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Attendre un fantôme

Couverture du livre « Attendre un fantôme » de Stephanie Kalfon aux éditions Joelle Losfeld
Résumé:

Kate, jeune fille de dix-neuf ans, vit un drame : la mort brutale de son amoureux dans un attentat. Tout pourrait s'arrêter là. Mais ce serait sans compter sa mère, les gens qui l'entourent et la manière dont ce drame résonne en eux, dont ils s'en emparent, dont ils décident que ce sera le leur... Voir plus

Kate, jeune fille de dix-neuf ans, vit un drame : la mort brutale de son amoureux dans un attentat. Tout pourrait s'arrêter là. Mais ce serait sans compter sa mère, les gens qui l'entourent et la manière dont ce drame résonne en eux, dont ils s'en emparent, dont ils décident que ce sera le leur - et le transforment en traumatisme.
Voici des personnages qui sont comme des poupées russes : chaque membre de la famille de Kate semble en cacher un autre, ou se cacher derrière un autre, les histoires des autres venant hanter la mémoire des uns.
Le roman explore les relations qui lient une famille où il fait bon se taire. La violence rôde mais on ne la voit pas. Si la violence est ici dangereuse, c'est qu'elle passe par le banal ; voilà son déguisement, sa petite excuse, la main tendue d'une mère affirmant porter secours tandis qu'elle étouffe. Kate va suivre les fantômes qui mènent à la possibilité de vivre encore. En affrontant l'emprise de sa mère, en la mettant au jour, elle parvient à faire sauter un à un, cran après cran, les rouages mécaniques de la violence. Pour cela il lui faut cesser d'attendre, pour prendre le risque d'exister.

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Avis (8)

  • Kate 19 ans part en vacances, sa mère ne lui dit pas que son petit ami vient de mourir dans un attentat en Israël, elle ne l’apprendra qu’à son retour plusieurs semaines plus tard. Sa mère se justifie en disant qu’elle a voulu la protéger.
    De ce fait, Kate n’a pas réussi à faire son deuil....
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    Kate 19 ans part en vacances, sa mère ne lui dit pas que son petit ami vient de mourir dans un attentat en Israël, elle ne l’apprendra qu’à son retour plusieurs semaines plus tard. Sa mère se justifie en disant qu’elle a voulu la protéger.
    De ce fait, Kate n’a pas réussi à faire son deuil.
    Dans ce livre elle raconte en détail les conversations qu’elle a avec une mère toxique qui souffle le chaud et le froid. Mère qui a elle-même des relations très difficiles avec sa propre mère.
    Le livre est court mais il y a malgré tout de nombreuses digressions qui alourdissent le récit.

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  • Kate, une jeune femme de dix-neuf ans rentre de vacances à Marbella. Elle avait décidé de couper tout contact avec le monde et l’actualité, de se ressourcer en quelques sorte… Son petit copain Jeff est parti en Israël finir ses études, après quelques aléas, rupture, retrouvailles, ils avaient...
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    Kate, une jeune femme de dix-neuf ans rentre de vacances à Marbella. Elle avait décidé de couper tout contact avec le monde et l’actualité, de se ressourcer en quelques sorte… Son petit copain Jeff est parti en Israël finir ses études, après quelques aléas, rupture, retrouvailles, ils avaient décidé de se revoir quand il serait de retour.

    Mais la vie en aura décidé autrement, car Jeff est mort dans un attentat. Lorsque Kate le découvre, il est trop tard pour participer aux funérailles, trop tard pour pleurer avec les autres, trop tard car sa mère en a décidé autrement et a interdit à tous de le lui annoncer.

    Difficile chemin de celle à qui on a ôté tout espoir de faire son deuil normalement, enfin, si l’on peut dire. Chacun autour d’elle décide, dit, pense pour elle, et la mort de Jeff devient son seul horizon, nuit et jour, l’objet de sa douleur et de son traumatisme.

