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C'est fou: cette citation était écrite en grand au dessus du tableau de la classe de mon prof de français en 5è et 6è secondaire(années belges, je ne sais pas trop à quoi elles correspondent en France. Ce sont les deux dernières années, on a 17/18 ans..) Prof que j'aimais beaucoup et qui m'a appris pas mal de belles choses en littérature... Merci Mr Callens!! ;)
Cela doit correspondre à la 1° et la Terminale suivant le cursus français. Il semble en effet que les bons auteurs et les bons professeurs n'aient pas de frontière et que les mots justes soient universels. J'ai eu à Soyaux près d'Angoulème successivement deux professeurs de français/latin, mari et femme que j'ai beaucoup aimé (M. et Mme CHAUVEL, originaires de Fougères, ville parait-il où il faisait toujours beau). Ils ont contribué à me faire aimer la littérature et la lecture. Bonne journée Céline JM
J'ai eu aussi deux professeurs de français que j'aimais beaucoup dont un pour qui j'avais une véritable vénération. Nous devons être nombreux dans ce cas et il serait peut-être intéressant d'ouvrir une discussion... Amitiés, Nina
Allez Nina, je vous laisse l'initiative de cette jolie discussion en perspective de ces personnes qui nous ont influencés et favorisés notre penchant à la lecture.
Je ne manquerai pas d'y participer. JM
Extrait des Aventures de Tintin - "Le Trésor de Rackam Le Rouge"
- Prends garde, mousaillon, prends garde! L'argent ne fait pas le bonheur...(le vendeur de scaphandre)
- Pour ... pourquoi me dites vous cela? (Le Capitaine Haddock)
- Pourquoi?... parce que je vois que tu vas partir à la recherche d'un trésor... (le vendeur de scaphandre)
- Vous voyez cela? ... A quoi voyez vous cela?... (Le Capitaine Haddock)
- Je lis ça sur ton visage ... (le vendeur de scaphandre)
- Sur mon visage? ... Mais... mais... qu'a-t-il donc d'extraordinaire, mon visage?... Vous voyez quelque chose vous? ((Le Capitaine Haddock à l'attention de Tintin)
- Ma foi, je ... (Tintin)
- Mille Sabords!!!!!! C'est épouvantable! ...que m'est-il arrivé? ...(Le Capitaine Haddock)
- Rien du tout capitaine! vous vous regardez simplement dans un miroir concave! et en voici un autre convexe ! (Tintin)
J'ai retrouvé les BD de mon enfance récemment et en relisant ce passage, j'en ai ri au larmes, c'est pas le meilleur passage mais c'était l'émotion de retrouver mes 1er amis, je crois :)
Un moment que j'y pensais. Ce matin, j'ai ressorti de ma bibliothèque le livre de Christiane Singer "Les sept nuits de la reine" dont l'écriture est remarquable même si on lui reproche parfois de manquer de simplicité. En voici des extraits choisis qui se trouvent dans les premières pages du livre :
Quand je demande à ceux que je rencontre de me parler d’eux-mêmes, je suis souvent attristée par la pauvreté de ma moisson.
On me répond : je suis médecin, je suis comptable…j’ajoute doucement… vous me comprenez mal : je ne veux pas savoir quel rôle vous est confié cette saison au théâtre mais qui vous êtes, ce qui vous habite, vous réjouit, vous saisit ?
Beaucoup persistent à ne pas me comprendre, habitués qu’ils sont à ne pas attribuer d’importance à la vie qui bouge doucement en eux […]
Qui sait encore que la vie est une petite musique presque imperceptible qui va casser, se lasser, cesser si on ne se penche pas vers elle ?
Les choses que nos contemporains semblent juger importantes déterminent l’exact périmètre de l’insignifiance : les actualités, les prix, les cours en Bourse, les modes, le bruit de la fureur, les vanités individuelles. Je ne veux savoir des êtres que je rencontre ni l’âge, ni le métier, ni la situation familiale : j’ose prétendre que tout cela m’est clair à la seule manière dont ils ont ôté leur manteau. Ce que je veux savoir, c’est de quelle façon ils ont survécu au désespoir d’être séparés de l’Un par leur naissance, de quelle façon ils comblent le vide entre les grands rendez-vous de l’enfance, de la vieillesse et de la mort, et comment ils supportent de n’être pas tout sur cette terre[...]
Je veux savoir ce qu’ils perçoivent de l’immensité qui bruit autour d’eux [...]
Mais ce dont j’ai plus peur encore, c’est de ne pas assez aimer, de ne pas assez contaminer de ma passion de vivre ceux que je rencontre.
Vous le savez tout comme moi : ce qui reste d’une existence, ce sont ces moments absents de tout curriculum vitae et qui vivent de leur vie propre ; ces percées de présence sous l’enveloppe factice des biographies : une odeur, un appel, un regard...
Christiane Singer est décédée le 4 avril 2007. Elle apprend le 1er septembre 2006 qu`il lui reste six mois à vivre et décide d`écrire le journal de son agonie. "Derniers fragments d`un long voyage" a paru le jour même de sa disparition. Il faudra que je lise ce livre.
Voici une de ses citations que j'aime beaucoup (Eloge du mariage, des engagements et autres folies)
Chaque rencontre nous réinvente
Ces êtres de dialogue, de partage et de mouvance que nous sommes, vivent de la magie des rencontres, meurent de leur absence. Chaque rencontre nous réinvente illico - que ce soit celle d'un paysage, d'un objet d'art, d'un arbre, d'un chat ou d'un enfant, d'un ami ou d'un inconnu.
