Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Connaissez-vous Gertrude ? Dans la série I HATE FAIRYLAND Gertrude n’était qu’une fillette de six ans, piégée dans Fairyland. Ce qui promettait d’être une aventure extraordinaire s’est vite transformé en cauchemar, Gertrude se frayant un chemin sanglant en massacrant tout sur son passage.
Dans le premier tome de FLUFF FAIRYLAND, nous retrouvons une Gertrude devenue femme, malheureusement son passage dans le monde fantastique lui a laissé des traces et son retour dans le monde réel ne lui a pas permis de trouver l’épanouissement qu’elle espérait. Alors lorsqu’on lui donne l’opportunité de retourner à Fairyland, elle accepte sans hésiter. Sa mission : retrouver un enfant perdu.
Cette suite continue de bousculer les codes de la fantasy avec un humour noir et un ton résolument impertinent. L’univers reste explosif, vulgaire, sanguinolent et totalement déjanté. On adhère ou pas, mais nous, on adore !
Eh bien voilà ! Twig est en retard, et dès le premier jour encore !
Splat ne l'a pas réveillé, et même si il n' a pas choisi de reprendre la destinée de son père, parti brutalement sans laisser d'apprenti formé, il doit accomplir sa mission de Placelin. Le sort du monde en dépend. Enfin... C'est ce qu'on lui a toujours dit en tous cas.
Twig aurait préféré être chef cuisinier, alors il part le cœur un peu lourd, pas bien sûr d'être à la hauteur d'une tâche si lourde.
Un voyage l'attend, semé d'embûches et de décisions cruciales, mais aussi de rencontres aussi terrifiantes qu'essentielles.
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Rassurez-vous, Twig parle beaucoup mieux que Gertrude !
Car Skottie Young sait aussi faire des aventures riches et émouvantes pour tout public, avec des personnages touchants, dans un monde riche de surprises, empli d'un bestiaire inconnu (j'ai cru y croiser un descendant du Rige de Loisel moi, ça vous l'a fait aussi ceux qui l'ont lu ?) et de petits héros touchants, courageux et de plein de belles valeurs.
Je me suis laissée embarquer dans cette jolie quête initiatique aux côtés de cette douce boule de poils bleue pleine de doutes et de maladresse et de son pote escargot en chewing-gum au citron lumineux. Ils m'ont fait sourire, trembler et courir, m'ont emplie de tendresse aussi.
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Kyle Strahm, lui, a mis tout son talent pour illustrer, aux côtés de son acolyte d'écriture, le feu d'artifice de biomes, bestioles et autres d'une main de maître, le tout coloré aux acides par J-Francois Beaulieu en grande forme et en pleine période pop !
Ça claque !
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Le tout forme un ensemble touchant, magnifique et attachant dont on a très envie de voir une suite, même si ce tome 1 forme une histoire complète.
Vivement un tome 2 quand même !
Une lecture régressive acidulée et déjantée
Dès la couverture, on comprend qu'on va partir dans un monde coloré et assez barré. Le sourire de sadique de l'héroïne, Gertrude, pose le cadre.
Aspirée dans un monde féerique, pas toujours si féerique que ça, cette peste de petite fille n'a qu'une idée en tête : rentrer chez elle. Sauf que, des dizaines d années plus tard, elle est toujours là. Sa mauvaise foi et sa langue bien pendue aussi.
Skottie Young s'accapare les codes du conte de fée avec un plaisir non dissimulé pour donner vie à Gert mais aussi à une galerie de personnages.
De bonnes scènes de carnages et des dialogues savoureux rythment ce livre 1 qui combine plusieurs chapitres. Mais attention, si Gret est grossière à souhait, ses jurons sont transposés dans un langage sucrée et féerique.
Au niveau du trait, c'est dynamique et exubérant, les expressions des habitants de Fairyland sont en mode caricatural. Les décors sont foisonnants de détails.
De son côté, la colorisation est totalement en phase avec l'univers de l'album.
Un comics qui se lit dans un bon moment régressif trash et mignon à la fois. Peut être à lire à petite dose pour ne pas se gâcher le plaisir.
"Le vent est violent par ici. Je le hais. Et parfois, je crois que lui aussi. Comme s'il allait m'avaler et me recracher"
J'ai eu un incroyable coup de foudre pour ce titre. À peine entrée en librairie, mon regard a été capté par la couverture, mais étant raisonnable, je suis restée à distance. Seulement, mon libraire connaît un peu trop mes faiblesses et s'est empressé de me le mettre dans les mains en me le recommandant. Je ne peux que constater qu'il avait raison, et que ce titre méritait absolument d'être lu.
Mais alors, de quoi ça parle ? Abel, un jeune garçon, vit aux côtés de son père violent, un jour la fureur paternelle est si violente que ce dernier se métamorphose en tempête. Effrayé Abel fuit avec son ami renard, mais la malédiction familiale l'a atteint, pourra-t-il contenir l'orage qui gronde en lui ?
C'est une histoire fascinante, dont le rythme ne semble jamais s'essouffler. Les rencontres, les pertes de contrôle, et les péripéties sont parfaitement dosées pour maintenir notre intérêt. Si le côté voyage initiatique peut sembler assez convenu, l'univers et les personnages sont suffisamment étranges pour donner du relief et une saveur au récit. Les dessins, saisissants, débordent de créativité. Le fantastique apparaît par touches dans un monde qui pourtant ressemble au notre. Si je devais vraiment faire un reproche, je dirais que cette édition intégrale est un peu lourde, et qu'on se muscle les bras en la lisant, mais elle le mérite !
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