"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Deux jeunes néerlandaises d'origine marocaine passent leurs vacances au Maroc. Elles se trouvent à court d'argent après avoir abîmé leur voiture de location dans un accident.
Lorsqu'elles rencontrent Saleh, c'est le début d'un mauvais engrenage... Il leur fait rencontrer Murat Idrissi et elles finissent par accepter de le laisser voyager dans le coffre de leur voiture tant sa mère insiste. Le voyage de retour vire au cauchemar lorsqu'elles découvrent que le jeune homme est mort. Quant à Saleh, il s'est empressé de disparaître. Comment faire pour se débarrasser du corps en Espagne ?
Un sombre roman sur l'immigration clandestine, sur des vies qui basculent suite à des rencontres malencontreuses dues au hasard, une lecture oppressante, un voyage étouffant sur la terre espagnole qui s'étend à perte de vue, une lecture qui marque au fer rouge et dont on ressort avec un profond malaise.
Paul Krüzen est resté coincé dans le village de son enfance. Un village quelque part dans un coin reculé des Pays Bas.
A 50 ans, il vit avec son père dans la vieille ferme familiale. Autour de lui, les gens partent, les magasins disparaissent, l'église se vide, il y a plus de décès que de naissances. Les Chinois dirigent les commerces, les Russes font des affaires et ceux qui restent sont ceux qui n'ont pas réussi à faire leur vie comme son seul ami Hedwiges, l'épicier. Pas de femme à ses côtés, si ce n'est les prostitués du club Pacha. Pas d'enfants non plus.
L'équilibre de cette vie routinière va être rompu quand son père est hospitalisé et quand Edwiges est violemment agressé par des cambrioleurs.
C'est une histoire sur les relations entre hommes. Sur les pères et les fils, sur les hommes sans femmes, sur les hommes liés uniquement par le destin.
La solitude, la désolation, éclaboussent les pages de ce roman par la grâce de l'écriture de l'auteur qui a un sens aigu de l'atmosphère.
Wieringa dessine magnifiquement le paysage et les personnages.
J'ai été prise dans les filets de ce roman dès le départ mais la fin étrange et abrupte m'a profondément frustrée.
Si vous ne cherchez pas une lecture haletante, sensationnelle, mais un roman subtil, fait de petits riens, du temps qui passe loin de la marche du monde, je vous conseille de découvrir Sainte Rita. N'attendez pas de point culminant, de rebondissements, laissez-vous juste porter
" Sainte Rita " de Tommy Wieringa
Les explos 2019 : avis définitif de Ph.D
Chronique d'un village hollandais périphérique où la mondialisation se manifeste par l'arrivée de migrants de Chine ou d'Europe de l'Est et le départ des services publics. La population locale vieillissante, désœuvrée, ancrée dans le passé, se sent exclue du pays. Paul, le héros de ce roman, vit seul avec son père Aloïs depuis plus de quarante ans. Sa mère s'est enfuie avec un réfugié russe sauvé par son mari lors du crash de son avion dans le champ familial. Ni Paul, ni Aloïs ne se sont remis de ce départ. Le fils, qui a vainement attendu le retour de sa mère, partage sa vie entre son père, Hedwiges son ami d'enfance orphelin et esseulé, son magasin de matériel militaire et ses rencontres avec des filles d'un bordel voisin dont Rita sa préférée. Malheureusement Hedwiges va se vanter imprudemment de sa prétendue fortune auprès de quelques truands du coin et faire basculer l'histoire dans le drame. A priori les thèmes abordés dans ce roman pourraient paraître bien noirs et dissuader certains lecteurs épris de légèreté. Pourtant le héros est souvent très drôle, caustique, sarcastique, pince -sans-rire, ironique avec lui-même et avec les autres. J'ai éprouvé une véritable empathie pour Paul : son courage, sa fidélité en amitié, son dévouement filial et son abnégation. L'absence d'amour maternel et une expérience malheureuse de vie commune avec une prostituée l'ont rendu inapte aux rapports amoureux. Sa solitude sentimentale est sa défense et l'empêche de donner suite aux avances d'une ancienne camarade de classe. Mais l'équilibre de sa vie ne tient qu'à un fil. La paranoïa le guette et la fin énigmatique ne clora pas le débat de manière définitive. Pour finir, le style de Tommy Wieringa , à la fois précis et poétique, très bien rendu par la traductrice Isabelle Rosselin, m'a totalement séduit et donné envie de lire ses autres romans traduits en français.
Lu dans le cadre des Explorateurs de la rentrée littéraire 2019
Tommy Wieringa nous entraîne à Fagnes Sainte-Marie, un village néerlandais, à la découverte de ses habitants. La vie n'y semble pas trépidante ! Paul tient une boutique de curiosités. Il passe ses soirées avec Hedwiges, son ami d'enfance, entre le bar et le club du village. Voilà les seules distractions pour les hommes de ce village : des lieux perçus comme des pansements de solitude ou le moyen de fuir, le temps de quelques heures, leurs fantômes. Le rôle de la mondialisation apparaît à travers des étrangers de passage et opportunistes mais qui ne cherchent à aucun moment à s'intégrer.
J'ai espéré à plusieurs reprises un point de bascule dans le récit : à travers le personnage de Rubin (un aviateur russe qui atterrit malencontreusement dans le champ de maïs des parents de Paul et bouleversera leur vie), ou quand Hedwiges se fait voler ses économies ... mais sans réel succès.
La magie n'a pas opéré sur moi. La quatrième de couverture évoque un roman d'amitié et de filiation. Je n'ai trouvé les personnages ni particulièrement attachants ni vraiment irritants d'ailleurs. Quant au titre, pourquoi Sainte Rita? Il s'agit certes de l'un des personnages du livre : une prostituée philippine. Faut-il davantage y voir la représentante des cas désespérés, et donc des habitants de Fagnes Sainte-Marie? Ses villageois semblent certes perdus dans le monde qui les entoure. Mais ils sont également bien passifs et fatalistes face à leur condition !
Explorateurs de la rentrée 2019 - Avis à la page 100
Tommy Wieringa nous entraîne à Fagnes Sainte-Marie, un village néerlandais, à la découverte de ses habitants. A la page 100, la vie n'y semble pas trépidante !
Paul tient une boutique de curiosités. Il passe ses soirées avec Hedwiges, son ami d'enfance au bar le Shu Dynasty, où les hommes se retrouvent pour combler leur solitude. Seule incongruité dans ce décor : Antonin Rubin, qui a atterrit malencontreusement dans ce village 40 ans plus tôt. Cela suffira-t-il a donner une trame et un corps au récit?
A ce stade de ma lecture, je reste perplexe... Les personnages ne semblent pas particulièrement attachants ni irritants, et le sujet que veut dérouler l'auteur est pour l'instant, à mes yeux, bien vague. Je poursuis quand même par curiosité...!
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