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Le premier tome de cette trilogie a été récompensé par le Fauve d’or au Festival d’Angoulême. Ce prix confirme les retours critiques et publiques positifs reçus par cet album. Les deux auteurs parviennent à entrer dans la révolution. Pour cela, ils ont choisi de faire un récit choral et de tenir cela avec des personnages de fiction. Les figures les plus connues sont au second plan, apparaissant ponctuellement. L’événement ne repose pas sur la présence de certains noms ou la mise en scène de moments puissants (comme la prise de la Bastille). Les auteurs esquivent cela pour faire entendre les voix, les peurs, les doutes, l’espoir qui ont nourri ce mouvement.
Le tome s’ouvre sur de l’action, sans dialogue et ce mouvement ne cesse de se déployer sans perdre en intensité et en propos. On passe des rues aux salons, des jardins de la capitale à l’assemblée des Etats Généraux. La mise en scène alterne des planches splendides en double page qui donne l’horizon s’ouvrant à ce pays et un découpage plus classique qui fait vivre la choralité. De ces personnages, on perçoit l’euphorie qui les étreint parfois et le désespoir qui les accable. La révolution est une période instable entre la fin d’un monde et l’émergence d’un autre. Le premier ne veut pas assister à sa fin et le second est pressé d’arriver. Cette confrontation est captivante et les auteurs prennent le temps d’en montrer toute la complexité. Une BD éblouissante.
Nous les avions quitté en octobre 1789, nous les retrouvons en février 1791. On attendait leur retour avec impatience, ces personnages qui nous avaient fait vivre la révolution comme si nous y étions dans un tome 1 salué par les critiques et les prix dont le fauve d'or du meilleur album au Festival d'Angoulême 2020.
On est dans l'après-révolution donc. A moins qu'elle ne soit pas vraiment finie... Les clubs de pensée s'agitent, Jacobins, Cordeliers..., chacun essaie de tirer son épingle du jeu, surtout dans l'entourage du roi qui n'a pas encore fui. L'esprit révolutionnaire poursuit son ruissellement, en province, dans les campagnes, dans toutes les strates de la société.
Grouazel parvient à nouveau à faire vivre les évènements à taille humaine, chez les petites gens, les sans-grades, comme dans les salons et les assemblées. C'est un tourbillon fiévreux qui s'empare peu à peu du lecteur... et les femmes y jouent leur rôle, contre l'esclavage sous toutes ses formes, contre le déterminisme social, contre la royauté dispendieuse...
Ce pavé de 300 pages ne se dévore pas pour autant. Il se savoure, se déguste, on réalise le travail des auteurs, on est saisi par l'ampleur du travail graphique de Locard, encore plus que pour le premier en ce qui me concerne (ou c'est parce que ça fait longtemps)... Et quelle richesse, quelle densité dans le texte, les échanges entre les personnages.... Si bémol il doit y avoir, c'est celui des lieux et de la temporalité. J'ai parfois eu du mal à me repérer, dans le temps et dans l'espace.
Sinon, que dire à part bravo pour cette fresque folle qui résonne bien volontiers avec des problématiques très actuelles.
Un projet ambitieux, une bd historique sur le thème de la Révolution, Fauve d'or au festival d'Angoulême. Sur le papier, cet ouvrage avait tout pour me plaire... Pour autant, j'ai eu beau persister jusqu'au bout de ce premier tome, j'en suis sortie peu convaincue que ce soit d'un point de vue graphique ou scénaristique. Si on sent qu'un travail minutieux a été mené en amont afin d'aborder cette période fondatrice de notre pays, il m'a été difficile d'appréhender l'histoire, les multiples personnages dans ces dessins grouillants et au final de prendre du plaisir à lire ce livre.
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