Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Pourquoi je n'ai pas aimé ?
Allons droit au but, ça ne sert à rien de parler des quelques points positifs, car j'ai mis deux étoiles au roman et qu'il existe déjà des tonnes de chroniques positives.
1 - Il ne se passe rien. Pour un pavé de plus de 500 pages, on a peu d'action. Enfin, sauf si pour vous, suivre Addie qui essaye de trouver un lit chaque nuit est divertissant. Au début, on trouve ça intéressant, car on la découvre. On veut en apprendre plus sur sa malédiction. Mais quand ça fait déjà une centaine de pages que tu la suis et que rien n'avance, que tu es toujours là, toi lecteur, à la voir errer, bah tu te fais ch***.
Ok, parfois les va-et-vient temporels servent, ça apporte des éléments à l'intrigue. Sauf que... c'est le cas 1 fois sur 5. Oops.
L'excuse à tout ça : c'est “contemplatif”. Mouais.
2 - La "profondeur" des persos.
Alors faut qu'on m'explique en quoi les persos sont profonds. Leurs pensées sont les mêmes, du début à quasiment la fin. A part nous marteler avec les mêmes pensées, je ne vois pas ce qu'il y a de profond. J'ai même trouvé qu'Henry était cliché et fade.
Le “dieu” n'en parlons même pas. Je n'ai jamais vu un dieu aussi claqué. Pardon hein, mais pour un dieu des "ombres", je n'ai pas eu peur de lui une seule fois ou ressenti la moindre tension.
Puis, Addie. Elle est pas méchante hein. Mais elle ne m'a pas marquée quoi. Je pense que j'ai tellement été gonflé par tous les flashbacks et la répétition des lamentations que bon, l'empathie est allée faire une sieste.
3 - Je n'ai pas retrouvé cette plume et ce style qui m'avaient convaincue dans Gallant. puis, certaines descriptions (et répétitions de celles-ci parce que Schwab aime se répéter) m'ont fait soupirer. Olala le dieu sent les pins et l'orange !! Olala, je frétille ! (faudra m'expliquer ce bail avec les odeurs...)
4 - Certains éléments du scénario et la fin complètement prévisibles. C'est le genre de choses qui gâche ma lecture. Surtout quand tu sais que tu dois te taper 200 pages encore avant d'avoir la confirmation de ton hypothèse (que tu t'es faite en deux secondes).
Conclusion :
Un roman surcoté que je vais vite oublier (ceux qui ont lu auront la ref).
Je me tâte désormais à relire du Schwab.
J’avais très envie de lire ce roman de V.E Schwab dont j’avais tant entendu parler. C’est chose faite, j’ai lu ce gros pavé de 700 pages paru aux éditions Lumen..
J’ai trouvé l’idée de l’intrigue très intéressante et très originale : donner au personnage principal, la jeune Addie, le don d’immortalité. C’est s’engager dans un voyage dans le temps, faire le cran écart entre 1714 et 2014, c’est traverser différentes époques de l’Histoire et de l’histoire de l’art, dans différents pays…
Addie est une jeune fille française du 17e siècle. Destinée à un mariage arrangé qu’elle n’accepte pas, elle en appelle aux dieux de la nature mais à la tombée de la nuit, c’est un ténébreux qui lui apparaît. Pour échapper à une vie qu’elle ne veut pas, il lui offre la vie infinie. C’est un pacte et la monnaie d’échange c’est son âme. Quand la vie sera devenue trop longue, trop pénible, il sait qu’Addie lui demandera que tout s’arrête, alors elle lui appartiendra. Et pour corser les choses, elle sera certes immortelle mais son existence sera aussitôt oubliée par tous ceux qu’elle croisera, elle sera quasi invisible. Il lui offre une vie mais une vie dont personne ne se souviendra.
On va donc suivre Addie de son 17e siècle vers notre temps contemporain, et il faut bien le dire, 4 siècles c’est long, très long… Si vous avez envie d’actions et de rebondissements, passez votre chemin ! J’avoue sans peine avoir sauté quelques pages de ci de là au fil du roman. J’avoue aussi avoir eu plaisir à suivre les rencontres entre Luc le ténébreux et Addie. Ces moments relancent à chaque fois l’intrigue, mais hélas la dynamique retombe assez vite.
D’ailleurs, puisque j’évoque Luc le beau ténébreux, j’en profite pour dire que j’aurais aimé que ce personnage soit plus développé, que sa complexité et cette espèce d’ambivalence que l’on sent parfois en lui, soit approfondi.
Une ambivalence qui va finalement teinter les rapports d’Addie et de Luc, amis ou ennemis, amour ou haine, c’est parfois si proche dit-on.
1714, Villon-sur-Sarthe : la jeune Addie est vouée à un mariage avec un veuf et une tripotée d'enfants dont elle ne veut pas. Dans une nuit de douleur et de désespoir, elle choisit de se tourner vers le Ténébreux pour échapper à ce destin funeste, sans réaliser le poids de ses mots et leur portée. Libre mais évaporée, l'immortelle rencontre trois cents ans plus tard celui pour qui tout pourrait changer...
Ce livre m'a accompagné pendant une semaine, et j'ai adoré m'enfoncer et me perdre dans ces passages dans le temps, étourdi par ces volutes de fumée. L'auteure nous offre ici un récit éthéré et contemplatif où le temps s'étire, et l'espace rétrécit.
J'ai aimé l'atmosphère, les contrastes, l'écriture aussi envoûtante que pénétrante. On y parle d'amour, de quête, d'étrangeté. On y côtoie la répétition, la détresse, mais aussi l'espoir. Addie est impressionnante, douée d'une opiniâtreté féroce, ce qui la rend ô combien sublime et subjuguante. Sa relation avec Luc est un désaveu irradiant dont on ne peut que craindre les aboutissants.
De Paris à New York, en passant par Florence, Addie cherche à contourner les obstacles qui lui empêchent d'exprimer sa voix exquise et sincère. Tout comme Henry, le libraire dont elle tombe amoureuse, elle a besoin d'être reconnue pour ce qu'elle est et peut-être de laisser une trace. L'art et la culture seront les vecteurs de leurs grands rêves, de ceux qui ne s'évanouissent jamais et transcendent le quotidien.
Addie nous émeut et nous emporte traversant les oublis, les deuils, les guerres comme les révolutions. Sa duplicité est savoureuse, quand elle donne une seconde chance à la vie de se prononcer. Une histoire d'amour, de mémoire et d'immortalité.
C'est sans doute mon plus gros coup de cœur de ces dix dernières années.
Parce que dès la première phrase, il est clair qu'on ne ressortira pas indemne de cette lecture. Et c'est le cas. Certains passages sont d'une beauté inhumaine, d'autres, d'une violence inouïe.
Victoria Schwab nous entraine à travers les siècles et l'on sent le poids du temps sur toute chose, les bâtiments, les villes, l'art... Les personnages sont si émouvants, un véritable coup de poing en plein cœur.
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