    Ici, le récit est souvent haché, et devient déclinaison de pensées, de réflexions, sur la vie, la mort, la famille, le caractère de la mère, la vie du père, le poids du chagrin que l’on vous impose. Cette mère toute puissante qui détruit peu à peu sa fille, ce père qui blesse psychologiquement son fils, ces familles désunies où l’amour attend à la porte sans jamais franchir le seuil. Cette absence qui devient prison, ce mort que l’on attend, comme un fantôme.
    ...
    lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/02/10/attendre-un-fantome-stephanie-kalfon/

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  • Une mort brutale, lors d'un attentat, avec comme dernière parole "bon appétit", un déni, une attente avant d'annoncer cette terrible nouvelle. Des pages sur les relations mère-fille, conflictuelles, que ce soit Kate, la narratrice et sa mère mais aussi sa propre mère avec la sienne. Des pages...
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    Une mort brutale, lors d'un attentat, avec comme dernière parole "bon appétit", un déni, une attente avant d'annoncer cette terrible nouvelle. Des pages sur les relations mère-fille, conflictuelles, que ce soit Kate, la narratrice et sa mère mais aussi sa propre mère avec la sienne. Des pages poétiques, imaginaires, avec une mère-neige, des rapports père-fils, une scène marquante dans un restaurant, des conversations, des non conversations. Un texte qui se termine avec de belles pages sur les fantômes et essayer d'aller de l'avant.
    J'avais plus apprécié le premier roman de cette auteure et la fantaisie de "les parapluies d'Erik Satie".

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  • J’avoue avoir été totalement désappointée par ce roman, un peu comme lorsque l’on se trouve interpellé par un touriste, au demeurant fort sympathique, mais dont on ne comprend ni la langue, ni ce qu’il attend de nous, malgré le flot de paroles sous lequel il nous noie…
    Couverture énigmatique,...
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    J’avoue avoir été totalement désappointée par ce roman, un peu comme lorsque l’on se trouve interpellé par un touriste, au demeurant fort sympathique, mais dont on ne comprend ni la langue, ni ce qu’il attend de nous, malgré le flot de paroles sous lequel il nous noie…
    Couverture énigmatique, titre poétique, première page hypnotique, et puis…rien, pas de déclic. L’argument me plaît et me touche, la perte d’un être cher, le vide sous les pieds, dans l’estomac, dans le cœur, le poids de la culpabilité de n’avoir pas su, d’avoir été loin, la douleur lancinante, avivée par la sensation d’un terrible gâchis, tout cela me parle, m’interpelle avec des mots pesés, choisis et qui font mouche. Tout cela se tient en quelques brefs chapitres, en début et en fin de roman.
    Quant au reste, les conversations de Kate et de sa mère, les introspections de l’une, les attaques vachardes de l’autre, les scènes de la vie domestique de la mère et du beau-père, les déambulations philosophico-spectrales de Kate et de Jeff, le tout proposé sous un format à mi-chemin entre le scripte et la voix off en apnée, j’avoue m’y être perdue, lassée, noyée faute, sans doute, d’en avoir saisi le sens.

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  • Kate, jeune fille de dix-neuf ans, apprend par sa mère que son amoureux Jeff est mort dans un attentat en Israël. Kate doit encaisser la nouvelle, surtout que le décès a eu lieu quelques semaines auparavant, sa mère, voulant la préserver, lui a caché. Oui mais voilà, comment faire un deuil en...
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    Kate, jeune fille de dix-neuf ans, apprend par sa mère que son amoureux Jeff est mort dans un attentat en Israël. Kate doit encaisser la nouvelle, surtout que le décès a eu lieu quelques semaines auparavant, sa mère, voulant la préserver, lui a caché. Oui mais voilà, comment faire un deuil en étant sous l’emprise maternelle, oppressante et étouffante. « Dans quelques minutes, elle va s’emparer de ma vie, mon chagrin, m’engloutir noyée vivante dans la parole. »

    Attendre un fantôme est un récit familial. Celui des relations fortes et destructrices. Il explore les entrailles d’une relation à double courant. Cette mère qui de prime abord nous semble bienveillante se révèle au final être un démon, ne faisant qu’enfoncer sa fille dans un mal-être psychologique puissance 1000. « Que serait la mère si elle n’était plus le centre nucléaire de son minuscule monde ? » Kate subit, elle n’a que ça à faire et ne sait faire que cela. Mais cette perte de l’être aimé est un électrochoc, une roue de secours, une brèche pour qu’enfin Kate existe ou tout du moins essaie d’exister en dépit de cette mère corrosive. Ne plus attendre pour vivre sa vie. Stéphanie Kalfon m’a une nouvelle fois séduite dans son écriture. La puissance des mots nous donne à détester cette mère avec la boule au ventre, impuissante. L’envie de tendre la main à Kate, de lui dire va-t’en, souffle, respire, on n’a qu’une vie. La rancœur ne m’a pas quittée de toute la lecture, jusqu’à la dernière ligne. Un second roman qui questionne sur le sens et l’intérêt ou pas des relations familiales.

