"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La Présidente de la République l'a décidé : tout élève doit faire, entre sa troisième et sa seconde, une année de service civique quelque part en France. Valentin Lemonnier n'a pas de chance : ses voeux ne sont pas respectés, et il est envoyé dans le Pas-de-Calais, dans un centre pour personnes âgées atteintes d'Alzheimer, minutieusement reconstitué pour ressembler à un village des années 60.
Sa première mission semble assez simple : écrire une lettre à une pensionnaire qui a répondu à un concours dans un Salut les Copains de 1967, pour lui annoncer que, malheureusement, Françoise Hardy ne va pas pouvoir venir chanter dans leur ville.
Sauf que c'est difficile d'annoncer une telle mauvaise nouvelle. Alors il annonce l'inverse. Françoise Hardy viendra ! il s'y engage personnellement. Et pour ce faire, il va falloir trouver un sosie de la star, qui vienne chanter son tube La maison où j'ai grandi à tous les pensionnaires.
Valentin Lemonnier est un élève de quatorze ans. Comme tous les jeunes Français de son âge, il doit effectuer un Service Public Obligatoire (SPO). La demande se fait un peu comme sur Parcours Sup, on renseigne ses vœux sur une plateforme et on obtient son affectation, quelques mois plus tard. Valentin va avoir la (mauvaise) surprise d’être affecté dans une unité Alzheimer atypique à Boulogne-sur-mer, loin de chez lui. Comme le dit si bien le dicton « Dans le Nord, on pleure deux fois, quand on arrive et quand on repart ! ». Que vous dire si ce n’est que j’ai tout aimé dans ce roman ? Valentin est un personnage singulier, sensible, consciencieux et malicieux à la fois. J’ai adoré sa répartie, son grand cœur et sa candeur de jeune adolescent. L’univers m’a mis du baume au cœur. Notre héros intègre un drôle de centre. Les pensionnaires, atteints de la maladie d’Alzheimer, évoluent dans un village reconstitué qui les rassurent car il leur rappelle leur enfance. Valentin rejoint l’unité des années 1960-1970. Il ne restera pas longtemps insensible à Françoise Hardy et à cette belle époque. Enfin, j’ai adoré la forme du récit : un rapport de stage où Valentin confie ses émotions et prend du recul, analyse certains moments-clés de cette expérience qui le changera à jamais. Un roman très bien écrit, addictif et une magnifique histoire de partage et de transmission. Pour ma part, c’est un coup de cœur !
Une nouvelle directive émanant du gouvernement : tout jeune de seconde doit avoir effectué un service civique de 10 mois quelque part en France. Valentin est donc contraint de faire son service civique à Boulogne-sur-Mer (pas son premier choix!) dans un EHPAD pour personnes agées atteintes de la maladie d'Alzheimer (pas son premier choix non plus!). Première mission de Valentin écrire à une pensionnaire fan de Françoise Hardy qu'elle ne peut venir à la maison de retraite! Mais Valentin ne veut pas faire de peine et il annonce... l'inverse! Ce roman est son rapport de stage et cela m'a déroutée au départ!
Voici donc les pérégrinations d'un adolescent assez peu sür de lui mais terriblement attachant qui, au contact des pensionnaires, va évoluer et apprendre à se connaître. Entre le roman d'apprentissage et le roman d'anticipation, Âge tendre est un récit sensible, plein d'humour et de nostalgie, dans lequel l'autrice vient ajouter subtilement de petites critiques de notre société… toujours avec humour et délicatesse ! Un très bon roman jeunesse qui séduira petits et grands!
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman que je me suis procurée dès sa sortie tant j'étais impatiente de le lire, j'ai nommé le petit dernier de Clémentine Beauvais, Age tendre. Ayant tout bonnement adoré le titre Les petites reines de la même autrice et Age tendre semblant faire partie du même univers (après lecture, je confirme que cela est définitivement le cas, pour mon plus grand bonheur - un rien me rend heureuse, je sais), en plus de dégager une aura terriblement sixties qui ne pouvait que m'attirer tel un aimant, je ne pouvais donc résolument pas passer à côté de cette nouvelle sortie issue de la géniale collection X'Prim de chez Sarbacane. In fine, qu'en ai-je pensé ? Eh bien, big spoiler alert : cela a été une réussite totale de mon côté !
