Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Printemps 2017. Ghjulia Boccanera découvre à Nice le cadavre d'un jeune Érythréen. Si l'enquête de police est confiée à son ex, le commandant Santucci, Diou décide de remonter elle-même la piste pour découvrir l'identité du mort. Une piste qui la mène du côté du village-frontière de Breil sur Roya, sur la route des réfugiés qui fuient la terreur de leurs pays d'origine et tentent de passer en France pour atteindre l'Allemagne ou l'Angleterre, nouvelles terres promises.
Automne 1943. Un jeune garçon emprunte régulièrement le sentier qui traverse la frontière franco-italienne pour faire passer en Italie des Juifs traqués par l'occupant nazi.
Près de trois-quarts de siècle séparent ces deux histoires qui se font écho lorsqu'il s'agit de franchir une frontière pour sauver sa vie.
Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
J’avais beaucoup aimé le troisième roman de l’auteure : La patience de l’immortelle.
Rencontrée au salon Sang d’encre à Vienne, je me suis fait dédicacer son second roman (oui, je les lis dans le désordre) car le sujet m’intéressait : les migrants maintenant et depuis toujours.
J’ai donc retrouvé Diou Boccanera, ses amies norvégiennes dont l’une est vétérinaire, ce qui va bien arranger Diou qui découvre une chienne estropiée au cour du récit.
Mais le roman s’ouvre sur la découverte au même endroit d’un homme mort, un migrant qui a été massacré.
Diou n’est pas chargée de cette affaire officielle et part à la recherche d’une jeune fille qui a disparu, à la demande de sa mère.
J’ai aimé retrouvé l’humour du personnage, même si certaines situations ne sont pas franchement drôles.
J’ai souri lorsque l’un de avatar de Diou sur FB s’appelle June Defred (sacré clin d’oeil).
J’ai détesté les ouariores qui se la jouent survivaliste au bout du monde, projetant le chaos dans leur pays au nom d’une supériorité qu’ils n’ont jamais prouvé.
Et puis, à la fin de chaque journée d’enquête, un chapitre en italique racontant le rôle d’un jeune passeur de frontière franco-italienne pendant la seconde guerre mondiale.
J’ai aimé qu’avant de se coucher, Diou lise quelques pages des enquêtes de Montalbano.
Une lecture qui m’a redonné foi en l’Humanité, celle qui ne parle pas fort, mais qui agit pour sauver des vies.
Une image que je retiendrai :
Celle du cadre de photo du voisin de Diou, bien lourd.
https://alexmotamots.fr/apres-les-chiens-michele-pedinielli/
Je m'étais régalée, l'année dernière, avec Boccanera, le premier roman de Michèle Pédinielli qui mettait en scène Ghjulia Boccanera, une détective privée niçoise.
Lors d'un de ses joggings matinaux, Ghjulia, dite Diou, tombe sur le cadavre d'un jeune noir, roué de coups.
C'est son ex, le commandant Santucci qui va mener l'enquête de police, mais elle décide de remonter la piste de ce jeune homme de son côté.
Entre la recherche d'une ado évaporée, le sauvetage d'une chienne mal en point et un passage à tabac dans une rue du Vieux Nice, Diou va passer quelques mauvais moments.
Parallèlement à ce récit contemporain, l'histoire d'un jeune garçon qui a fui l'Italie fasciste pendant la seconde guerre mondiale donne un autre écho à la mort du jeune érythréen.
Une enquête bien menée, des personnages extrêmement attachants, et tous très bien campés, même les seconds ou troisièmes rôles, sans oublier l'ambiance du vieux (du vrai ?) Nice, font de ce roman un grand plaisir de lecture.
Je remercie la médiathèque qui a acheté ce second roman et j'attends le prochain avec impatience :)
Je découvre Michèle Pedinielli avec ce livre qui est le deuxième tome de la saga Ghjulia Boccanera. Même si j'aurai préféré avoir lu le premier, j'ai passé un très bon moment en compagnie des personnages, et notamment avec ce personnage principal au caractère bien trempé.
