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Albert Camus, prix Nobel de littérature, disparaît brutalement en 1960. Il a quarante-six ans. Il laisse une oeuvre considérable et inachevée d'une beauté et d'une force exceptionnelles. Ecrivain, journaliste, penseur, dramaturge et metteur en scène, ce fervent défenseur de la liberté, animé d'une grande vitalité, est un artiste au service de la dignité humaine. Sa lutte constante contre l'oppression ne cesse de dénoncer la démesure et fait écho à notre temps. A travers un choix d'extraits d'oeuvres, de photographies et de documents inédits, Catherine Camus nous guide, avec délicatesse et simplicité, dans la vie et dans l'oeuvre passionnante de son père, solitaire et solidaire.
J’ai beaucoup apprécié l’album de sa fille Catherine que j’ai reçu à Noël 2009. Catherine Camus habite rue Albert-Camus, à côté du cimetière où repose Albert Camus, à Lourmarin, au cœur du Lubéron. Des photographies exceptionnelles, des textes sobres, des reproductions de lettres, de manuscrit et citations en exergue. En réalisant ce livre, elle souhaitait le faire découvrir à ses enfants et petits- enfants qui ne l’ont pas connu. Catherine et jean sont jumeaux. Albert Camus les avaient tendrement surnommés « la peste et le choléra ». Un trait d’humour parce qu’ils sont nés peu de temps après la parution de la peste.
Elle avait 14 ans le 4 Janvier 1960. Jour où une puissante Facel-Vega avec à son bord Janine et Michel Gallimard et leur fille Anne et Camus sur le siège avant droit, la place du mort ! Soudain, la voiture quitte la RN5, se fracasse contre un premier arbre et se disloque contre un second. Camus décède sur l’instant, Michel Gallimard 6 jour plus tard, les deux femmes sont indemnes. Cause de l’accident ? A l’époque la vitesse n’est pas limitée, selon les experts ils roulaient à 180… ou l’éclatement d’un pneu à grande vitesse. Catherine et Jean n’ont pas appris directement la mort de leur père. Rien ne leur fut dit : Ils l’ont devinée aux pleurs après ce funeste coup de téléphone. Croyant bien faire, l’enterrement leur fut aussi épargnée.
Elle décrit son père comme un être rassurant, juste, sévère, éthique, tendre, chaleureux, solaire, assez spartiate, pas dispendieux ( il aurait aimé Pierre Rahbi et « la sobriété heureuse »). Il aimait la vie. Il détestait le mensonge qu’il jugeait mortifère.
Pour Camus, la liberté est indissociable de la responsabilité, même tempérée par le respect humain. Il arguait que l’homme est responsable de lui-même et de ses actes. Nous faisons des choix et ceux-ci ont des conséquences. Il n’aurait pas aimé cette société où tout est de la faute des autres, de la conjoncture..
Camus disait : « Ce qu’on ne peut pas changer, il faut juste en tenir compte mais pas se résigner ».
https://www.plkdenoetique.com/albert-camus-philosophe-de-labsurde/
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