"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1921. Jean Quélennec a dix ans et, si la Grande Guerre a fauché François, son père, il n'en demeure pas moins un gamin plein de vie, passionné de cyclisme qu'il pratique tous les dimanches avec ses meilleurs copains de Brest : Lulu la Berlue et Maurice, fils de pêcheur et frère de la jolie Suzanne. Son rêve : passer le concours des arpètes, les apprentis des constructions navales de l'Arsenal de Brest. Mais pour cela, il va falloir étudier dur, et Barnabé, ancien instituteur reconverti en projectionniste de cinéma après avoir été mutilé par la Guerre, accepte de l'aider.
Jean va grandir dans cette France des années 1920-1930, découvrir l'amour et les films de Charlot, rencontrer des gueules cassées au grand coeur, participer aux JO de Munich... mais aussi s'inquiéter de la montée des totalitarismes et du fascisme en Europe, annonçant les prémisses d'un nouveau conflit mondial...
Nous retrouvons en 1921, le fils de François Quélennec. Ce dernier est mort pendant la guerre et Jean vit maintenant à Brest avec sa mère Josette.
Il est passionné de cyclisme et passe beaucoup de temps avec ses amis, Lulu la Berlue et Maurice. Son rêve est de rentrer aux constructions navales de l'Arsenal. Barnabé, un collègue de sa mère, projectionniste dans le cinéma où elle travaille mais surtout ancien instituteur à la gueule cassée va l'aider à préparer le concours. Jean grandit, a toujours la passion du vélo, il va participer aux Jeux olympiques de Berlin. La montée du fascisme et du totalitarisme l'inquiète beaucoup. Il trouve malgré cela l'amour auprès de Suzanne mais va bientôt être mobilisé.
Ce deuxième tome aborde toujours l'Histoire de façon simple avec beaucoup de points qui sont essaimés dans les conversations des personnages. Yves le frère de François et sa descendance sont à nouveau un peu caricaturaux mais cela permet de bien comprendre la montée de la collaboration durant le régime de Vichy.
En fin de livre, on retrouve une nouvelle fois un dossier documentaire très complet sur les régimes totalitaires et la Seconde Guerre Mondiale
À la fin du tome 1 d’Allons z’enfants, nous avions quitté Jean et sa maman Josette alors que retentissaient les cloches, muettes depuis plus de quatre ans, indiquant la fin de celle que l’on devait appeler plus tard, la Grande Guerre.
Comme de nombreuses autres, la famille de Jean est touchée. Les veuves de guerre, comme doivent alors, après avoir participé à l’effort de guerre, continuer à prendre en charge les familles.
Ainsi, Josette devient ouvreuse dans un cinéma, dans lequel Jean va pouvoir découvrir les films en noir et blanc.
C’est aux côtés de “Barnabé gueule cassée”, l’ancien instituteur reconverti en projectionniste, (il lui était impossible de dorénavant faire classe devant ses jeunes élèves) que le garçon va réviser le concours pour entrer à l’arsenal de Brest.
Mais l’autre passion de Jean, c’est le vélo.
C’est ainsi qu’il va rencontrer Suzanne, la sœur de son partenaire d'entraînement, Maurice.
Ensemble, la passion de la petite reine va les conduire les deux garçons, devenus hommes, avec l’équipe olympique de vélo, jusqu'à cette compétition mythique que seront les Jeux Olympiques de 1936 à Berlin…
Et malheureusement aussi vers la montée des nationalismes jusqu'à l’inéluctable et l'indicible…
J’ai été véritablement enthousiasmée par le premier tome (1870-1918, François et Josette) de ce triptyque, qui permet de découvrir l’Histoire de France à travers les yeux de deux jeunes Bretons.
Avec ce deuxième tome (1918-1945, Jean et Suzanne) Yan Le Gat (scénario) et Pierre Fouillet (dessin) réitèrent cette belle réussite que de mettre à portée de tous, enfants et adultes, les grands événements du 20e siècle.
Il est bien entendu que je ne saurais manquer la sortie du troisième tome (1945-1963, Louise et Gaspard) prévue pour mai 2022. L’occasion d’en savoir plus sur la partition de l’Europe entre l’est et l’ouest, ainsi que la décolonisation, entre autres.
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