Ghjulia Boccanera, Diou pour les intimes, est détective privée à Nice et le moins que l'on puisse dire, c'est que le soleil, la mer et les façades colorées cachent une facette bien plus sombre de la ville et de ses habitants. Avec conviction mais aussi avec une bonne dose d'humour dans les dialogues, l'auteure nous plonge dans le difficile parcours de ceux que l'on appelle les réfugiés, qui ne le sont pas toujours puisqu'en proie aux dangers de la rue et des fascistes qui les traquent avec violence. En parallèle, l'histoire d'un jeune garçon en temps de guerre nous est contée. En 39-45, la frontière franco-italienne voit passer nombre de juifs fuyant l'ennemi nazi. En effet, de tout temps, les populations se sont déplacées. Question de survie. Aujourd'hui ne vaut pas exception.
Plusieurs histoires s'entremêlent et si au premier abord, on ne voit pas le lien entre elles, l'auteure sait judicieusement répondre à nos interrogations lors du dénouement. L'angle de l'enquête d'une femme détective permet de sortir un peu de la classique traque policière, même si les deux entités sont bien liées.
"Après les chiens" est une histoire d'intolérance, d'embrigadement, de violence mais aussi de lutte contre tout cela. C'est un polar que je vous recommande chaudement si ces thématiques vous intéressent, et si vous souhaitez découvrir l'écriture fluide, piquante et drôle d'une nouvelle auteure.
Un grand merci à Lecteurs.com pour cette lecture dans le cadre des Explorateurs du Polar ainsi qu'à la maison d'édition de l'Aube noire.
«Après les chiens» est bien plus qu'une simple invitation à résoudre l'enquête sur la mort de Jonas, jeune Érythréen retrouvé mort dans la campagne avoisinant Nice. C'est l'occasion de s'interroger sur la notion de déracinement et d'étudier l'importance des routes migratoires d'hier et d'aujourd'hui. Michèle Pedinielli à travers le personnage de Ghjulia Boccanera montre combien les chemins s'empruntent au gré des époques, dans un sens et dans un autre, selon les conjectures du moment. Aussi, la trame principale du roman évoque t-elle l'utilisation par ce jeune Érythréen de la route montagneuse qui domine Nice dans l'espoir de rejoindre un pays qui saura l'accueillir. En parallèle, le roman est entrecoupé d'un récit dont l'histoire se situe en 1943, époque à laquelle ce même chemin était emprunté en sens inverse par les juifs pour fuir les persécutions nazies. Il est intéressant de voir comment l'Enfer d'hier peut apparaître comme l'Eldorado d'aujourd'hui. Et toujours cette route, symbole tout à la fois d'espoir et de terreur. Ce roman fut pour moi l'occasion de découvrir l'écriture de Michelie Pedinielli : sans être exceptionnelle, l'écriture est agréable et sert parfaitement les intentions de l'auteur, qui possède un véritable talent lorsqu'il s'agit de décrire la baie de Nice, et de dresser les portraits de ses personnages. Une jolie découverte.
« Après les chiens », un livre qui nous livre les senteurs du vieux Nice avec sa gouaille, son soleil et sa Méditerranée ; un enchantement pour les natifs du lieu et ceux qui y ont vécu, ce qui est mon cas. J’ai adoré ! Un polar qui se dévore, haut en couleur comme les maisons de la place Garibaldi. Pour un peu, on entendrait chanter les cigales à côté du cadavre bouffé par les vers ou bien en partant à la recherche de cette jeune fille disparue aux côtés de l’enquêtrice Boccanera, Diou pour les intimes que sont Dagmar et Klara. Et le passé qui se mêle au présent ; les migrants, les frontières, ceux qui aident et ceux qui tuent. Un pur bonheur qu’a écrit Michèle Pedinielli.
Ghjulia Boccanera, surnommée Diou, est une enquêtrice façon Nestor Burma qui aurait laissé la grisaille de Paris pour le soleil et les quartiers populaires de Nice. Michèle Pedinielli raconte dans « Après les chiens » qu’en 2017, Boccanera décide d’enquêter sur le meurtre d’un Érythréen. Comme père de fiction, elle a son entrée dans la maison Police. Pour elle, c’est son ex, commandant Santucci, qui enquête pour retrouver le (ou les ) meurtrier(s). De plus, une jeune fille, Mélody, a disparue depuis quelques heures depuis peu fâchée avec sa mère et son beau-père.