Un être neuf surgit alors de moi et laisse derrière lui celui qu'un instant plus tôt je croyais être.
C'est beau non ?
Merci d'avoir pris le temps de me lire. Bonne journée à tous. A bientôt Nina
Merci Nina pour ces deux très beaux morceaux choisis. Les mots sont d'une douceur incroyable et j'aime beaucoup et à juste titre pour notre site Lecteurs "chaque rencontre nous réinvente". Merci infiniment JM
Messages : 2407
Le 18/02/2013 à 19h09
Messages : 17
Le 19/02/2013 à 02h04
Messages : 2407
Le 19/02/2013 à 10h26
Messages : 669
Le 19/02/2013 à 11h43
Messages : 2407
Le 19/02/2013 à 12h24
Je ne manquerai pas d'y participer. JM
Messages : 307
Le 19/02/2013 à 15h38
Messages : 43
Le 20/02/2013 à 19h29
- Prends garde, mousaillon, prends garde! L'argent ne fait pas le bonheur...(le vendeur de scaphandre)
- Pour ... pourquoi me dites vous cela? (Le Capitaine Haddock)
- Pourquoi?... parce que je vois que tu vas partir à la recherche d'un trésor... (le vendeur de scaphandre)
- Vous voyez cela? ... A quoi voyez vous cela?... (Le Capitaine Haddock)
- Je lis ça sur ton visage ... (le vendeur de scaphandre)
- Sur mon visage? ... Mais... mais... qu'a-t-il donc d'extraordinaire, mon visage?... Vous voyez quelque chose vous? ((Le Capitaine Haddock à l'attention de Tintin)
- Ma foi, je ... (Tintin)
- Mille Sabords!!!!!! C'est épouvantable! ...que m'est-il arrivé? ...(Le Capitaine Haddock)
- Rien du tout capitaine! vous vous regardez simplement dans un miroir concave! et en voici un autre convexe ! (Tintin)
J'ai retrouvé les BD de mon enfance récemment et en relisant ce passage, j'en ai ri au larmes, c'est pas le meilleur passage mais c'était l'émotion de retrouver mes 1er amis, je crois :)
Messages : 2407
Le 20/02/2013 à 22h50
Amitiés
JM
Messages : 669
Le 14/03/2013 à 10h45
Quand je demande à ceux que je rencontre de me parler d’eux-mêmes, je suis souvent attristée par la pauvreté de ma moisson.
On me répond : je suis médecin, je suis comptable…j’ajoute doucement… vous me comprenez mal : je ne veux pas savoir quel rôle vous est confié cette saison au théâtre mais qui vous êtes, ce qui vous habite, vous réjouit, vous saisit ?
Beaucoup persistent à ne pas me comprendre, habitués qu’ils sont à ne pas attribuer d’importance à la vie qui bouge doucement en eux […]
Qui sait encore que la vie est une petite musique presque imperceptible qui va casser, se lasser, cesser si on ne se penche pas vers elle ?
Les choses que nos contemporains semblent juger importantes déterminent l’exact périmètre de l’insignifiance : les actualités, les prix, les cours en Bourse, les modes, le bruit de la fureur, les vanités individuelles. Je ne veux savoir des êtres que je rencontre ni l’âge, ni le métier, ni la situation familiale : j’ose prétendre que tout cela m’est clair à la seule manière dont ils ont ôté leur manteau. Ce que je veux savoir, c’est de quelle façon ils ont survécu au désespoir d’être séparés de l’Un par leur naissance, de quelle façon ils comblent le vide entre les grands rendez-vous de l’enfance, de la vieillesse et de la mort, et comment ils supportent de n’être pas tout sur cette terre[...]
Je veux savoir ce qu’ils perçoivent de l’immensité qui bruit autour d’eux [...]
Mais ce dont j’ai plus peur encore, c’est de ne pas assez aimer, de ne pas assez contaminer de ma passion de vivre ceux que je rencontre.
Vous le savez tout comme moi : ce qui reste d’une existence, ce sont ces moments absents de tout curriculum vitae et qui vivent de leur vie propre ; ces percées de présence sous l’enveloppe factice des biographies : une odeur, un appel, un regard...
Christiane Singer est décédée le 4 avril 2007. Elle apprend le 1er septembre 2006 qu`il lui reste six mois à vivre et décide d`écrire le journal de son agonie. "Derniers fragments d`un long voyage" a paru le jour même de sa disparition. Il faudra que je lise ce livre.
Voici une de ses citations que j'aime beaucoup (Eloge du mariage, des engagements et autres folies)
Chaque rencontre nous réinvente
Ces êtres de dialogue, de partage et de mouvance que nous sommes, vivent de la magie des rencontres, meurent de leur absence. Chaque rencontre nous réinvente illico - que ce soit celle d'un paysage, d'un objet d'art, d'un arbre, d'un chat ou d'un enfant, d'un ami ou d'un inconnu.
Un être neuf surgit alors de moi et laisse derrière lui celui qu'un instant plus tôt je croyais être.
C'est beau non ?
Merci d'avoir pris le temps de me lire. Bonne journée à tous. A bientôt Nina
Messages : 2407
Le 14/03/2013 à 11h38