Une sélection qui regorge de suspense et vous embarque aux quatre coins du monde
Le commissaire Kémal Fadil revient à l'occasion d'une enquête sur des assassinats dans la communauté chinoise liés à une histoire de travail d'enfants. Dans ce roman, Ahmed Tiab renoue avec Oran et passe en revue les difficultés d'une société en prise avec une réalité qui la dépasse, et un pays qui n'en finit pas de glisser son histoire sous le tapis, remettant sans cesse à des lendemains incertains l'examen de sa conscience collective.
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L'avis de Claudia
J'ai reçu ce roman dans le cadre des Explorateurs du polar Lecteurs.com que je remercie vivement car j'ai passé un TRÈS bon moment de lecture !
Je ne connaissais pas du tout cet auteur et je suis ravie d'avoir pu découvrir son écriture et son univers.
Quelle belle surprise avec ce livre passionnant qui m'a fait voyager...
Ça parle de quoi ?
Entre la découverte de plusieurs corps sans vie, membres de la communauté chinoise installée à Oran et la disparitions d'enfants où il serait question de trafics d'êtres humains, le commissaire Faril enquête sur ces deux affaires très tendues et délicates.
Mais qu'alors, sa fiancée Fatou se fait enlever, la tension est à son paroxysme !
Y aurait-il un lien entre l'enlèvement de Fatou et ces deux enquêtes en cours ?
J'ai été happée de suite par ce récit, l'histoire de ces d'enfants abandonnés et emprisonnés, de ces migrants maltraités et exploités, il m'a été impossible de lâcher cette lecture.
Des sujets fortement bien traités et ce, dans une fiction non loin de la réalité !
Une intrigue habilement construite
Une enquête haletante
Une ambiance glaçante
Une intensité crescendo
m'ont complètement séduites et convaincues !
Un tout petit bémol, pour la fin de l'histoire, elle m'a semblé un peu simpliste mais cela n'enlève en rien la réussite de ce polar.
J'espère que j'aurai prochainement l'occasion de découvrir d'autres romans de cet auteur.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2019/06/adieu-oran.html
Dans Adieu Oran, j'ai été directement plongé dans l'histoire. L'histoire commence dans une casse crasseuse, habitée par des personnes que l'on découvre plutôt malhonnêtes, au fur et à mesure des pages. On découvre ensuite des enfants, attachés dans leur garage. Puis, en parallèle, on rencontre le Commissaire Fadil, avec son amie et sa mère. On se rend compte que son passé est encore légèrement présent. Y-a-t'il un lien entre tous ces personnages? Lequel est-il?
J'ai reçu ce roman dans le cadre des Explorateurs du polar, et je dois dire que cet auteur est une belle découverte. Ahmed Tiab m'a fait voyager en Oran, je me suis vue dans cette casse, et aux côtés de Fadil. La plume de l'auteur est belle, avec des jolies descriptions des lieux, pourtant bien sinistres. Je me suis également attachés aux personnages, à ses enfants qui tentent de survivre face à la misère de leur pays. C'est bien triste, mais je trouve qu'il y a également un message d'espoir.
Un roman touchant, attachant, et qui nous fait voyager. Je pense me procurer un autre roman de cet auteur, voire plusieurs ! :)
Dans le cadre des Explorateurs du polar, je découvre Ahmed Tiab par le biais de son roman noir Adieu Oran.
Le récit se déroule sous le soleil algérien, où il est question de disparition d'enfants, de découverte de cadavres au sein d'une communauté chinoise employée dans la construction d'immeubles dans les banlieue de la ville.
Le commissaire Kémal Fadil personnage principal mène l’enquête. Celle-ci s'avère ardue, professionnellement par les relations difficiles avec l’armée algérienne et personnellement parce que sa sécurité et celle de ses proches sont en danger. Au final l'histoire du pourquoi des cadavres de chinois ainsi que le sort des enfants kidnappés sera vite occultée par l'enlèvement de Fatou la fiancée du commissaire qui l'obligera à partir à sa recherche.
A travers l'enquête tumultueuse du commissaire défile un kaléidoscope de scènes diverses, cocasses parfois, inattendues violentes et sans concessions de ce qu'est la vie quotidienne en Algérie. Un roman noir qui n'a rien de fictif tant par les descriptions de l'état actuel de la société d'un pays toujours sous l'emprise de la religion que celles du sort des migrants. Le récit de l'auteur évoque également les séquelles de la guerre d'indépendance... Viols, trafic d'enfants, corruption, racisme, bidonvilles présence militaire (« sagement alignée derrière le fauteuil présidentiel ») sous le soleil cuisant d'une Algérie peu accueillante.
