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Thierry Metz

Thierry Metz
Thierry Metz est né en 1956 à Paris. En 1977, il s'installe à Saint-Romain-Le-Noble. Il travaille sur les chantiers. Le 20 mai 1988, Vincent, son second fils, est fauché par une voiture, sur la nationale qui passe devant la maison. Le même jour, il obtient le Prix Voronca pour son recueil ... Voir plus
Thierry Metz est né en 1956 à Paris. En 1977, il s'installe à Saint-Romain-Le-Noble. Il travaille sur les chantiers. Le 20 mai 1988, Vincent, son second fils, est fauché par une voiture, sur la nationale qui passe devant la maison. Le même jour, il obtient le Prix Voronca pour son recueil Sur la Table inventée qui paraît aux éditions Jacques Brémond l'année suivante. Un chantier au centre d'Agen lui inspire Le Journal d'un Manoeuvre (L'Arpenteur/Gallimard, 1990). Les Lettres à la bien-aimée, où transparaît une tentative impossible de deuil, paraissent en 1995, toujours chez L'Arpenteur/Gallimard. En 1996, il s'installe à Bordeaux. En octobre et novembre, il fait un premier séjour volontaire à l'hôpital psychiatrique de Cadillac, où il lutte contre l'alcool et la dépression. Un mois plus tard, en janvier 1997, il effectue un second séjour dans ce même hôpital. L'homme qui penche, écrit durant cette période, paraît aux éditions Opales/Pleine page au début de l'année 1997. Le 16 avril 1997, Thierry Metz met fin à ses jours.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Terre » de Thierry Metz aux éditions Opales

    Regine Zephirine sur Terre de Thierry Metz

    Tout au long des poèmes, on suit l’errance du poète en mettant nos pas dans les siens « dans l’argile encore fraîche qui m’a lié au chemin ». Ainsi on découvre son univers dans une nature évoquant la vie et la mort
    « Quelques pas hors de moi
    Jusqu’à toucher la haie »

    Le cheminement mène à...
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    Tout au long des poèmes, on suit l’errance du poète en mettant nos pas dans les siens « dans l’argile encore fraîche qui m’a lié au chemin ». Ainsi on découvre son univers dans une nature évoquant la vie et la mort
    « Quelques pas hors de moi
    Jusqu’à toucher la haie »

    Le cheminement mène à l’écriture
    « Alors j’écris/dans le bois/ avec ce cri d’oiseau »
    L’écriture peut être une forme de résistance, c’est aussi un lien pour aller vers l’autre
    « J’écris comme si je résistais/ comme un petit serpent. »

    Le poète s’interroge aussi sur le rôle de la langue, il questionne aussi bien les mots que la vie
    « En quelle langue aura été ce que nous avons écouté ? »
    Il parle de son écriture, mise au service de la poésie, un corps à corps éperdu avec la parole, labourée, retournée dans cette urgence de dire l’instant présent.
    « Quant à mon écriture : c’est une roue qui passe, une brouette de terre. Le reste est dans ma main. Avec la sueur. »

    C’est une poésie élégiaque et intimiste, avec une richesse d’expression parfois mystérieuse.
    L’écriture est épurée, dans une langue dépouillée de tout artifice. Même si je n’ai pas toujours saisi le sens du poème, je me suis laissée bercer par le rythme, comme si je marchais aux côtés du poète.

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