Des découvertes littéraires et des auteurs à suivre !
Libraire à Acapulco au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu’au jour où Sebastián, s’apprêtant à révéler dans la presse l’identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n’est autre que Javier, un client érudit avec qui elle s’est liée dans sa librairie… La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.
Contrainte de prendre la fuite avec Luca, son fils de huit ans, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Tous deux vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le Nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel...
Des découvertes littéraires et des auteurs à suivre !
Une lecture émouvante sur un sujet d’actualité, qu’en tant européen , que notre empathie effleure rapidement, pour changer de sujet d’informations. Pourtant, il s’agit d’un drame vécu par des milliers de Centro-Américains venant pour la plupart du Guatemala, du Honduras et du Salvador, et qui utilisent le corridor de migration de l’Amérique Centrale et l’Amérique du Nord.
Un formidable document fiction rédigé sous la forme d’un thriller, qui tient en haleine sans prendre le temps de respirer. L’auteure en relatant les arcanes de ce flux de migration, démontre que notre devoir consiste à considérer et ne pas oublier que ces migrants sont des personnes comme nous.
Or donc, une famille ordinaire, mène une vie paisible à Acapulco au Mexique ; avec Lydia libraire et son mari Sebastián journaliste d’investigation. Mais le calme est de courte durée, car un cartel s’illustre avec des méfaits criminels pour avoir l’hégémonie sur le secteur. Un drame inextricable survient, qui oblige Lydia et son fils Luca huit ans devant un danger imminent à partir, vers el norte. Un périple long, fastidieux et extrêmement dangereux les attend. Un parcours, où chaque minute passée est une minute de vie ! Lydia va devoir faire face, non seulement à des membres du cartel qui souhaite sa disparition, mais en parallèle, et dans la mesure du possible éviter la violence humaine (luttes, agressions, vols, viols, kidnapping, meurtres, rançons, etc..) pendant les marches forcées et sur le toit d’un train nommé la Bestia. Un moyen de locomotion qui n’épargne pas les déboires malheureusement, et où la satisfaction des besoins vitaux sont pratiquement inexistants, et surtout à la merci de la police.
American Dirt, relate la fuite vers les États-Unis, d’une population qui fuit la misère sociale, le manque de visibilité pour l’avenir de leurs enfants et surtout de la mainmise des cartels qui génère un taux excessif d’affaires criminels non résolues. Bref un climat délétère dont la seule solution reste l’espoir de passer sur le territoire des États-Unis. Jeanine Cummins délivre une œuvre tendue, axée sur la personnalité des hommes et des femmes qui excédés par leur condition de vie décident, à leur risques et périls, de tout laisser et de rejoindre le mirage américain. Une bien belle réflexion et description sur l’inanité de la justice sociale humaine.
Malgré tout, un espoir pour ceux qui reste : De ce côté aussi, il y a des rêves. À lire absolument.
Luca (huit ans) et sa mère Lydia sont les seuls survivants d’une immonde tuerie, qui a eu lieu dans la cour de l’immeuble de leur mère et grand-mère. Nous sommes à Acapulco. Seize hommes, femmes et enfants (autant dire la totalité de leur famille) viennent d’être sauvagement assassinés par un cartel. Dont le chef n’est autre qu’un client (et ami !) de Lydia, un certain Javier Crespo Fuentes. Homme très cultivé, qui fréquente assidûment sa librairie … Si Luca n’avait pas été aux toilettes et Lydia derrière la porte de la salle de bain, nul doute qu’ils seraient parmi les victimes …
À présent, il leur faut fuir le plus loin possible pour ne pas subir le même sort ! Lydia ne voit qu’une seule et unique issue : rejoindre un oncle qui vit à Denver, aux États-Unis. Mais un gros problème va surgir, lui refermant la voie des airs : impossible pour Luca de monter dans un avion, sa mère ne possédant aucune sortie de territoire pour son enfant mineur …
Un long et terrible périple routier les attend : Javier réussira-t-il à retrouver leurs traces ? Cette amitié toxique pourrait-elle devenir fatale pour la mère et le fils ? … D’autres types de menaces les guettent-t-ils ? Un roman très puissant. Une écriture percutante et un style sans fioritures, qui donnent un aperçu de la (très) grande dangerosité du Mexique et de la souffrance de ses habitants. Jeanine Cummins est une conteuse hors pair !
