosophe pour les représenter , les universités, ravalant leur respiration comme, dans les grandes circonstances, fait tout bon Japonais, poussèrent trois bonzaïs (vivats) enthousiastes. »
En lisant ces articles informatifs, objectifs, toniques, on comprend le succès qu’A. Londres a pu rencontrer auprès des lecteurs de son époque et encore aujourd’hui.
Un témoignage écrit en 1922 qui reste en grande partie d’actualité.
Après sa dernière visite en Chine de 1932, A. Londres aurait prévu d’abandonner le métier de journaliste pour se consacrer à l’écriture de romans. Sa mort par noyade lors de son retour de Shanghai sur le paquebot G. Philippar naufragé, nous a très certainement privés d’excellents livres.
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