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Un-Su Kim

Un-Su Kim

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Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Le placard » de Un-Su Kim aux éditions Ginkgo

    catherine a sur Le placard de Un-Su Kim

    Quand on parle de placard, on pense à quoi. Si on est fonctionnaire ou salarié, on pourrait penser à être mis au placard et c'est un peu ce qui arrive à ce jeune homme, qui tout content d'avoir décroché un concours administratif, rêve de trouver un emploi intéressant, mais que nenni, il se...
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    Quand on parle de placard, on pense à quoi. Si on est fonctionnaire ou salarié, on pourrait penser à être mis au placard et c'est un peu ce qui arrive à ce jeune homme, qui tout content d'avoir décroché un concours administratif, rêve de trouver un emploi intéressant, mais que nenni, il se retrouve à faire un boulot très répétitif et même inexistant dans un laboratoire d'étude.
    Il passe beaucoup de temps à attendre justement que le temps passe. Il est entouré de collègues, qui essaient également d'occuper leur temps.
    Un jour, justement, il trouve un placard et il va alors le fouiller. Cet intrigant placard n°13 contient des dossiers de personnes bizarres, il va alors les lire et les classer. Ce placard est le placard du Docteur W. Celui-ci est un professeur qui fait de la recherche, il travaille depuis plusieurs années, seul et répertorie dans les dossiers du placard n°13 des cas de symptomatiques.
    Notre jeune homme va alors découvrir un nouveau monde. Embauché par le vieux professeur il va être chargé de classer ces dossiers et de recevoir les patients du professeur. Il va alors tenir le standard de ce « service » et va apprendre à connaître tous ces patients. Il y a une sorte de Pinochio, un homme au doigt duquel pousse un ginkgo, des « hibernautes », qui dorment pendant des jours entiers, des êtres qui boivent du pétrole, des boulimiques, un autre qui veut devenir chat, des sauteurs du temps, des mosaïqueurs de mémoires, des extraterrestres exilés sur terre ..
    Tous les cas de ces êtres bizarres vont alors occuper ce jeune homme, que ce soit son temps professionnel ou personnel.
    Nous allons alors découvrir la société coréenne, le monde du travail fonctionnaire, le monde de la recherche, de l'espionnage. Ce texte mêle une multitude de sujets, mais des sujets universels. Nous pourrions aisément se reconnaître dans certaines situations de ce roman.
    Le placard est un livre très étrange. Quelques pages nous entraînent dans un monde féérique, où se côtoient des symptomatiques : ces êtres sont tous des hommes et des femmes avec des anomalies. Des anomalies physiques ou psychologiques, des anomalies plausibles et d'autres dignes du monde de Kafka ou de certains romans de science fiction. Des êtres avec ce que l'on nomme quelquefois des TOC, les Troubles Obsessionnels Compulsifs, dangereux ou inoffensifs.
    Avec humour et dérision, nous nous attachons à la vie de ce jeune homme et nous nous laissons porter par des situations surréalistes.
    Ce livre a aussi une portée politique et subversive car il décrit des situations sociales, politiques, scientifiques qui ne sont pas toujours de la science fiction. Certaines expériences médicales ou psychologiques pourraient entraîner des êtres « normaux » à être des symptomatiques. Et ne sommes-nous pas entourés de cas de symptomatiques dans nos quotidiens !
    Nous sommes aussi quelquefois dans un roman policier, quand le jeune homme tente de rencontrer ces symptomatiques ou quand l'Entreprise, une multinationale, essaie de lui extorquer un dossier, celui des chimères pour des milliers de wons et où il rencontre un étrange et méthodique tortionnaire, qui utilise des méthodes médicales et scientifiques de pointe pour le faire parler.
    Foisonnant, ce roman mêle tous les styles et de nombreux thèmes, qui sont universels, même si l'action se passe en Corée. Nous sommes quelquefois dans un roman de Kafka, dans un roman policier ou d'espionnage, quelquefois on retrouve le climat particulier de certains romans de Murakami.
    En tout cas, une belle découverte et je vais m'empresser de lire les autres romans ce cet auteur

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    Couverture du livre « Les planificateurs » de Un-Su Kim aux éditions Points

    sylvieM sur Les planificateurs de Un-Su Kim

    avec un sujet plutôt violent, des personnages qui sortent de l'habituel monsieur tout le monde, voir qui virent au grotesque, l'auteur et son écriture nous tiennent jusqu'au bout

    avec un sujet plutôt violent, des personnages qui sortent de l'habituel monsieur tout le monde, voir qui virent au grotesque, l'auteur et son écriture nous tiennent jusqu'au bout

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    Couverture du livre « Les planificateurs » de Un-Su Kim aux éditions Points

    Aurélien RIZZON sur Les planificateurs de Un-Su Kim

    J'ai été attiré par le résumé en quatrième de couverture de ce roman lors d'une visite en librairie. Pas de déception à la lecture.

    On a ici un thriller mettant en avant un tueur à gages baignant dans ce milieu depuis tout petit et à la personnalité fort intéressante . Le personnage principal...
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    J'ai été attiré par le résumé en quatrième de couverture de ce roman lors d'une visite en librairie. Pas de déception à la lecture.