Parallèlement à ces enquêtes, le mystérieux voisin de Boccanera a eu la merveilleuse idée de lui laisser un manuscrit en succession. Celui-ci raconte l’histoire en 1943 des héros du quotidien qui sauvent des hommes et des femmes fuyant l’Italie et ses griffes fascistes.
Boccanera va relever les routes migratoires, les droits bafoués, les fuites, l’angoisse et de la terreur. Quelle actualité pour ce roman paru en avril 2019 !
L’humanité de Michèle Pedinielli transparait à chaque page, mais pas de bons sentiments qu’on distillent « pour faire genre ». Il s’agit d’engagement qui transparait dans les mots, les anecdotes et le choix des personnages.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/03/07/apres-les-chiens-michele-pedinielli/
Alors que dire de ce polar... Bon, déjà, encore une erreur de ma part, je n'avais pas vu qu'il s'agissait d'une suite et bien évidemment je déteste ne pas commencer par le début. J'ai eu l'impression à plusieurs moments de passer à côté de détails importants sur les personnages, des sous-entendus appuyés faisant sûrement référence au roman précédent. Ne faites donc pas la même erreur que moi et commencez par le début !
Ce point mis à part, j'ai été agréablement surpris par ce polar. Pas réellement par l'enquête qui ne fait pas vraiment preuve d'originalité ni par sa construction on ne peut plus classique également. Non, ce qui m'a emballé ici, ce sont les personnages. L'auteur a réussi à créer une galerie de personnages très attachants qui ont tous un petit truc à apporter. Mention spéciale pour "Diou", le personnage principal des romans.
Ce sont franchement ces personnages qui viennent tirer le roman vers le haut. L'écriture est également agréable et fluide. Attention à ne pas se reposer sur ces personnages remarquables au détriment de la profondeur de l'enquête. Cela m'a un peu donné cette impression, qui a été renforcée par le dénouement un peu trop expéditif à mon goût.
4 étoiles donc essentiellement pour les différents personnages et leurs caractères. Il y a un vrai potentiel et je pense qu'il est possible de faire un roman frisant l'excellence en gagnant un peu en profondeur dans les enquêtes. A suivre donc....
Ghjulia Boccanera alias Diou, détective privée, accepte d’enquêter sur le meurtre d’un jeune érythréen, en parallèle de l’enquête de police menée par son ex-compagnon. Elle accepte par amitié de procéder également à la recherche de la disparition de Mélody. Ses recherches et ses différentes rencontres vont la mener sur la route des réfugiés qui passent par la frontière italienne tentant de rejoindre l’Angleterre.
Ce roman se passe à Nice et dans la haute région niçoise. C’est le côté très agréable de cette histoire, je suis en pays connu et chaque description me renvoie à mes souvenirs.
Diou, personnage que l’auteure a voulu brute de décoffrage, au vocabulaire niçois coloré ne m’a pas convaincue. Et malgré un coté sympathique, je n’aime ni sa vulgarité ni son comportement. Et si les premières pages m’ont fait sourire avec Scorsese, le chien qu’elle garde pour dépanner ses amies, j’ai trouvé l’intrigue fade, cousue de fil blanc sur un sujet grave et très actuel. Parmi les autres personnages, j’ai particulièrement été touché par Ferdi, le SDF muet et Amédée, le voisin courageux. A travers l’intrigue policière, l’auteure aborde les thèmes de l’immigration, l’extrémisme, la tolérance, l’amitié mais aussi de la résilience.
La narration à la première personne est un peu fade, le style humoristique frôle la vulgarité. Le vocabulaire simple et les dialogues légers rendent la lecture facile et rapide. Les chapitres sont séparés par une voix off (en italique dans le texte) qui raconte l’histoire intéressante d’une famille de réfugiés protégée par de braves gens dans la région de Breil en 1943. Deux histoires qui finalement se font écho.
Roman noir à découvrir si vous avez envie d’une lecture historiquement intéressante qui se passe dans la région niçoise
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