"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La Joie de Vivre est un roman d’Émile Zola publié en 1884, le douzième volume de la série Les Rougon-Macquart.
Ce roman oppose le personnage de Pauline qui aime la vie même si celle-ci ne lui apporte guère de satisfactions, à celui de Lazare, être velléitaire et indécis, rongé par la peur de la mort. Il est possible que Zola ait mis une bonne partie de lui-même dans ces deux personnages : très affecté par la mort de sa mère et par celle de Gustave Flaubert, il traverse une crise de doute au moment où il écrit le roman, et les obsessions de Lazare sont un peu les siennes (la vie est inutile, puisque la mort emporte tout) ; mais la confiance reprend le dessus en lui, l’énergie qu’il prête à Pauline étant peut-être une façon d’exorciser ses propres peurs.
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Et voici le 12ème tome ! Alors, souvenez-vous, dans le tome 3 le ventre de Paris, nous quittions l'histoire avec Quenu et Lisa Macquart dans leur charcuterie à Paris, aux Halles. Dans ce 12ème opus, nous apprenons qu'ils sont tous les deux décédés laissant leur petite Pauline âgée de 9 ans orpheline. Le livre commence elle est confiée à ses tuteurs Mr et Mme Chanteau ( cousin de Quenu ) qui habitent Bonneville près d'Arromanches. Ils ont un fils, Lazare. Au début, tout se passe à merveilles, la petite fille vient égayer cette maison où les tracas pèsent lourd ! Bonneville est un village situé sur une falaise ... La nature fait son chemin, la mer d'années en années vient grignoter des morceaux de terre. De plus, Mr Chanteau souffre de crises de goutte qui le font souffrir atrocement et le paralyse peu à peu. Pour aider leur fils à trouver une belle situation, Mme Chanteau va commencer à se servir dans l'héritage de la petite ... La honte qu'elle ressentira l'éloignera de la petite jusqu'à la faire détester ... Je vous laisse là pour le résumé ! En 1884 quand Zola écrit ce livre, il vient de perdre sa mère et j'ai eu l'impression que tout ce qui est décrit dans ce livre est ce qu'il a ressenti lui-même à la perte de cet être cher ! La folie de Lazare obnibulé par la mort ... je la ressens un peu moi-même ... Difficile de trouver les mots pour décrire cette peur honteuse mais Zola le fait à merveilles et ces mots qu'on ne sait pas mettre sur ces sentiments sont comme une évidence ... ça nous parle ! Je pensais avoir lu la scène d'accouchement la plus terrible dans miniaturiste de Jessie Burton ... Je n'avais pas encore lu celle-ci !! Mon dieu que cette scène est horrible ... Elle dure longtemps mais on ne peut lâcher le livre tellement c'est intense ! Encore une très belle histoire que nous raconte Zola dont le titre est purement ironique de sa part ! La joie de vivre ... Un seul personnage la ressent dans ce bouquin ! Je vous laisse deviner lequel !!!
Situé entre les deux mastodontes que sont « Au bonheur des dames » et « Germinal », il est bien dommage que ce tome ne soit pas plus connu. Ne vous fiez pas au titre, c'est d'une infinie noirceur. La mort et la maladie sont récurrents tout au long de cette histoire.
« La joie de vivre » c'est Pauline, la fille de Lisa Macquart. Nous l'avions déjà croisée enfant dans « Le ventre de Paris ». Désormais orpheline, elle est recueillie par un lointain parent en Normandie. Lumineuse, joyeuse, elle fait le bonheur de la maison, sans compter qu'elle a hérité d'une petite fortune… Lazare son jeune cousin est tout son opposé. Indécis, pessimiste, oisif, morbide, il subit sa vie. Pourtant entre les deux, un lien fort va se créer.
Pauline est le personnage le plus charitable croisé depuis le début des Rougon Macquart. le roman repose d'ailleurs sur l'opposition entre sa bonté naïve et l'égoïsme des autres personnages.
Pauline n'aura de cesse de contrer la tristesse, la désolation, la mort et la peur de la mort qui semblent attaquer de toute part la maisonnée, quitte à se sacrifier.
En résumé, encore un très bon tome. Et au bout de 12 romans, je suis toujours aussi impressionnée par la capacité de Zola à ne jamais écrire la même histoire, à transporter le lecteur dans un décor différent à chaque fois, à ne pas ménager ses personnages.
Maintenant place à Germinal !
Extraordinaire !! Je ne ferais pas ici un résumé de chaque épisode ou une analyse ce cette œuvre il y en a suffisamment ; sachez seulement que l’action se déroule au 18ème, que Zola y décrit la vie d’une famille sur 5 générations et décrypte les conséquences du milieu et de l’hérédité sur la vie que mène chacun de ses personnages. J’ai lu ces livres au début des années 80, alors que les programmes télé étaient pauvres et qu’Internet n’existait pas. Plonger dans Zola c’était plonger dans un pan de notre histoire et dans la vie quotidienne des Français moins de 2 siècles auparavant. Les lire m’a permis de découvrir les interactions entre les ascendants, l’entourage, le régime politique, les conditions de travail … et la vie que chacun allait pouvoir avoir. Je n’avais pas trouvé pesant de devoir pour cela lire 20 tomes, au contraire je vivais à coté des Rougon, tremblant pour certains, plaignant ou rejetant d’autres. Depuis j’ai appris que Zola était une des plus grandes figures de la littérature naturaliste ce qui explique le soin apporté aux détails sur l’environnement et les personnages. Les Rougon-Macquart ce n’est pas seulement une formidable histoire mais un excellent moyen de connaitre l’architecture de l’époque, l’apparition de certaines nouveautés, le développement de l’industrialisation…. Ce sont des livres à mettre entre toutes les mains !!
Encore un Zola à conseiller. L'écriture est très abordable. Dans ce roman, peu de descriptions. L'héroine est très attachante. La mer, omniprésente. Une impression de douceur tenace. Très réussi.
bon roman, bravo
Très beau roman de Zola, un des plus personnels et des plus psychologiques de ses livres, Lazare étant d'ailleurs le double inquiétant de l'écrivain. Titre trompeur, puisque l'oeuvre est gangrenée par la maladie et traite de l'étiolement des jours, des sacrifices vains, des attentes déçues, de la perte des êtres. Le pessimisme est au rendez-vous pour un roman qui m'a pourtant beaucoup marqué.
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