"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Heureux possesseur d'un petit jardin, les joies d'habiter une petite ville de Province, je laisse pousser, désherbe (rarement, parce qu'en fait j'ai tendance à arracher des choses que Mme Yv veut voir pousser, je confonds un peu le bon et le moins bon), je taille, je coupe, je sécate, je déplante et replante voire transplante, je tonds, je ramasse et récolte (peu, nos prouesses en matière de potager sont proches du néant) et il y a peu, je soignais et nourrissais trois poules (Fernande et Félicie, mon hommage à la chanson française, année des "F", et Honorine, plus jeune, année des "H") en même temps que je profitais de leur ponte ; j'ai aussi installé des nichoirs à mésanges et à rouges-gorges, des nids naissent dans les lierres et les arbustes et sous les toits, deux nids d'hirondelles à chaque pignon, soit quatre nids très fréquentés au printemps et à l'été ; l'hiver, une mangeoire est garnie et des boules de graisse pendent dans leurs sachets de plastique vert. Bref, je fais -nous faisons- tout pour que le jardin soit habité, nous ne traitons absolument pas, aucun produit chimique, pas de ça chez nous, non mais ! Nous n'avions pas encore franchi le pas d'accueillir des insectes en notre espace vert, mais en parlions depuis un petit moment, avant même que n'apparaissent sur les ronds-points des abris à insectes ; alors lorsque j'ai vu ce livre, mon sang n'a fait ni deux ni trois, mais qu'un seul tour, il me le fallait... Et puis, je l'ai feuilleté, j'ai repéré des nichoirs, abris ou aménagements à faire dans l'été pour abriter toute une colonie de diverses bestioles cet hiver, histoire qu'elles soient en pleine santé pour s'occuper du jardin les saisons suivantes. S'il me semble bien agréable de creuser une souche ou une buche pour les coccinelles, ou les chrysopes qui sont de charmantes bêbêtes, d'autres insectes n'ont pas a priori mes faveurs, du genre les perce-oreilles, les guêpes, les araignées, mais bon M. Vincent Albouy, il dit que toutes les variétés sont importantes, et il est quand même entomologiste amateur et il "aménage et cultive depuis plus de 25 ans son jardin pour les insectes et la "nature banale" (4ème de couverture), tandis que son compère, le sieur André Fouquet "se consacre désormais à sa passion de toujours : l'étude et la photographie des grosses et petites bêtes sauvages des côtes et des campagnes." (4ème de couverture)
Trêve de plaisanterie, ce petit bouquin est un guide très bien fait qui explique le rôle des insectes, la manière de les accueillir et de prendre soin d'eux pour qu'en retour, ils prennent soin de nos jardins : entre constructions d'abris, aménagements de tas de bois ou de feuilles, plantations diverses qui attirent telle ou telle espèce, il recense plein de solutions faciles à mettre en place qui éviteront d'une part de répandre des produits toxiques et d'autre part d'engraisser les multinationales qui les fabriquent.
Allez, moi, maintenant, je vais aller faire un petit tour dans le jardin voir où je vais bien pouvoir installer mes maisons à insectes.
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