"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Elle revient de Paris. Elle lui apprend qu'elle a rencontré un autre homme.
Lui est près du feu.
Dehors, il fait déjà presque nuit. C'est la fin de l'automne. Il est 18 heures.
Le compte à rebours a commencé : il se donne vingt-quatre heures pour tenter de la convaincre de rester auprès de lui.
D'interrogations en souvenirs, d'éclats de voix en pardons, les deux amants se déchirent, se consolent, s'éloignent, pour mieux se retrouver, se plongent dans le passé pour éviter de voir l'avenir.
Ce couple en péril tente de comprendre, de répondre à la question, celle que tous se sont un jour posée : comment en sommes-nous arrivés là ?
Pierre Chaunier attend Géa qui doit rentrer de Paris. Dans la maison achetée par le couple, il guette le retour de la jeune femme, sa compagne depuis six ans, qui, à son arrivée, lui annonce brutalement qu'elle le quitte pour un autre. Un étrange décompte commence alors pour Pierre, un décompte de 24 heures aux cours desquelles il erre au rebours du présent et égrène les souvenirs de ces six années. Colère, incompréhension, refus, déni, marchandage... les réactions de Pierre se lisent comme les étapes d'une perte, d'un deuil qui est à la fois celui d'un amour, celui d'une femme et celui de sa jeunesse. En faisant émerger les souvenirs qui jalonnent leurs six années d'amour, il discerne les fêlures qui, peu à peu, ont fragilisé leur complicité. Ce n'est finalement pas vraiment à convaincre Géa que Pierre consacrera ces 24 heures, mais plutôt à reconquérir un temps qui lui est devenu ennemi, à l'avance étranger puisque vécu sans Elle.
Malgré l'exergue et le clin d'oeil du titre, c'est moins Stefan Zweig que René Fallet qu'évoque,pour moi, ce roman de Philippe Lacoche, le René Fallet de "L'Angevine" qui trouvait dans l'amour fou un moyen d'échapper à la mort et qui exposait et explosait son chagrin dans ses romans de la "veine whisky". Il y a davantage de retenue pour parler d'amour chez Philippe Lacoche. Les cris, le sang et les larmes sont évoqués de manière plus feutrée, comme étouffés par le "tic-tac" omniprésent du temps assassin. Mais sous la mélancolie circule un élan vital, l'urgence de vivre et d'aimer.
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