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Ben ne sait plus qui il est, il ne reconnaît plus ses proches. Alzheimer ?
Il va devoir revisiter un passé douloureux dans l'Allemagne en guerre et celle de la libération, puis dans l'Angleterre et la France des années cinquante. Son fil rouge, fil d'Ariane dans le labyrinthe d'une mémoire traumatique : son amour d'enfance, Tuva, née dans un Lebensborn norvégien, qu'il rejoint à Berlin, un soir d'août 1961, alors que le Mur va scinder la ville en deux.
Lors de la dernière masse crique de Babelio, j’ai eu la chance de recevoir le dernier roman de Sarah Cohen-Scali que j’avais découverte lorsque j’enseignais en collège. Août 61 s’annonce comme un récit historique avec des personnages forts.
Voici la présentation des éditions Albin Michel
B en ne sait plus qui il est, il ne reconnaît plus ses proches. Alzheimer ?
Il va devoir revisiter un passé douloureux dans l'Allemagne en guerre et celle de la libération, puis dans l'Angleterre et la France des années cinquante. Son fil rouge, fil d'Ariane dans le labyrinthe d'une mémoire traumatique : son amour d'enfance, Tuva, née dans un Lebensborn norvégien, qu'il rejoint à Berlin, un soir d'août 1961, alors que le Mur va scinder la ville en deux.
La première de couverture annonce une déchirure et une date clé : Août 61. Des fils barbelés qui rappellent la 2nde guerre mondiale et les camps, le rouge du sang et de la mort et cette date qui dans l’histoire de l’Europe est celle de la construction du mur de Berlin…
Le début du récit est un peu perturbant par la polyphonie surprenante mais à laquelle le lecteur s’habitue sans souci. L’histoire n’est jamais racontée du même point de vue : Beniriek en 1945, Ben Junior en 1955, Benni en 1961, l’Inconnue… autant de voix qui reconstruisent le puzzle des souvenirs de Benjamin, le héros de cette histoire en quête de celle qu’il aime depuis toujours : Tuva. Plus que l’histoire forte et émouvante de ces deux personnages, c’est toute l’histoire de l’Europe et plus particulièrement de l’Allemagne qui sert de toile de fond. Cette grande Histoire qui encadre l’histoire de Ben et Tuva rappelle de sombres moments : les Lebensborn, les camps de concentration et d’extermination, la guerre froide, le mur de Berlin. Alors que l’oublie semble frapper Ben, Sarah Cohen-Scali par cette fresque fait le devoir que chacun devrait faire : le devoir de mémoire, celui de ne pas oublier alors que l’histoire s’accumule de faits, reléguant dans un passé si lointain cette menace encore si présente du fascisme.
En résumé : un récit de littérature jeunesse que des adultes apprécieront aussi et surtout un récit qui rappelle le rôle de la littérature : ne pas laisser l’oubli effacer l’Histoire, se souvenir pour ne pas reproduire les malheurs de l’Histoire.
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