"L'autre qu'on adorait" a fait notre bonheur en 2016, découvrons les lectures de Catherine Cusset
« Le pistolet était placé à côté du frein à main. Quand le conducteur fut assuré que personne ne pouvait voir la scène sur le point de se dérouler, la scène imaginée, fantasmée, celle qui marquerait son entrée hors du champ de la norme, de la loi, de la vie sociale, quand il fut tout à fait sûr que la longue et morne rue longeant le mur d'enceinte du lycée était déserte, il prit l'arme, la pointa sur ma tête, m'ordonna d'ouvrir la portière et de monter à l'avant, à côté de lui, à la place du mort. » David a douze ans et attend la belle Nina devant l'aumônerie jouxtant le lycée. Elle ne viendra jamais au rendez-vous. À la place, une Peugeot bleue et un homme armé. Il ne relâchera l'enfant que trois heures plus tard.
Trois heures, le temps pour le bourreau de commettre son crime. Trois heures dans la tête de l'enfant qui fera tout pour survivre.
Entremêlés à ces heures obscures, les fragments de sa vie d'adulte et d'une enfance à l'ombre d'un frère absent : une banlieue tranquille au mitan des années 1980, quelques échappées sur la Côte d'Azur, des voyages lointains et des amours lumineuses pour tromper le vertige. Femmes et paysages dessinent une géographie intime secouée de tremblements. Nulle vallée de larmes, juste l'urgence de trouver la liberté, l'amour, la poésie.
L'écriture somptueuse nous plonge au coeur de ce combat pour conjurer la tragédie et rester du côté de ceux qui sont « un peu plus vivants que morts ».
Un premier roman à bout portant.
"L'autre qu'on adorait" a fait notre bonheur en 2016, découvrons les lectures de Catherine Cusset
L’auteur nous plonge dans une histoire à la fois terrible et troublante, comme le suggèrent le résumé et le titre.
À 12 ans, le 5 juin 1984, il devient victime d’un enlèvement, d’un viol et d’une simulation d’exécution, un événement qui marquera sa vie à jamais.
Forcé de monter dans une voiture par un homme armé, le jeune garçon endure trois heures de cauchemar qui bouleverseront son existence.
Le protagoniste décrit cet événement traumatique et ses répercussions.
Il refuse de se voir comme une victime et explique comment il a transformé ce traumatisme en force pour reconstruire sa vie, dissimulant sa honte derrière un mensonge.
Bien que les textes sur les violences faites aux enfants m’intéressent particulièrement, je dois admettre que je suis restée distante de cette histoire.
Malgré tout l’intérêt du sujet, je n’ai malheureusement pas réussi à éprouver beaucoup d’émotion en lisant ce roman.
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Au début du roman, tout me semblait confus.
D’autant que le texte est dense, avec pratiquement pas de dialogues.
Et puis, on comprend comment ça fonctionne.
Le sujet est grave et ignoble : le viol d’un garçon de 12 ans.
L’auteur y revient tout le temps, c’est le cœur de l’histoire.
Mais il y a l’avant et l’après de ce viol.
Des tranches de vie de l’enfant d’avant et de l’homme d’après surgissent au gré des pages et allègent le côté oppressant du sujet.
Car toujours, on revient au viol.
D’une histoire lourde, l’auteur a su faire un roman où se mêlent l’émotion et l’espoir.
C’est un premier roman très prometteur.
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