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MORCEAUX CHOISIS, BONS MOTS, BELLES PHRASES !!!

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  • "Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites" de Marc Levy m'a remis en mémoire le livre "Louisiane" de Maurice Deneuzière dans lequel on trouve ce très beau texte :
    "Aimons ceux qui nous aiment autant que nous le pouvons, comme si chaque jour devait être le dernier passé en leur compagnie. Quand la mort les arrache à notre affection, que de regrets nous assaillent ! Toutes les prévenances, toute l'amitié, toute la tendresse que nous aurions pu leur dispenser et que nous avons retenues, nous brûlent le coeur, nous torturent l'esprit comme une flamme à jamais captive. Telle phrase espérée que nous n'avons pas prononcée, tel détournement d'un moment d'intimité qu'ils escomptaient, nous apparaissent comme des occasions à jamais manquées d'avoir fait leur bonheur. Le péché d'omission est en amitié ou en amour le moins patent et le plus irréparable. La mort avec son "jamais plus" satanique rend impossible l'absolution que nous voudrions nous accorder.
  • Bonjour Nina et bonjour à tous
    C'est très beau et très juste comme souvent à Marc Lévy. C'est même émouvant lorsque immédiatement vient à l'esprit la ou les personnes auxquelles on pense d'un seul coup comme un "pont tendu ou suspendu" entre le présent et le passé. Je ne les oublie pas et ils viennent me parler souvent. Merci pour ce beau passage. Amitiés JM
  • Bonsoir à tous,
    J'ai trouvé ce passage dans l'introduction de POD de Stephen Wallenfels et il me semble terriblement d'actualité. Je vous laisse en juger. Bonne nuit. JM
    « Dans notre obsession des antagonismes actuels, nous oublions souvent ce qui unit les membres de l’humanité. Nous avons peut-être besoin d’une menace extérieure et universelle pour prendre conscience de ce lien. Je songe souvent que ce qui nous différencie tous en tant qu’humains disparaîtrait instantanément si nous étions confrontés à une menace extérieure à notre monde. » Extrait du discours du président Ronald Reagan devant l’Assemblée générale des Nations unies, le 21 septembre 1987.
  • Jean Michel, je ne sais pas si il faut espérer une menace extérieure quelle qu'elle soit pour "ressouder" les humains, mais il est clair qu'il va falloir trouver à renouer le dialogue, toute cette violence, que ce soit les différentes guerres, les exactions aussi bien dans nos citées, collèges ou lycées, chez nous et ailleurs... le manque de solidarité évident, dans l'école de ma fille ils ont fait les tirelire "pièces jaunes", seulement 3 gamins on mis dans la tirelire... enfin je ne sais pas ou on va mais si on redresse pas la barre on aura pas besoin de l'espace pour ne plus exister, on se débrouillera très bien nous même. Voilà c'était la pensée pessimiste de la semaine. Bises. Christelle
  • J'ose espérer, Jean-Michel, que si notre bonne vieille planète ou l'humanité tout entière étaient menacées, nous serions capables de nous unir pour y faire face, en mettant de côté tous les clivages qui nous divisent et nous font nous affronter aujourd'hui ! On a souvent vu cela dans les films catastrophe mais en serait-il de même dans la réalité ? En attendant, bon début de semaine, Nina
  • Merci Nina et Christelle pour vos éclairages. C'est encore la lecture qui sort triomphante, nourrit nos réflexions et guide nos pas. Bonne semaine à toutes les deux. ps : Ah oui, j'oubliais !!! Je viens de commencer POD (référence absente) et dès les premières pages "numériques", je me retrouve sous influence...
  • Un samedi soir, quelque part sur la Terre... Un petit extrait trouvé dans Globalia de J. Christophe Rufin : "Par bonheur, le retour d'un être n'est pas seulement l'incarnation du souvenir qu'on avait de lui. C'est sa vie toute entière qui revient, son parfum, sa mimique, le son particulier de sa voix. Celui qui apparaît rapporte d'un seul coup tout ce qu'il est, ce dont nous nous rappelions et ce que nous avons oublié. A la révérence de la mémoire, il substitue l'insolence de l'inachevé. Et sorti de "Ne lisez pas ce livre si vous êtes stupide" de Tibor Fischer : "Les livres étaient faits d'espoir, pas de papier. L'espoir que quelqu'un vous lirait un jour ; l'espoir de changer le monde ou de l'améliorer ; l'espoir que les gens soient d'accord avec vous, qu'ils vous croient ; l'espoir de rester dans les mémoires, d'être reconnu, l'espoir de faire ressentir quelque chose. L'espoir d'apprendre soi-même quelque chose ; l'espoir de divertir ou d'impressionner ; l'espoir de gagner du fric ; l'espoir qu'on reconnaîtra que vous avez raison et l'espoir qu'on démontrera que vous avez tort !"
    Mais est-on conscient de la raison profonde pour laquelle on écrit ?
  • Peut-être pour laisser un message, une empreinte, un souvenir, pour parler de ces émotions aux nuances infinies, pour ne pas oublier tout ce chemin parcouru à apprendre que l'on ne sait rien ou si peu...JM
  • Voici un extrait de "un sentiment plus fort que la peur" de Marc Lévy en ce matin froid et radieux, une belle journée d'hiver. Bonne journée à tous Amitiés JM
    "Le givre recouvrait les ronces et les bruyères des marais. La plaine était entièrement blanche et les étangs glacés. Le ciel hésitait entre craie et fusain selon l'humeur du vent qui tirait les nuages sur une lune presque pleine. A l'horizon, elle aperçut une lumière vacillante. Elle prit appui sur ses mains et se leva d'un bond, courant de toutes ses forces. Le cri d'un corbeau lui fit relever la tête. Il la fixait de ses yeux noirs, attendant patiemment son repas fait de la chair d'un mort..."
  • Bonsoir J. Michel, je vois que vous vous êtes attaqué au dernier Levy. J'aime beaucoup cette phrase "Le ciel hésitait entre craie et fusain selon l'humeur du vent qui tirait les nuages sur une lune presque pleine" Je vous livre un petit extrait de "La cause des livres" où l'auteur Mona Ozouf répond à la question "A quoi sert d'être cultivé ?" et qui pourrait être aussi la réponse à "pourquoi lit-on ?". Un peu dans la continuité de la question précédente "pourquoi écrit-on ?"...
    "A quoi sert d’être cultivé? A habiter des époques révolues et des villes où l’on n’a jamais mis les pieds. A vivre les tragédies qui vous ont épargnés, mais aussi les bonheurs auxquels vous n’avez pas eu droit. A parcourir tout le clavier des émotions humaines, à vous éprendre et vous déprendre. A vous procurer la baguette magique de l’ubiquité. Plus que tout, à vous consoler de n’avoir qu’une vie à vivre. Avec, peut-être, cette chance supplémentaire de devenir un peu moins bête, et en tout cas un peu moins sommaire.”

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