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Retiré dans sa résidence, un romancier vieillissant affronte avec un ami d'enfance sa propre disparition face à la destruction possible d'un monde auquel il appartient. Chôkô Kogito entreprend ainsi l'écriture d'un nouveau roman "à l'intérieur même de ma vie". Dans cette maison propice à l'échange de vues et à la méditation, le romancier et ses invités parlent des ans qui s'accumulent, commentent ces compagnons de vie que sont Mishima et le poète T-S Eliot, convoquent Céline, Beckett et Dostoïevski dans des digressions au cours desquelles s'échafaudent des théories romanesques aussi bien que politiques.
"Je veux seulement tenter de réfléchir à la façon dont, en tant qu'écrivain, il m'est possible de vivre la fin de ma longue vie alors que je me trouve confronté à une grande catastrophe" (entretien avec Philippe Forest, La nrf - Du Japon). Ainsi s'écrit devant nous un roman surgi de l'inquiétude, de la possibilité de vivre poétiquement dans cette "Terre vaine" que prophétise le poète, sans cesse menacée, et dont la catastrophe de Fukushima est, pour l'écrivain, un signe prémonitoire.
Dans ce très beau livre, Ôé Kenzaburo feint de reprendre pour l'achever son entreprise autobiographique. À travers une très riche réflexion sur le double, l'engagement politique et la création poétique, il nous livre un très grand roman.
Découvrez l'intégralité de mon avis dans une analyse développée sur mon blog :
https://viduite.wordpress.com/2017/03/03/adieu-mon-livre-kenzaburo-oe
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