"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Être le père de filles est une véritable malédiction en Chine et, chose plus importante, qui fait perdre la face. Il était si « heureux » des naissances successives de ses filles, qu’il leur a donné pour prénom leur ordre d’arrivée. Un, deux, trois…. Elles sont six sœurs dans une campagne bien éloignée de la modernité chinoise des villes, six baguettes chinoises (c’est ainsi que l’on nomme les filles là-bas, alors que les garçons sont des poutres) . Sans trop d’éducation, l’une ne sait même pas lire, trois choisissent de partir à Nankin pour un avenir qu’elles espèrent meilleurs : Trois, Cinq et Six.
Trois part la première et se retrouve, grâce à ses talents artistiques (elle fait de superbes tableaux avec les légumes), employée dans un restaurant . Cinq, quant à elle, bien qu’illettrée, est embauchée dans un établissement de bains. Six, la seule à être allée au collège travaille dans un salon de thé qui fait salon de lecture.
Ce qu’elles veulent ? Sortir de la pauvreté, ramener des liasses de billets et montrer à leur père que, bien que baguettes chinoises, elles valent une poutre.
Le roman est tiré de trois destins de jeunes chinoises que l’autrice a romancé. Un livre léger sur un sujet grave. J’aimerais croire que le conte de fée des jeunes filles a été réel, que les citadins qu’elles ont rencontré les ont vraiment aidées. J’imagine leurs peurs lorsqu’elles ont déboulé à Nankin venant de leur campagne, elles devaient être terrorisées, surtout ne parlant que leur dialecte et non le mandarin.
Un livre qui montre la grande disparité entre la ville et la campagne, le dénuement dans lequel les paysans se trouvent alors qu’à Nankin, la modernité est présente. L’on nous vend la modernité chinoise, mais elle n’est pas allée au-delà des faubourgs, la campagne est totalement ignorée, sauf pour en faire de la main d’œuvre à bon marché !
Très instructif malgré la légèreté.
Une chinoise, jeune mariée voit son époux médecin partir au Tibet avec l'armée pour soigner les soldats. Quelques semaine après son départ, elle apprend sa mort.
Elle ne veut pas y croire, elle ne peut s'y résoudre, alors elle part sur ses traces pour le retrouver.
Sa quête, son errance va durer plusieurs décennies.
Nous voila partis dans les steppes, les immenses paysages et le silence abyssal.
On rentre dans l'intimité d'une famille de nomade, ses croyances, sa manière de vivre et leur générosité.
Il y a peu de parole, un labeur permanent, des prières et de la fraternité.
J'ai apprécié le rythme lent et contemplatif du récit.
Alors même si l'auteure semble avoir une vision éloignée de ce qu'est réellement le Tibet, j'ai apprécié l’atmosphère de ce roman.
une lecture hors du temps.
J'ai été embarquée dans cette histoire, un voyage à travers le tibet à la rencontre des populations et de leurs relations à la vie.
Wen est une femme médecin, autonome, indépendante et courageuse. Original dans la littérature chinois.
A lire et à relire.
Xinran s'intéresse depuis longtemps à la vie des femmes en Chine. Dans ce recueil elle reçoit les confidences de plusieurs générations de femmes d'une même famille. C'est l'histoire du siècle et de toutes les décisions politiques qui sont racontées car bien sûr la vie amoureuse n'est pas indépendante du contexte.
Très intéressante lecture.
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