"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La pièce Anacaona, de Jean Metellus, publiée en 1986, fut montée en 1988 par Antoine Vitez au Théâtre de Chaillot. Au moment de l'arrivée des premiers compagnons de Christophe Colomb sur l'île d'Haïti, Anacaona, Reine de Xaragua, se prépare à la rencontre avec ces hommes venus de la mer, brandissant le feu et la Croix. Son époux, le farouche Caonabo, choisit le combat et dépose à ses pieds les têtes coupées de deux chefs espagnols. La reine hésite encore mais engage la lutte, en dépit de l'oracle contradictoire qui prédit : « Ton royaume résistera longtemps Tu périras en croyant charmer » Demeurée seule après la mort de Caonabo, Anacaona n'a plus pour armes que son chant poétique et sa foi en la parole donnée. Fatale erreur. Elle meurt sur le bûcher au cours du grand massacre qui, en 1503, anéantit les Indiens Arawaks. Poète épique autant que dramaturge, Jean Métellus témoigne ici de la confrontation de deux mondes: le monde sauvage, généreux et sans méfiance, tel que l'a élaboré le mythe, et le monde barbare représenté par le conquérant espagnol avide d'or et d'épices. Cette parabole qui souligne le destin tragique d'Haïti, « terre sans repos », se veut aussi une incitation à rester debout. Jacques Chevrier Professeur émérite à la Sorbonne Ex titulaire de la chaire d'études francophones.
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