"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je ne vous apprendrai rien en vous disant que Yann Moix a effectué, il y a quelques temps un voyage en Corée du Nord, ni en vous disant que depuis Naissance (prix Renaudot 2013), je suis adepte de son écriture.
Il n’est nullement question ici de son séjour, ni des personnes qui faisaient ce voyage avec lui.
Il s’agit uniquement d’une conversation qu’il a eue avec un préposé à la délivrance des visas, dans les locaux de la délégation de Corée du Nord, en vue de l’obtention d’un visa, une sorte de quête du graal.
De ce dialogue, Yann Moix en a fait un texte court (84 pages) à la fois drôle et effrayant. Le zèle de l’employé coréen aurait pu faire le sujet d’une bonne comédie, si les propos tenus n’étaient aussi réels et glaçants.
Ces quelques pages vous apporteront, de manière illustrée (et illustre) le portrait d’une nation hors du commun, régie par un dictateur conservateur, un despote.
A vous de vous forger votre propre opinion, non pas sur le fameux voyage mais sur l’entretien qui fait partie du parcours pour obtenir un visa pour la Corée du Nord.
Après le déchirant « Orléans », l’insipide « Reims », l’original « Verdun », Yann Moix revient avec le quatrième et ultime épisode de son autobiographie « Au pays de l’enfance immobile ».
Il débarque enfin à Paris, porté par ses ambitions littéraires. Tout au long de cette première expérience adulte, on assiste à la genèse de son premier roman. Mais pour arriver à ce résultat, sans connaissance, sans un sou, il a dû passer par de moments difficiles.
Il n’aime pas Paris mais aime les personnes qui y vivent. Son arrivée dans la capitale coïncide donc avec de nouvelles rencontres. Ces protagonistes rythment son quotidien et l’entraînent dans des situations impossibles. Il faut dire qu’ils ont la particularité d’être tous aussi farfelus les uns que les autres. La médaille d’or revient à son copain Drach, jeune homme sûr de lui, qui n’hésite pas à profiter de la faiblesse des femmes pour satisfaire ses désirs. Toutes ces frasques d’un autre siècle font de ce volume le plus drôle de la série. Le lecteur assiste à des scènes cocasses où l’insouciance cohabite avec la bassesse masculine.
Même si sur le fond, on peut blâmer l’auteur de se regarder constamment le nombril, sur la forme, on ne peut pas lui reprocher d’avoir du style. Il utilise une langue classique, un peu surannée, afin de nous raconter sa passion de la littérature, à travers ses aventures. Son talent s’exprime grâce à cette plume exigeante qui, pour tout amoureux des mots, rend la lecture délicieuse.
Son « pays de l’enfance immobile » est finalement une ode à l’écriture qui permet de comprendre mais aussi d’oublier. Yann Moix a tout fait dans les médias pour se faire détester de la majorité. Il y est en partie parvenu. Dommage parce que c’est un sacré écrivain !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/11/08/801-yann-moix-paris/
Yann Moix est un auteur cérébral….
ici, pas de page turner, mais des phrases et des structures recherchées, des adjectifs, de la syntaxe….l’auteur est cultivé à n’en pas douter, et il a pris le temps de relire et d’affiner chaque mot, chaque verbe
Peut être un peu trop, au profit de la spontanéité, de l’ambiance et du sentiment qu’il aimerait dégager.
Paris, c’est le graal du provincial, la ville où tout est permis…..il serait intéressant maintenant, d’avoir le même parcours en 2022….car Paris, et son aura, ne sont plus les mêmes !!
Pour les amoureux des mots, ce Paris, vous ravira
Après un « Orléans » troublant sur son enfance martyrisée et un « Reims » plus anodin, consacré à ses études fastidieuses, Yann Moix propose un troisième épisode de la quadrilogie autobiographique « Au pays de l’enfance immobile ».
Cette fois-ci, le narrateur se retrouve à Angers puis Verdun. Il participe, contre son gré, aux dernières sessions du service militaire avant que celui-ci ne disparaisse définitivement. On comprend très vite qu’il n’est pas vraiment compatible avec ce genre d’institution et qu’il va devoir s’adapter.
Cet opus est beaucoup moins autocentré que les précédents. Durant cette période, il brosse le portrait de plusieurs de ses camarades d’infortune et offre un éventail des personnalités qui sont passées par ces épreuves. Il peut ainsi donner une idée de l’impact de cette expérience humaine sur les différents caractères.
A la lecture des premiers chapitres, j’ai craint que ce roman ne soit qu’une accumulation de situations grotesques qui servirait une critique acerbe du système. Mais finalement, l’auteur, toujours aussi inflexible dans ses opinions, devient de plus en plus malléable au fil du texte. La mécanique répétitive du quotidien militaire engendre une accoutumance aux règles. En s’éloignant du l’incertitude de la réalité, il se sent presque en sécurité au sein de l’institution et trouve une forme de plaisir à ce microcosme.
Après un deuxième volume qui m’avait beaucoup moins convaincu et qui n’avait pas marqué mes esprits, l’écrivain reprend un peu du poil de la bête. Son personnage égoïste et hautain montre même une part d’humanité dans l’univers rigide et aseptisé de l’armée de terre. Grâce à son écriture toujours de haut niveau (même si certains la trouveront peut-être trop littéraire), Yann Moix continue de nous narrer les époques de sa vie avec sagacité. Je serai bien sûr présent pour son arrivée à Paris dans la prochaine aventure !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/04/25/752-yann-moix-verdun/
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