    « Être malheureux, c’est attendre un fantôme. »

    http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2019/10/02/37678767.html

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  • Le second roman de Stéphanie Kalfon, à forte intensité dramatique, va secouer les consciences!

    Nous sommes en 2001, au moment où un attentat est perpétré en Israël, tuant au hasard. L’une des victimes est un jeune homme, atteint d’un boulon en pleine tête. Jeff s’était rendu en Israël pour y...
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    Le second roman de Stéphanie Kalfon, à forte intensité dramatique, va secouer les consciences!

    Nous sommes en 2001, au moment où un attentat est perpétré en Israël, tuant au hasard. L’une des victimes est un jeune homme, atteint d’un boulon en pleine tête. Jeff s’était rendu en Israël pour y poursuivre ses études tandis que Kate, sa petite amie, se prélassait sur les plages de Marbella. Où elle était épargnée de la fureur du monde.
    Ce n’est qu’à son retour que sa mère va lui apprendre la terrible nouvelle, justifiant ses mensonges successifs par la volonté de la préserver: «Je voulais que tu passes de bonnes vacances. Je voulais te protéger. J’en étais malade, j’en ai parlé à tout le monde. On avait tellement peur que tu l’apprennes. On était tous d’accord.»
    En fait, le choc n’en est que plus violent, la douleur plus insupportable. Comment faire son deuil quand le disparu a disparu? Kate doit essayer de se reconstruire avec le fantôme de Jeff. Un fantôme qui laisse des traces et des signes qui vont la tourmenter jour après jour. Comme cette carte postale qui finit par arriver dans sa boîte aux lettres, comme ce rai de lumière aperçu sous la porte de son appartement. «Alors elle disjoncte. Un irrépressible élan la saisit comme de l’électricité: la seule manière de se soulager, c’est de se cogner la tête contre cette porte et, par l’impact sur son front, créer la preuve qu’elle est encore vivante. Alors elle cogne, elle cogne, elle défonce son crâne contre la porte jusqu’à faire apparaître la voix de Jeff qui dans son crâne halluciné répète «arrête, arrête», mais comme c’est la première fois que cette voix apparaît Kate continue pour l’entendre encore dire «arrête, arrête», l’entendre encore dire «arrête, arrête». C’est physique, voilà ce qu’elle cherche, un contact physique et aussi une réponse…»
    C’est sans doute dans la description de ce mal qui ronge Kate que réside la force de ce roman. Avec Stéphanie Kalfon le lecteur occupe une plage privilégiée, sous le crâne de Kate, au cœur de la tempête. Violente, pesante, incontrôlable et, pour son plus grand malheur, nourrie de l’incompréhension et du ressentiment de ceux qui la côtoient, à commencer par sa mère. Si elle en ressent toute la toxicité, elle a pourtant du mal à s’en émanciper. Alors c’est la peur qui s’installe. Une peur dont elle va ressentir toutes variations. Une peur qui l’empêche d’avancer, qui l’empêche de dormir. Une peur qu’il va falloir apprivoiser pour pouvoir continuer à avancer.
    Tout au long de ce roman, jamais la tension ne se relâche, à tel point que l’on a quelquefois l’impression de le lire en apnée, de partager physiquement les émotions de Kate. Jusqu’à éprouver chaque respiration comme une libération. Comme un premier pas vers la sortie de crise espérée, attendue.
    https://urlz.fr/aF2n

