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L'Amérique, chacun le sait, aurait dû s'appeler Colombie. Amerigo Vespucci, qui lui donna son nom, n'avait en rien contribué à sa découverte, ni même revendiqué ce privilège. Alors, pourquoi lui ?
Dans cet essai écrit en 1941 - au moment où il s'installe en Amérique -, Stefan Zweig reconstitue l'enchevêtrement des circonstances, des hasards et des malentendus qui sont à l'origine de cette étrange erreur.
Écrivain constamment soucieux d'élargir son horizon, il nous invite ici à voir le monde avec les yeux des hommes du xve siècle, leurs connaissances, leurs incertitudes, leurs moeurs. Un an avant sa mort volontaire, il nous fait mesurer, aussi, l'incommensurable distance qui se creuse entre le vécu et la mémoire, entre les perceptions du présent et ce que les siècles futurs retiendront de nous...
Pourquoi l'Amérique s'appelle t-elle ainsi, sur quelle usurpation de l'histoire c'est construit ce formidable malentendu. Stephan Zweig ce fait ici mi-historien, mi- romancier pour nous raconter cette belle anecdote pour tout dire assez méconnue du grand public.
Intéressant et bien écrit.
Ce chef d’œuvre de Zweig est court mais incroyablement intéressant. Il nous transporte dans les bagages d'Amerigo Vespucci, homme à qui l'Amérique doit son nom, traité d'usurpateur par les admirateurs de Christophe Colomb. L'écriture est fluide, le style est impeccable. Zweig m'a séduit. L'auteur nous mène à une conclusion intéressante, qui s'inscrit dans le contexte d'écriture de l’œuvre (la Seconde Guerre mondiale). A lire.
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