"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La tension est à son comble entre les 40 Voleurs et les 40 Éléphants, les gangs du sud de Londres. Chez les Éléphants, désormais menés par Alice, on craint qu'un des membres ne soit une taupe. Florrie voit alors sa position se fragiliser, alors que l'inspecteur Sacks lui met la pression pour faire tomber le groupe mafieux. Alors que la jeune Maggie semble faire cavalier seul durant ses cambriolages, Iris, la « fausse » médium, adopte une attitude neutre dans la guerre qui oppose les deux clans. Pourtant, pour les 40 Éléphants, ce qui se joue n'est rien de moins que la survie de leur « famille ».
Un deuxième tome dans la même veine que le premier! J'aime les décors Arts déco et les robes charleston, l'ambiance années folles, même si on est loin de l'insouciance dans cette histoire!
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
En fait, je ne sais pas trop quoi vous dire suite à la lecture de cette BD (et même du tome précédent, on est pro jusqu’au bout chez SambaBD !). Mon avis est mitigé. Oui, l’ambiance est plutôt sympa et rappelle vaguement (par le thème et le côté infiltration) celle de l’excellente série télé Peaky Blinders. Oui le dessin est agréable également, tout en ambiances et mouvements, moins en détails. Oui le scénario nous offre quelques rebondissements inattendus. Mais bon, je ne suis pas totalement conquis.
D’abord parce que l’on ne comprend pas toujours très bien ce qui se passe. Disons que certaines scènes ne sont pas forcément très bien amenées et une deuxième lecture et/ou un retour de quelques cases/pages en arrière est parfois nécessaire.
Ensuite, parce que si le dessin est très bon, il a les défauts de ses qualités. Virginie Augustin privilégie un dessin proche du croquis. Résultat, le trait est léger, les mouvements sont fluides et le style est marqué. Malheureusement, l’absence de détails, notamment sur les visages de personnages secondaires, peut parfois entraîner la confusion. Je me demande encore si le gars qui fout le feu au théâtre en page 34 n’est pas celui étranglé en page 30… étranglé mais peut-être pas mort… Ceci dit, je maintiens que le dessin fait vraiment partie des points forts de cette BD.
Enfin, pour revenir aux raisons de ma non-conquitude (et bing ! un néodradekologisme de plus !), la conclusion de ce tome me paraît un peu capillotractée et donc un poil incohérente. Dans Peaky Blinders, par exemple, quelqu’un qui trahit, même manipulé, il prend cher. D’ailleurs, pas plus loin qu’au tome précédent de 40 éléphants, Jane (qui, en plus, n’avait même pas trahi, elle…) a eu le nez coupé et le visage lacéré. Ici, on est dans un pardon complice avec proposition pour un CDI derrière… Je n’en dirai pas plus.
Quoi qu’il en soit, ça reste une série sympathique et une lecture globalement agréable.
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