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  • Kate et Jeff ont fait une courte pause durant les vacances d'été, une petite parenthèse dans leur relation. Kate est partie en Espagne, Jeff en Israël. Où il a malheureusement été victime d'un attentat …
    La mère de Kate - restée en France et immédiatement informée du drame - a préféré se taire...
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    Kate et Jeff ont fait une courte pause durant les vacances d'été, une petite parenthèse dans leur relation. Kate est partie en Espagne, Jeff en Israël. Où il a malheureusement été victime d'un attentat …
    La mère de Kate - restée en France et immédiatement informée du drame - a préféré se taire : il sera toujours bien assez tôt pour que sa fille le sache …
    Comment peut-on cacher à sa propre fille la mort de son petit ami, sous prétexte de ne pas lui “gâcher” ses vacances ?!!!!…
    Comment peut-on décider en son nom qu’il est préférable de profiter encore de quelques instants de joie au soleil - certainement ses dernières heures de bonheur - plutôt que d’assister à son enterrement ?!!!…
    Sa mère lui a volé la traversée d’un évènement - tragique, soit ! - mais bien trop important pour que Kate réussisse à faire son deuil. Difficile de trouver des excuses à cette mère “toxique”, qui semble ne pas s'être aperçue que sa fille n'était plus une enfant … Cette épouse qui écrase son second mari à coups de scènes de ménage, comme elle a déjà écrasé le précédent (le père de Kate, sa fille ainée). Agaçants ce beau-père et cette demi-soeur qui lui trouvent toujours des circonstances atténuantes … Oppressante, cette sensation persistante de parents qui semblent considérer les années consacrées à leurs enfants comme autant de chemins de croix …
    L'écriture est incisive, chargée de rancoeur, voire de haine. On devine une grande souffrance et beaucoup de colère … Ce tout petit roman (moins de 150 pages) se laisse lire sans déplaisir. Toutefois, le récit - bien que plutôt violent et dramatique - ne m'a pas vraiment convaincue … Je l'ai trouvé un peu trop confus à mon goût et je m'y suis quelque peu égarée …

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  • Attendre un fantôme, de Stéphanie Kalfon. Parution le 29 août 2019.

    Merci aux Éditions Joëlle Losfeld via Gallimard de m'avoir permis de lire ce roman extraordinaire.

    J'ai la gorge serrée.
    J'ai les larmes aux yeux.
    Mon Dieu...

    L'écriture de Stéphanie Kalfon est si forte !
    Elle nous...
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    Attendre un fantôme, de Stéphanie Kalfon. Parution le 29 août 2019.

    Merci aux Éditions Joëlle Losfeld via Gallimard de m'avoir permis de lire ce roman extraordinaire.

    J'ai la gorge serrée.
    J'ai les larmes aux yeux.
    Mon Dieu...

    L'écriture de Stéphanie Kalfon est si forte !
    Elle nous plonge dans le coeur, dans l'âme, de son héroïne de façon bouleversante, et l'émotion n'a pas de fin.
    On a envie de détester cette mère au point d'en avoir mal. On a envie de prendre Kate dans ses bras, sans rien dire, parce qu'il n'y a rien à dire.

    Un roman intense, presque un cri, à lire absolument.

    #AttendreUnFantôme #StephanieKalfon #EditionsJoelleLosfeld #Gallimard #lecture #livres #chroniques #Rentréelittéraire2019

    Le quatrième de couverture :

    Kate, jeune fille de dix-neuf ans, vit un drame : la mort brutale de son amoureux dans un attentat. Tout pourrait s'arrêter là. Mais ce serait sans compter sa mère, les gens qui l'entourent et la manière dont ce drame résonne en eux, dont ils s'en emparent, dont ils décident que ce sera le leur – et le transforment en traumatisme.
    Voici des personnages qui sont comme des poupées russes : chaque membre de la famille de Kate semble en cacher un autre, ou se cacher derrière un autre, les histoires des autres venant hanter la mémoire des uns.
    Le roman explore les relations qui lient une famille où il fait bon se taire. La violence rôde mais on ne la voit pas. Si la violence est ici dangereuse, c'est qu'elle passe par le banal ; voilà son déguisement, sa petite excuse, la main tendue d'une mère affirmant porter secours tandis qu'elle étouffe. Kate va suivre les fantômes qui mènent à la possibilité de vivre encore. En affrontant l'emprise de sa mère, en la mettant
    au jour, elle parvient à faire sauter un à un, cran après cran, les rouages mécaniques de la violence. Pour cela il lui faut cesser d'attendre, pour prendre le risque d'exister.

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