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La quête des lendemains de bonheurs !
Quand les incendies de 2022 change la vie des habitants d'une maison landaise, Paul, Lili et Jo une maison qui devient le réceptacle des souvenirs, au fil des saisons, le lecteur découvre ce portrait de famille et autour, la nature en guise décor. Lorsque les incendies de forets se déclare, le destin des personnages bifurquent vers la tragédie où le rythme s'accélère avec la crainte, la peur et le noir. Une lecture rapide, sur l'effroi, la nature impressionniste,
"Il pouvait y investir tout son argent puisque désormais, il n'avait plus à se soucier d'en gagner davantage. Après avoir frisé la ruine et côtoyé la fortune, il conservait une rente à sa mesure. Il n'était plus question pour lui que de transmettre ce qu'il possédait, et de profiter du temps qui restait. "Dernier tour de piste !", lançait-il en souriant."
La nature, la forêt landaise comme point d’ancrage d’un frère et d’une sœur.
Un roman tout en finesse et en poésie pour parler d’attachement à un lieu, à une famille comme une façon de se soigner, de se consoler et de grandir, ensemble.
C’est aussi une histoire de reconstruction, après les incendies ravageurs de 2022. La forêt qui renait, les âmes qui ressuscitent et les animaux sauvages qui approchent les hommes pour s’abreuver. Et les arbres, les pins, le feu, les hommes.
Sophie Avon nous offre ici un texte court et mélodieux sur ses émotions, sur ce qui la fait tenir et avancer. Elle nous dévoile avec pudeur son âme, mêlée à la nature.
De temps à autre, cela fait du bien de se lancer dans un roman, sans rien en connaitre, sans rien en attendre et sortir de sa lecture avec un sentiment d’apaisement, de réconciliation avec ce qui nous entoure.
Ce roman poétique et simplement gracieux a cette magie-là.
Un roman autobiographique dans lequel l'auteure fait revivre sa grand mère Mime, au coeur de la seconde guerre mondiale éprouvée depuis l'Algérie. Une écriture fluide, sensible, un bel hommage à cette femme meurtrie par la perte d'un enfant, et qui a réussi à survivre grâce aux siens.
Ce roman dont le titre "la petite famille" évoque sérénité et bonheur, ne laisse en rien présager le drame qui par petites touches, par une tension croissante va éclater à la fin.
Le malaise que l'on ressent dès le début est lié à Camille qui va bâtir sa famille sur plusieurs illusions.
Ron n'est pas vraiment amoureux d'elle mais Camille le veut et l'épousera pour de mauvaises raisons comme on le découvrira plus tard.
Elle veut un bébé; sa grossesse sera d'ailleurs une parenthèse harmonieuse, sensuelle, de communion avec son bébé mais une fois son fils, Sacha, venu au monde elle s'en désintéresse et plonge dans une sorte de dépression post-partum ou baby blues.
Elle croît trouver une solution à son mal-être en renouant avec son amie Nina qui pense-t-elle, la sortira de son ennui, de ses idées noires. Une fois encore, après une période heureuse où Camille se remet à créer des bijoux, elle replonge dans sa mélancolie.
En apparence, cependant, un équilibre se crée avec Ron qui poursuit ses études de droit, Camille qui créée et Nina qui s'occupe de Sacha et remet de l'ordre dans la maison. Mais on ressent un malaise grandissant par petites touches; on sait que les choses vont mal tourner à un moment ou à un autre, on le sent confusément.
Le départ de Nina dont la passion est la danse et qui a l'occasion de monter sur scène et l'éloignement de Ron vont faire remonter à la surface la blessure ancienne d'une relation mère-fille difficile, d'un manque d'amour.
Le dénouement est glaçant et horrible mais ce qui m'a pris aux tripes c'est le désarroi de cette femme qui se sent désespérément seule; Sophie Avon nous fait entrer dans cette petite famille par des phrases courtes, au plus près de ce que ressent Camille.
J'ai été aspirée par ce livre et j'ai été touchée par cette Camille qui essaye, comme la plupart d'entre nous, de devenir adulte avec ses failles qui quelquefois sont tellement profondes qu'on y tombe sans pouvoir en remonter; j'en suis sortie un peu groggy mais prise aux tripes et je ne l'oublierai probablement pas.
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