"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Voici donc un nouveau tome de cette série qui était plutôt bien partie mais qui commence, à mon humble avis, à ronronner un petit peu… Il faut dire qu’entre une histoire un peu légère d’une rédemption humaniste à la sauce Little Big Man et un traitement graphique sur lequel j’accroche de moins en moins, je n’ai plus grand chose à me mettre sous la dent…
Après, il faut comprendre les auteurs. Comme nous le précise le toujours très complet cahier explicatif final, les Etats-Unis d’Amérique comptent aujourd’hui les deux tiers des maçons du monde. Il était donc assez logique de dédier au moins un tome au Nouveau Monde même s’il ne s’agit pas spécifiquement des loges mais plus du côté initiatique de la chose qui est ici abordé.
Et puis, c’est l’occasion pour eux de nous montrer une fois de plus que, contrairement à l’idée systématiquement véhiculée par le cinéma hollywoodien d’avant les les années 70, les sauvages ne sont pas forcément ceux que l’on croit (même si dans ce tome on parle plus des amérindiens du Nord-Est du continent et que les westerns, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, dépeignaient plutôt la vie à l’Ouest et dans le Sud).
Bref, attendons la suite en espérant un rebond scénaristique histoire de redonner un peu du peps à tout cela.
Snaergard de déroule au XIIIe siècle, dans la Norvège des fjords et des hauts plateaux, ainsi que dans le Sud-Ouest de la Suède. Même si le récit de Vincent Wagner est totalement imaginaire, il s’insère dans un contexte historique bien réel, dans une période d’entre-deux-mondes, où ère viking révolue et ère chrétienne naissante cohabitent dans un certain chaos. A cette époque, les vikings étaient christianisés, mais les vieilles légendes n'avaient pas totalement disparu. Cette bande-dessinée mélange les genres, en associant un contexte historique assez précis, une lutte de pouvoir et du fantastique avec de vieilles légendes scandinaves.
L’histoire racontée par Vincent Wagner est celle d’une rencontre inattendue et d’une amitié qui s’affranchit de destins déjà tout tracés. Le personnage principal est un adolescent nommé Pelle. Fils d’un cruel seigneur de guerre qui le méprise, Brynjar, lui et son frère sont élevés à la dure, dans la violence et la cruauté des razzias. Il a pour mission de pourchasser un loup blanc qui terrorise la population. Lors de cette chasse, il rencontre Torben. Ce mystérieux jeune homme semble lié au loup blanc. Cette rencontre est le point de départ de l’aventure.
Snaergard est un récit intéressant, qui mêle l’Histoire et le fantastique. L’intrigue, même si sa conclusion m’a laissée sur ma faim, est prenante et agréable à lire. La mise en scène est bien rodée, avec quelques rebondissements et une atmosphère sombre qui est saisissante. Le plus marquant est le style bien particulier de Vincent Wagner. Le mélange entre l’esquisse et la précision des décors historiques est particulièrement bien réalisé, de même que le travail sur les couleurs.
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