Au chapitre 4, il est question du sort de 4 enfants (2 garçon et 2 fillettes) délivrés par Momo qui les entraîne dans une maison abandonnée. J'ai eu un peu de mal avec les évocations de l'auteur concernant les attitudes équivoques des 2 fillettes dont il apparaît qu'elles ont moins de 12 ans.
« Zia, coquette et déjà travaillée par la puberté, trouvait le jeune homme séduisant » et « Abla était bien trop jeune pour sentir des titillements d'ordre sexuels » ; deux descriptions qui s'opposent alors à ce que les deux gamines avaient – je cite- « vécu la dernière semaine dans la trouille et l'insupportable attente d'Essiki qui les soumettaient à ses jeux sexuels »...
Malgré toutes les observations rationnelles sur la vie quotidienne en Algérie, la traque du commissaire pour retrouver sa fiancée, je n'ai pas été très emballée par l'enquête en elle-même. La découverte des cadavres scalpés, la fuite des enfants kidnappés, l'apparition d'une étrange créature nommée « La morte » et enfin l'enquête du commissaire (sans oublier la présence oh combien importante et combien pesante de sa mère) n'ont pas réussi au fil des chapitres dédiés, à me faire adhérer à un supposé suspens... Impossible d'accrocher à certaines scènes qui ne correspondaient pas vraiment à la réalité évoquée...
La fin de l'histoire semble un peu bâclée...J'ai noté des faits qui me semblent improbables : le commissaire décide de quitter le pays avec sa mère et sa fiancée aussi il trouve dans le journal local les horaire de vols (?!?)...Et voilà notre petit monde qui se précipite avec bagages et fauteuil roulant à l'aéroport passant sans problème les barrages et trouvant toujours sans problèmes de confortables places dans l'avion..Fin du roman !
Un polar pourtant prometteur par les descriptions de la 4è de couverture, qui ne m'a intéressée qu'en partie sans parvenir à réellement me séduire.
Il est toujours bon de partir à la découverte d’un nouvel auteur mais lorsque Lecteurs.com, dans le cadre des Explorateurs du polar, permet de lire un aussi bon livre mêlant suspense, angoisse et cadavres avec la vie quotidienne d’un pays et d’une grande ville comme Oran, l’aventure se révèle passionnante.
Édité par L’Aube, collection noire, Ahmed Tiab m’a plongé en pleine expansion démesurée de la ville où il est né, avec Adieu Oran. Les Chinois sont là et sont prêts à tout pour faire fructifier leurs affaires, construire toujours plus dans les quartiers périphériques de la ville, eux qui ne sont pas considérés comme des migrants mais comme des expatriés. La différence est énorme.
Le commissaire Kémal Fadil est au centre de cette histoire qui révèle les rapports compliqués entre la police et l’armée algérienne. Celle-ci, s’appuyant sur la conquête de l’indépendance, a le dessus mais le policier aime Fatou, belle femme noire, ayant quitté son pays, rêvant d’Europe mais engagée comme infirmière auprès des migrants. Le racisme est bien là et ses conséquences sont terribles.
L’auteur mène son histoire avec beaucoup de maîtrise et donne vraiment envie de découvrir ses quatre premiers polars. Il sait se détacher de son personnage principal pour faire partager la vie des gosses arrachés à leur famille avec de vagues promesses pour être vendus, exploités, violés, battus et livrés à eux-mêmes.
Le livre regorge d’observations très pertinentes sur la vie quotidienne en Algérie, décrit bien l’état actuel de la société. Il parle de sa jeunesse, de l’emprise toujours plus grande de la religion : « Pétrole et Dieu. Le saint binôme qui prévalait déjà dans les pays du Golfe et l’Arabie Saoudite, s’installait désormais dans un Maghreb où l’Algérie déployait une énergie considérable pour en détenir le leadership. »
Ahmed Tiab n’oublie pas les séquelles de la guerre d’indépendance, parle du sort réservé aux enfants nés des viols commis par les soldats français. Il nous emmène à Béchar, aux portes du désert, n’oublie pas l’autre jeunesse, la jeunesse « dorée » qui frime dans de grosses bagnoles ou sur des jet-skis.
Bien sûr, l’auteur a écrit ce polar avant le retrait du président qui voulait se représenter malgré son état de santé et il n’a pas pu parler des manifestations remarquables de dignité qui ont obtenu ce résultat. Malgré cela, son constat est d’une grande lucidité et ne doit pas être oublié dans les mois qui viennent : « Une monarchie vert kaki et moustachue qu’on retrouve sagement alignée derrière le fauteuil présidentiel, un barrage infranchissable d’hommes gras et arrogants montant férocement la garde sur leurs intérêts financiers. »
Ce polar terrible de lucidité se termine avec des phrases fortes, justes, à propos de l’exil avec un épilogue qui n’est pas sans faire penser à la vie de l’auteur lui-même qui vit en France depuis de nombreuses années.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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