On les a tous lus , et on s’en souvient. Ou alors on ne les a pas lus, ces livres fondateurs de l’inconscient collectif des trentenaires et quarantenaires, mais ça nous dit quelque chose quand même.
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On les a tous lus , et on s’en souvient. Ou alors on ne les a pas lus, ces livres fondateurs de l’inconscient collectif des trentenaires et quarantenaires, mais ça nous dit quelque chose quand même.
11ème tome. Nous quittions le 10eme tome avec le mariage d'Octave Mouret avec Mme Hédouin (propriétaire du magasin Au Bonheur des dames) ... Nous ouvrons le 11eme tome toujours avec Octave Mouret, veuf et donc seul propriétaire du magasin ! le temps a bien passé et le petit magasin a bien changé ... Ses envies de grandeur, Octave les a réalisés et continue tout au long du livre a les satisfaire ! Son petit commerce est devenu un énoooorme magasin avec pignon sur plusieurs rues ! Mouret connaît très bien les femmes et ce qui les fait vibrer ... Il ouvre des rayons de soie, de dentelles, de gants, de parapluies, de linges de maison, de layettes ... On trouve de tout au bonheur des dames ! Son succès : vendre bon marché quitte parfois à vendre à perte ... Ce qui fait beaucoup d'ombre aux petits commerçants ! Ils tombent dans des faillites insurmontables et se voient obligés de fermer leur boutique ... Aubaine pour Mouret qui les rachète et aggrandit encore son magasin qui lui permet de varier encore plus ses rayons ! Denise est au centre de cette histoire ... Petite orpheline, pauvre, accompagnée de ses deux frères, elle arrive à Paris en espérant trouver refuge chez son oncle ... Elle entre au service de Mouret comme petite vendeuse au rayon confection ... Par elle, on voit très bien l'arrière du décor ! Un tome que j'ai beaucoup aimé ... Mouret dirait que c'est parce que je suis une femme et que mes yeux sont remplis d'étoiles rien qu'à lire la diversité des rayons du magasin ... Peut être oui mais ce n'est pas que pour ça ! J'ai trouvé l'histoire hyper intéressante et j'avoue avoir eu beaucoup d'empathie pour les petits commerçants qui trouvent que la situation est injuste ... Ce livre est encore d'actualité pour différentes raisons ! Il faut vivre avec son temps ... Aujourd'hui encore, pas mal de metiers disparaissent laissant place au "progrès" ! Un tome nécessaire dans cette saga !
Vous en rêviez ? Octave Mouret l’a fait ! Imaginez un grand magasin « Au bonheur des dames » temple de la consommation rêve de la femme qui ne manquera pas de s’étourdir devant la profusion d’articles ! Dans cette ruche où il règne en maître tout y est, de la vendeuse prête à tout pour ne pas manquer sa vente, en passant par la bourgeoise avide de nouveauté ou à la recherche de l’article bon marché. Le mécanisme du grand commerce moderne qui démocratise le luxe et qui écrase tout sur son passage est en marche au grand désarroi des petits commerces alentours qui ne peuvent que se résoudre à la faillite une fois que tout a été tenté.
Ces idées révolutionnaires de grands magasins, Denise, jeune provinciale orpheline, montée à Paris en compagnie de ses frères y adhérera sans jamais se départir de sa simplicité, grimpant, un à un les échelons ignorant même les amours bruyantes de son patron.
Ce personnage de femme forte et libre donne un souffle de légèreté et de modernité à ce roman du XIX siècle.
Un roman optimiste qui fait la part belle aux femmes vous en rêviez ? Zola l’a fait !
Ce grand roman est une fois de plus une occasion pour Emile Zola, journaliste et auteur du fameux article "J'accuse...", de dénoncer les travers de la société. C'est avec l'histoire d'un amour impossible entre Octave Mouret, riche propriétaire du majestueux et luxueux magasin Bonheur des Dames et Denise Baudu, veuve agée de 20 ans, nièce d'un propriétaire d'un petit magasin qui fait malheureusement faillite et plus tard employée dans le centre commercial de Mouret.
Ils font connaissance rapidement et Mouret la trouve dès le début charmante. Cependant la jalousie que ressentent les nobles clientes à l'égard de Denise s'accumule et la jeune femme est souvent insultée. Cela attriste Mouret qui, jusqu'à maintenant se sentait "maître" des femmes est soudainement prêt à tout pour vivre aux côtés de Denise.
