"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Et Dieue créa le sexe – Thomas Piet
Thomas Piet met en lumière Tao et Rose, tout juste trentenaire, confrontés après quelques années de vie commune à une descente non pas d’organes, mais de leurs libidos.
Dieue (féminin) va leur venir en aide en prodiguant quelques conseils sous forme de huit lettres espacées à chaque fois de trois semaines.
Ce roman qui pourrait s’apparenter à des conseils de développement personnel se veut un pied de nez au patriarcat bouscule notre orientation et notre éducation sexuelle. Un livre peut-être davantage pour les nouveaux couples que le « conformisme » n’arrive plus à satisfaire ou devrait-on dire que le patriarcat est devenu l’ostracisme à la nouvelle mode.
Écouter son conjoint semble être la base, comme avoir le consentement pour un rapport, mais le contrôle de son corps l’est autant.
Bien entendu, Tao et Rose seront avec ces lettres dans la pénombre de leurs doutes et de leur amour. L’abstinence, la masturbation, l’orgasme, l’éjaculation seront également abordés dans ce récit à la pensée et à l’écriture habiles.
Si Dieue donne des conseils non négligeables, l’avis du sexologue (l’amie du couple) communique aussi une version professorale.
Thomas Piet habille Dieue à sa manière avec une expression de copinage envers le couple et une psychologie sexuelle déjà étudiée.
La liberté d’exprimer le sexe pour une génération en manque de repères se glisse dans des lignes comme un préservatif sur un organe.
Original pour des corps qui s’imbriquent, presque lubrique !
Savoir dire non c’est tout un art. C’est surtout un super pouvoir comme vient l’annoncer la lune à Ayo. Ayo est une petite fille qui sait déjà dire oui mais à plus de mal à dire non. Chaque double page vient aborder un thème comme par exemple recevoir un bisou de Mamie quand on le désire vraiment sans que celui-ci ne soit subit. On aborde ainsi la question essentielle du consentement, du droit à l’image, de savoir s’écouter, de la communication et même de l’agîsme ou du divertissement genré. Un vocabulaire que l’on aura bien du mal à faire comprendre aux petits le livre étant recommandé à partir de 5 ans et à fortiori les notions que cela implique. Quand aux illustrations, tout est fait à la palette graphique ce qui de mon point de vue rend cet album impersonnel. Il n’en reste pas moins coloré et joyeux.
En tant qu’adulte je pense que ce livre aura un écho chez tout ceux qui le liront et tenteront de l’expliquer aux enfants. Où comment faire passer le message aux adultes par le biais d’un livre pour enfant. On sent les spécialistes de la parentalité qui se cachent derrière ce conte éducatif. Le message se veut bienveillant mais reste un peu trop didactique mais il a au moins le mérite d’exister. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/12/01/39215461.html
Un très beau livre pour pointer du doigt les différents types de familles que l’on peut rencontrer aujourd’hui autour de nous. Les enfants apprécieront les superbes illustrations qui accompagnent les textes bienveillants et tendres des auteurs. Un livre pour se poser des questions sur la tolérance, l’acceptation des différences et des autres, le respect et la bienveillance. J’ai aimé découvrir la belle diversité des familles imaginées par les auteurs. On trouve de tout avec les différences de couleurs de peaux, d’âge, de nombres, de sexe, de morphologie, bref un panel tout en diversité à découvrir avec les enfants. C’est l’histoire d’Aria qui nous fait découvrir son village « modèle » où chaque maison est habitée par une famille différente, avec ou sans enfants, recomposée, adoptive, avec handicap, avec deux mamans, un seul papa etc… Un livre qui peut se lire dès l’école primaire. A mettre entre toutes les mains en particulier celles des parents et enfants qui se sentiraient fragilisés par leurs différences. J’aime beaucoup cette pensée d’Albert Camus qui s’accorde bien avec ce livre :
«Être différent n'est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même.»
A découvrir ensemble pour comprendre que peu importe sa composition, une famille c’est uniquement celle que l’on se construit. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/09/11/39129833.html
Le diable est un mec bien de Thomas Piet
Voici un roman difficilement cataloguable ! Entre la fiction et la comédie, l’absurde et le burlesque le contenu de ce livre pourrait bien servir de scénario à une série TV...
Le résumé de la 4 è de couverture ne réserve aucune surprise quant au contenu. Nous allons suivre les pérégrinations de Ezéchiel Urso journaliste au Papier blanc (au bord de la faillite) qui n’a qu’une obsession : interviewer Le diable en personne. Et ce sera chose réalisable grâce à l’intervention d’une médium qui va lui confirmer que le diable accepte de le rencontrer.
J’avoue d’emblée de pas être fan de ce genre de littérature. Aussi ai-je du faire un bel effort de concentration pour m‘atteler à lire ce roman afin de le commenter pour Lecteurs.com.
Voilà une petite épreuve à surmonter car n’aimant pas le sujet traité et ayant de réelles difficultés à m’intéresser au contenu j’ai voulu entamer la lecture sans arrière-pensée en mettant de côté un esprit délibérément critique.
Et au final cet effort a porté quelques fruits car très vite je me suis laissé entrainer par le rythme du récit qui ressemble à une fable, un conte ou à la description d’un rêve lors d’une nuit agitée...
L’écriture est fluide et même si je n’adhère pas au contenu de l’histoire j’ai poursuivi la lecture plus curieuse de vouloir découvrir de quelle manière l’auteur allait mener son premier roman que de m’attacher à son déroulement propre...
Finalement c’est un sujet plutôt facile à traiter car il laisse à l’auteur mille possibilités de présenter Satan et d’en décrire son royaume et ses activités. Place à l’imaginaire sans limite et libre au lecteur de se laisser convaincre ! Thomas Piet a réuni et mêlé sujets d’actualité et de société (l’écologie, la mal bouf, l’éducation, les religions, la politique...) parfois sur un ton humoristique ou en faisant vibrer des émotions (le journaliste a perdu un enfant à la naissance). Par la bouche de Lucifer veut-il donner des leçons de vie ?
L’auteur semble être un grand adepte de phrases “fantasmagoriques” chargées de messages ou de sentiments divers.
“...abasourdi, sous le choc de ses pensées qui se mélangeaient à la manière d’une tornade fantasmagorique”. Chapitre 2
“...chacun visitait son propre espace intrinsèque en le peignant de nouvelles couleurs, laissant les formes et les courbes de leur monde intime se modifier à leur guise.” Chapitre 17
Parfois le récit s’alourdit :
“Hans-Adolf Von Christ ! Révéla-t-il d’une voix presque biblique”...
Voilà je n’ai pas été enthousiasmée par ce roman qui n’entre pas dans mon genre de lectures. Je dois cependant reconnaitre à l’auteur une certaine audace d’avoir voulu traiter un tel sujet. Peut-être a-t-il voulu faire de Satan un lanceur d’alertes pour réveiller les âmes endormies ?
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