Me voici fort impatiente de lire son second roman, édité en France.
En débutant American dirt, j’étais loin de me douter à quel point j’allais être marquée et bouleversée par cette lecture. Et pourtant, ce roman pourrait très bien être un récit tiré d’une histoire vraie où une femme et son enfant survivants fuient le Mexique avec l’espoir d’une vie meilleure sur le territoire américain comme il y en a tant malheureusement chaque jour.
Lisant très peu de livres sur la violence des cartels mexicains et des flux migratoires en découlant, j’ai trouvé cette lecture très difficile, mais, en même temps, la plume de Jeanine Cummins a su la rendre magnifique.
J’ai également été impressionnée par la grande qualité de ce texte que ce soit tant par l’écriture que par le travail de recherche de l’auteure.
Côté personnages, je ne pensais pas autant m’attacher à eux et pourtant...
J’ai trouvé que Jeanine Cummins a su nous offrir un magnifique ouvrage touchant et très riche en émotions sans pour autant tomber dans le pathos...
Je tiens à remercier les Éditions 10/18 et Netgalley France pour la découverte d’American dirt pour lequel j’ai eu un gros coup de cœur et que je vous conseille de lire...
Étant d’un naturel pessimiste, je me suis surprise à retenir de ce texte, que j’ai terminé il y a déjà un certain temps, que l’espoir se révèle être un élément essentiel...
C'est l'histoire d'une mère qui va suivre la difficile route de l'immigration clandestine du Mexique aux USA pour mettre son enfant à l'abri.
La fuite pour échapper aux narco-trafiquants est atroce, semée de violences, d'agressions sexuelles, de corruption, de désespoir et parfois d'un peu d'espoir et de solidarité.
Le style précis et le rythme lent procurent une tension à chaque page ; on ressent la peur, la chaleur, la faim, la saleté, les douleurs et le chagrin.
Un roman émouvant.
Un roman d’une d’actualité tragique
L’incipit est une scène de tuerie. Une famille entière assassinée par un cartel de la drogue, au Mexique. Enfin presque: il ne reste que Lydia et son fils de 8 ans, Luca.
Ils doivent fuir, car « Los Jardineros » sont toujours à leur recherche. Fuir ce pays en proie à la domination des cartels, qui rivalisent de violence pour asseoir leur pouvoir. Fuir Acapulco, rejoindre « el norte » puis les Etats-Unis. Fuir et douter de tous ceux qu’ils rencontrent, n’avoir confiance en personne.
Pour cela ils intègrent la masse anonyme des migrants, venant d’autres pays plus au sud. Ils doivent jour après jour grimper sur le toit de « la bestia », ce train de marchandises allant vers le nord. Viols, corruption, massacres, rançons, vols… voilà le triste sort des migrants lors de ce voyage long de plusieurs milliers de kilomètres.
Mais il n’y a pas que du noir : il existe une grande solidarité entre les migrants, l’aide complice des villageois qu’ils croisent, la bienveillance des pasteurs dans les centres d’accueil.
Tout au long du livre, le suspens est insoutenable, à mesure que l’on s’attache aux personnages qui sont d’un courage admirable. Jeanine Cummins réussit l’exploit d’écrire un roman sombre mais haletant, criant de vérité, où la violence n’est pas dans les mots, mais entre les lignes, dans les non-dits et l’évocation des sentiments.
C’est un livre nécessaire, d’une actualité dramatique, pour ne plus se voiler la face et comprendre ce que vivent les migrants, pourquoi ils quittent leur pays, pourquoi ils sont prêts à mourir pour passer la frontière, que ce soit au Mexique ou à Lampedusa. C’est un roman que l’on continue de vivre, bien après la dernière page tournée.
Puissant et bouleversant récit d'une libraire dont le mari journaliste a découvert l'identité d'un chef de cartel au Mexique.