L'histoire peut sembler difficile à lire pour les habitués aux livres jeunesse, tout comme moi, mais croyez-moi, une fois qu'on comprend l'engagement du roman dans la société et l'économie française lors de la seconde moitié du XIX ème siècle, cela nous donne envie de continuer sa lecture malgré le style parfois complexe de Zola (surtout avec les descriptions, personnellement j'ai du mal à m'y "accrocher").
Je pourrais vous en dire plus, mais je ne veux pas vous gâcher tout le plaisir de le lire!
Lisez le, je vous le conseille vivement!
Superbe classique de Zola, passionnant, pour qui aime Paris, ses boulevards, ses magasins. Ici tout tourne autour des tissus, dentelles, calicots.... Même si l'histoire sentimentale est cousue de fil blanc, et le personnage de Denise un peu désuet par moments, on aime la manière avec laquelle Zola nous décrit à travers elle, et les autres personnages, les mentalités du 19è siècle. Pour décrire la lutte des grands contre les petits, l'auteur a choisi des personnages dont les noms se ressemblent, Baudu, Bourras, ces "vieux" qui haïssent au plus haut point ce magasin surdimensionné qui souhaite tout balayer sur son passage, afin d'augmenter encore son prestige. Les nombreuses descriptions des rayons nous immergent complètement dans le magasin, et le style de Zola m'a souvent fait sourire "une armée de mannequins sans tête et sans jambes, n'alignant que des torses, des gorges de poupées aplaties sous la soie, d'une lubricité troublante d'infirme." C'était une autre époque, et pourtant, le choix des rayonnages et du marketing mis en place, tout pour plaire aux dames, ne nous est pas étranger. Un bon classique à lire et relire sans hésiter et dont on apprend beaucoup sur les âmes humaines, la misère, les bassesses, la cupidité, la jalousie, mais aussi les sentiments sincères, les valeurs, le dévouement et (aussi) l'humilité.
Au bonheur du lecteur qui assiste à l'éclosion des grands magasins sur fond sentimental dans un style admirable
La vie d'un grand magasin du début du vingtième siècle raconté ici dans un foisonnement de tissus, une effervescence de tout les instants. On sent palpiter le cœur de Paris dans cet ancêtre des grands magasins d'aujourd'hui. Zola y fait revivre les "élégantes" à la recherche de la dernière mode, comme ce petit personnel si précieux au confort de l'exigente clientèle de l'époque.
Quelques décennies après ma première lecture de cette œuvre de Zola pour l’épreuve du bac, il me semblait avoir gardé le souvenir d’un texte foisonnant de détails pour raconter l’émergence d’une nouvelle façon de commercialiser et de consommer, de la caricature de la bourgeoise parisienne de la fin du 19ème siècle…
Je n’avais pas réalisé que Zola avait écrit un roman d’anticipation. Il raconte la fin des petits commerces, énonce les lois de la grande distribution, la jungle de la spéculation, les concepts du nouveau commerce, les prémisses du libre-service, la naissance des catalogues, les dures lois de la concurrence… Et l’écrivain visionnaire décrit les conditions de travail, la précarité de l’emploi.
Enfin, dans le rôle de la principale actrice de ce scénario, la femme. La vendeuse, telle Denise Baudu, femme vertueuse, et les autres, les acheteuses atteintes d’une fièvre compulsive, des femmes futiles et faibles, exploitées. En parallèle, le principal acteur, Mouret, le patron, et une histoire sentimentale qui noue parfaitement ce qui se termine comme un conte.
Dans un style aussi foisonnant que les soies et autres tissus des étalages, Zola offre au lecteur une abondance de couleurs, d’odeurs, de goût qui s’entremêlent dans le tourbillon du capitalisme naissant.
Cette relecture m’a donné envie de relire l’œuvre complète des Rougon-Macquart. Un sacré talent oserai-je dire !
C'est la premier livre d'Emile Zola que j'ai lu. J'ai été scotchée par la sublime écriture de l'auteur qui réussie à nous embarquer. Et nous aussi, les lecteurs, nous devenons addicte à ce nouveau magasin. J'ai tout simplement adorée ce livre.
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