Sebastiao Salgado

Sebastião Salgado a commencé sa carrière de photographe professionnel à Paris en 1973 et a travaillé avec les agences de photographie Sygma, Gamma et Magnum Photos. En 1994, avec son épouse Lélia Wanick Salgado, il fonde Amazonas images qui le représente en exclusivité. Les projets photographiques de Salgado ont été l'objet de nombreux livres et expositions dont Sahel, L'Homme en détresse (1986), Autres Amériques (1986), La Main de l'homme (1993), Terra (1997), Exodes (2000), Les Enfants de l'exode (2000), Africa (2007) Genesis (2013) et Koweït, un désert en feu (2016).

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Couverture du livre « Salgado, Amazonia » de Sebastiao Salgado aux éditions Taschen

Pascal TOURRES sur Salgado, Amazonia de Sebastiao Salgado

Grandiose !

Les N&B de Salgado mettent en valeur l’Amazonie avec des prises de vue en grand angle depuis le ciel qui donnent une petite idée de l’immensité et surtout des interpénétrations entre le fleuve, les forêts, des montagnes et des cascades, … Et après les vues du ciel, ce sont des immersions à l’intérieur avec de nouvelles interpénétrations et reflets qui marient de nouveau, ciel, eau, arbres, … et quand la pluie s’invite, le paysage se fragmente en un pointillisme étonnant.

Et puis il y a les peuples d’indiens dont certains restent protégés de la civilisation (d’ailleurs pour aller dans certaines tribus, il faut passer par des quarantaines pour éviter d’apporter bactéries et microbes). Et là c’est la rencontre avec la vie de ces communautés, des rapports directs avec la nature, de portraits marquants, …

Un très grand livre (au propre comme au figuré) qui livre un voyage envoutant. A noter une version plus réduite (en taille) et moins couteuse qui permet d’approcher le travail puissant de Salgado. Mais si on peut il ne faut pas hésiter avec le grand format.

Couverture du livre « Sebastião Salgado ; gold » de Sebastiao Salgado et Lelia Wanick Salgado et Alan Riding aux éditions Taschen

Pascal TOURRES sur Sebastião Salgado ; gold de Sebastiao Salgado - Lelia Wanick Salgado - Alan Riding

Exceptionnel !

Sebastiao Salgado a centré son regard sur la mine d’or brésilienne à ciel ouvert Serra Pelada qui est une véritable fourmilière avec 50000 personnes travaillant à extraire la terre contenant possiblement des pépites d’or, constituer des sacs de plusieurs dizaine de kilos qui vont être monté à dos d’homme sur des échelles en bois tout ce qu’il y a de plus sommaires, et être ensuite tamisé, filtré …

Le parti pris du noir et blanc avec des contrastes marqués et / ou un grain marqué donne des photos particulièrement puissantes et singulières. Lorsque le recul est maximal on a l’impression de voir effectivement des fourmis en train de porter leur contribution, parfois on peut même avoir l’impression d’une nécropole (par un effet d’aplat en 2D), les quelques portraits sont aussi marquants avec des « gueules noires » (par le N&B) de ces travailleurs de l’or ; sans compter des tee-shirts ou autres habits mouillés, collant comme une deuxième peau ridée.

C’est un univers marquant qui vous englouti d’autant que le grand format permet une immersion totale dans les photos.

Du grand Salgado !

Couverture du livre « De ma terre à la terre » de Sebastiao Salgado et Isabelle Francq aux éditions Pocket

stanislas André sur De ma terre à la terre de Sebastiao Salgado - Isabelle Francq

C'est un livre sympas, plein d'espoir, fondé sur l'expérience et la vie de ce photographe.

Il a commencé la photo par amour de l'Homme et de la lumière, puis à continué par désenchantement et le besoin de dénoncer la misère humaine, et enfin l'espoir est revenu en se plongeant dans la genèse du monde. Ses Photos, noir et blanc, sont magnifiques.

Petit bémol en ce qui concerne l'écriture, on a un peu trop l'impression d'un CV parfois, surtout la première moitié du livre. Mais avec tout ce qu'il a vécu 150 pages c'est pas énorme. Dommage, je suis sûr qu'il y aurait beaucoup de petites anecdotes, aventures à nous conter et de quoi nous sensibiliser un peu plus à sa vision du monde.