Après l'assassinat de toute sa famille, elle est obligée de fuir avec son jeune fils pour se réfugier aux Etats Unis après un périple effrayant : sauter sur les toits des trains, marcher pendant des heures sans boire ni manger, se faire voler, agresser...
Au Mexique, la ville d’Acapulco n’est plus la station balnéaire paradisiaque qu’elle était jadis. Aujourd’hui, elle subit le joug de cartels de la drogue ultra-violents, qui se déchirent pour le pouvoir, l’argent et le territoire, et les habitants en sont souvent les victimes collatérales, soit qu’ils tombent directement sous les tirs croisés, soit qu’ils subissent les conséquences économiques de cette violence : effondrement du secteur du tourisme, racket des petits commerçants par les narcos, impuissance ou corruption généralisée des autorités. Le danger est désormais présent partout, tout le temps et pour tout le monde, mais encore plus pour les journalistes téméraires (lire : suicidaires) qui persistent à enquête sur les cartels. Tel est le cas pour Sebastián, assassiné avec une douzaine de membres de sa famille lors d’une fête d’anniversaire. Seuls sa femme Lydia et son fils Luca, 8 ans, en ont réchappé par miracle. Mais Lydia sait que le cartel va revenir pour les tuer eux aussi, alors elle n’a d’autre solution que de fuir le Mexique et d’essayer de passer aux Etats-Unis. Et pour éviter de laisser des traces qui permettraient au cartel de les localiser, il faut renoncer à utiliser téléphone, internet, cartes de crédits, passeport, avion, autocar… Le seul moyen, paradoxalement le moins « dangereux », est de se fondre dans le flux de migrants qui remontent l’Amérique centrale en direction du nord et de voyager clandestinement, à pied ou sur le toit d’un train de marchandises (surnommé « La Bestia », un nom méchamment évocateur), avant de tenter de passer la frontière et traverser le désert avec un passeur. Un périple au cours duquel tous les dangers et toutes les horreurs sont possibles.
Grand succès de librairie aux Etats-Unis, « American dirt » a également fait l’objet d’une polémique, parce que écrit par une Américaine blanche sans racines mexicaines ou latinos, et en conséquence taxée d’appropriation culturelle illégitime. Je n’ai pas d’avis sur la question, sauf que l’auteure s’est manifestement documentée sur son sujet, que ce qu’elle raconte à propos du parcours épouvantable de ces migrants semble tout à fait plausible, et que sa démarche paraît sincère.
Là où je coince un peu, c’est sur la façon dont elle raconte cette histoire. Son écriture m’a semblé par moments tellement scolaire, appliquée, naïve, qu’elle échoue à susciter la compassion, l’effroi ou l’horreur qu’elle recherche. Avec la conséquence que je n’ai pas éprouvé d’empathie pour les personnages qui, par ailleurs, sont un peu caricaturaux : Lydia est intelligente, belle, cultivée et était vaguement amoureuse sans le savoir du chef du cartel qui a abattu son mari, Luca est très intelligent, très mignon et étonnamment mature pour son âge, les deux jeunes sœurs Honduriennes qu’ils rencontrent pendant le voyage sont hyper-belles, hyper-solaires et hyper-courageuses. Fallait-il en plus que tout cela se termine en happy-end peu subtil, et que le texte soit parsemé de mots et d’expressions en espagnol pour faire plus authentique ?
Je ne remets évidemment pas en question la tragédie vécue par les migrants sud-américains (et les autres d’ailleurs), dont le désespoir et la détermination sont déchirants, ni le fait qu’il est nécessaire de parler et d’écrire sur ce sujet. Ce roman, malgré qu’il soit un peu long, répétitif et prévisible, a le mérite de rendre hommage à ces damnés de la (leur) terre. De là à comparer l’auteure (comme le fait Don Winslow) à John Steinbeck, c’est une autre histoire.
Comment ne pas s’émouvoir pour Lydia et Luca, dans ce livre on fait irruption dans leur vie durant le pire moment de celle-ci et au commencement de leur terrible épopée. Livre poignant, difficile à « lâcher », on halète avec et pour eux tout au long de leur histoire.
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