Très sincèrement, je suis tombée en amour pour l'atmosphère si singulière et enivrante qui émanait de l'unité Mnémosyne. Tout comme Valentin, notre attachant et diantrement émouvant personnage principal auquel je me suis intensément identifiée, je me sentais là-bas comme chez moi et de ce fait, dès que je devais reposer ce roman pour une raison ou une autre, cela en devenait presque un déchirement car je n'avais nullement envie de prendre congés de mes bien-aimés pensionnaires et de tous les autres merveilleux personnages que nous croisons au cours de notre lecture de cette histoire empreinte d'humanité et de musique yéyé.
En parlant de musique, Clémentine Beauvais, dont je trouve au passage la coupe et le style, le physique dans son ensemble délicieusement années 60 et plus particulièrement Françoise Hardyesque, m'a permis par le biais de ce récit au charme et à l'humour sans commune mesure (comme toujours quand il s'agit d'une histoire signée de sa ravissante plume, soit dit en passant) de découvrir avec d'autres yeux (et surtout oreilles, à dire vrai) cette chanteuse française dont les mélodies désarmantes de douceur et de vérité ont bercé toute une génération et bien d'autres encore. Celle que jusqu'à présent je ne connaissais essentiellement que de nom et de réputation est devenue subitement pour moi comme une amie, une âme sœur. D'une certaine et étrangère manière, j'ai été irrémédiablement séduite par sa voix, sa mélancolie, sa profonde sensibilité comme Valentin l'a été : cela m'est tombé dessus sans crier gare, tel un étourdissement soudain qui donne au monde des couleurs plus rondes, plus lumineuses, un éclat d'âme qui change tout.
Pour conclure, je ne peux que chaudement vous recommander ce livre drôle, intelligent, d'une justesse poignante qu'il m'a été bien difficile de refermer à la fin de ma lecture. C'est le cœur lourd mais la tête remplie de fabuleux et magnifiques souvenirs et les oreilles bourdonnantes d'une bande-son aux petits oignons sans aucun doute concoctée avec amour avec l'autrice et qui nous est proposée en tout début d'ouvrage que j'ai quitté ce centre de soins pas comme les autres et la ville de Boulogne-sur-Mer, qu'il me tarde désormais d'aller visiter pour de vrai, ainsi que les Hauts-de-France dans leur ensemble, sur les traces de Valentin, Sola, Marin et tous les autres inoubliables protagonistes de ce récit. Comme le chantait si bien Françoise Hardy (et plus tard Jimmy Sommerville), Comment te dire adieu, cher Age tendre ? Je l'ignore...
Waoh ! Waoh ! Waoh ! Ma-gi-que !
Comment en parler ? J’avais bien aimé Les petites reines, pas vraiment Brexit Romance, et je garde un souvenir mitigé de Songe à la douceur, mais celui-là ... comment dire ? Il est magnifique. Valentin est tellement attachant, je n’avais pas envie que son stage se termine, j’aurais aimé qu’il y reste encore et encore, et que ce livre continue. L’ambiance 60’s de l’institut et Françoise Hardy qui me trotte encore dans la tête et qui a rejoint ma playlist du moment.
Un véritable coup de coeur, une petite bulle de bonheur...
Je ne peux vous conseiller de le lire (sans tarder!).
Ce roman est une comédie, un feel good où on sourit tout du long. Clémentine Beauvais a cette capacité d'écrire avec un style bien à elle, avec une écriture complexe, travaillée mais qui rend les choses tout à fait légères, avec un style so british, il faut le dire!
Le livre est très original dans sa construction: il prend l'apparence d'un rapport de service civique en plusieurs points (chapitres) qui revient sur l'année qu'à vécu Valentin au service Mnémosyne du Pas-de-Calais. Valentin a l'art d'exprimer ses angoisses et ses questionnements mais aussi d'analyser ce qu'il découvre et ne connait pas: la vieillesse et aussi les pertes de mémoire des pensionnaires. Petit à petit, il s'attache aux personnes, mais aussi aux employés dans cet endroit qui a l'objectif de reconstituer l'époque de vies des seniors. Tout y passe: le mobilier, la météo, les programmes télés.... Et Valentin, d'abord réticent, se prend au jeu.
C'est un roman d'apprentissage qui ne se résume pas, mais se vit. C'est tendre, subtil, très pop avec de nombreuses références aux années 60-70. Les personnages sont étranges, mais terriblement attachants. C'est un livre qu'on ne peut s'arrêter de lire, tant tout coule et découle. On est émerveillé par ce monde qui est en réalité la vie. Tout simplement.
Une bonne comédie de Clémentine Beauvais, jetez-vous dessus les yeux fermés.
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