    On a ici un thriller mettant en avant un tueur à gages baignant dans ce milieu depuis tout petit et à la personnalité fort intéressante . Le personnage principal va voir son monde s'écrouler petit à petit notamment en raison d'un conflit entre "sociétés de tueurs à gages". je vais en rester là en ce qui concerne l'objet du récit, cela suffit amplement pour comprendre le cadre sans rien dévoiler du roman.

    J'ai bien accroché au récit, le rythme n'est pas très élevé mais l'ambiance installée, le développement des personnages qui ont tous leur place au sein du récit, y compris les "seconds rôles", ainsi que les petites touches d'humour très savoureuses font que l'on ne s'ennuie à aucun moment.

    C'est bien écrit, ce qui ne gâche rien il faut le reconnaitre, et c'est pris sous un angle plutôt original qui ne m'a pas donné de sensation de déjà vu, ce qui peut arriver malheureusement assez fréquemment dans le genre policier / thriller. De plus, les passages "mouvementés" sont distillés de manière intelligente et on n'est pas ici dans la surenchère d'action ou alors à la recherche du page turner à outrance, ce qui, du moins à mon goût, est clairement un plus. je préfère toujours lorsqu'il y a un travail sur l'ambiance et la psychologie des personnages surtout lorsque le curseur est bien placé et qu'on ne tombe donc pas dans la lourdeur avec des longueurs mal dosées.

    Une belle découverte donc que je recommande pour les amateurs de thriller.

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    Couverture du livre « Les planificateurs » de Un-Su Kim aux éditions Points

    Virginie Willemont sur Les planificateurs de Un-Su Kim

    Tarantino quand tu nous tiens : avec des conversations tranquilles et la mort comme unique issue.
    Le récit commence aux côté du père Raton-laveur, gardien de la bibliothèque des chiens, un endroit discret et vénérable qui ne reçoit aucun lecteur, seulement des tueurs à gages pour planifier des...
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    Tarantino quand tu nous tiens : avec des conversations tranquilles et la mort comme unique issue.
    Le récit commence aux côté du père Raton-laveur, gardien de la bibliothèque des chiens, un endroit discret et vénérable qui ne reçoit aucun lecteur, seulement des tueurs à gages pour planifier des assassinats.
    « Ma petite entreprise » comme dirait Bashung, quelle est-elle ? Et bien, des planificateurs et des logisticiens prennent commande et organisent des assassinats qu’ils font exécuter par des zélotes tels Laeseng et Hanja. Deux frères adoptifs, le plus jeune retrouvé dans une poubelle par le père Raton-Laveur et son aîné en quête d’émancipation. Ben oui, la libéralisation du pays, l’ouverture au capitalisme et à l’expansion font que d’autres entreprises veulent elles aussi avoir leur part du marché et offrir une concurrence. Hanja a pris de la bouteille et pense qu’il est temps de moderniser l’officine vieillissante, de gré ou de force. Et quand on dit que la concurrence est féroce, ici ce n’est pas une image.
    Sommé de choisir son camp, l’orphelin devenu tueur professionnel aguerri va mener une croisade solitaire. On suit donc la destinée de Laeseng qui vit dans l’ombre de la bibliothèque fantomatique dont il est le seul adhérent à parcourir les rayonnages pour emprunter des livres. C’est avec l’Odyssée qu’il apprend à lire au grand dam de son père adoptif qui l’aura pour tant prévenu : « Si tu lis, des livres, ta vie sera pleine de peurs et de honte» car pour lui cet amas de papier n’est qu’un paravent.
    Quand il ne lit pas, il fréquente tueurs à gages, exécuteurs et assassins en tout genre. Mais tout cela est des plus banal pour lui, ses activités sont un travail comme un autre. On décèle chez le jeune homme de la nonchalance de celle qui confine presque à l’ennui quand il apporte les corps de ses victimes à poilu qui possède un incinérateur pour animaux et qui se plaint continuellement des frais de fonctionnement de son entreprise en demandant un lot plus important de mort. C’est pour la rentabilité, rien d’autre.
    Productivité, rentabilité, concurrence, on assiste au duel du monde libéral où l’entreprise familiale, artisanale vieillissante et déclinante doit céder le pas à une entreprise moderne sous pression qui doit impérativement fournir du chiffre et du résultat. En l’occurrence, une belle allégorie du monde du travail permettant de cerner les défis auxquels doit faire face une Corée du Sud industrialisée et démocratisée.
    L’auteur nous présente en tout cas un ordinaire bien extraordinaire, un univers complètement décalé dans lequel évolue une galerie de personnages cruels ou grotesque, attendrissants ou énigmatiques : une jeune femme adepte des figurines Disney, un surineur professionnel également coiffeur en banlieue, un paralytique au rire facile, une justicière intrépide, un vieillard manipulateur et …et une bibliothécaire qui louche.
    L’auteur alterne tableaux de la vie quotidienne et scène violente et nous entraîne vers un final explosif et déroutant. Un texte fort et original à découvrir.

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