"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A la fin des années 50, alors qu’émerge une musique que s’approprient immédiatement les adolescents, Marianne succombe au charme de Simon Hurst, un beau gosse, qui n’est pas non plus insensible au charme de la jeune fille. Mais pour Marianne, ce coup de foudre ne sera pas une amourette, et la passion qu’elle éprouve la poursuivra toute sa vie, même lorsque Simon fera d’autres choix ou que Marianne se construira une vie d’épouse auprès d’Hugo, celui qu’elle surnommait Anthracite lorsqu’ils étaient enfants.
C’est l’histoire d’un amour qui résiste à toutes les vagues contraires, à tous les obstacles et qui hante sans répit la moindre des journées de Marianne, influençant le moindre de ses choix.
L’autrice décrit très bien l’ambiance des sixties en Angleterre, où la jeunesse se démarque de la génération précédente, rigide et accrochée à la tradition, très portée sur le paraître et la réputation..
Lu avec plaisir.
256 pages Lattés 21 aout 2024
Traduction Françoise du Sorbier
#Absolumentetpourtoujours #NetGalleyFrance
Ce roman décrit bien les désillusions et les attentes que l'on peut avoir quand on est adolescent face à cet avenir que l'on veut radieux. Marianne en est l'exemple parfait. Elle rêve de sortir de son ordinaire banal et cristallise toutes ces attentes sur Simon, dont elle va tomber amoureuse. Ce sera son premier amour et l'homme de sa vie.
En soi, leur relation est plutôt banale dans l'Angleterre des années 1960 mais on sent tout de suite que les rapports sont inégaux. Marianne est beaucoup plus attachée que Simon. Elle, ne voit son avenir qu'avec lui et lorsqu'un concours de circonstance va ébranler cette situation, Marianne se retrouve perdue.
L'autrice réussit à rendre cette narration très parlante et très juste car elle montre en quoi les certitudes que l'on peut avoir peuvent très souvent nous faire passer à côté de moments précieux. Surtout, se focaliser sur un sujet empêche de voir l'intégralité de son monde à sa juste valeur et c'est ce qui va arriver à Marianne. C'est une lecture qui n'est pas triste car elle est profondément réaliste. Marianne finira par comprendre bien des choses par la suite et en tant que lecteur, la fin n'est pas surprenante car elle explique tout.
Lily a dix-sept ans et rêve la nuit du gibet qui l’attend. Elle a commis un meurtre et, assaillie par la culpabilité et l’angoisse, redoute à chaque instant d’être découverte, en même temps qu’elle espère presque le soulagement des aveux. Alors sa courte vie lui revient en flash-back...
Abandonnée à la naissance, en 1850, aux portes d’un parc londonien, Lily est sauvée du froid et des loups par un jeune policier qui la dépose au Foundling Hospital, cet établissement créé par un philanthrope un bon siècle plus tôt pour recueillir les enfants trouvés. Conformément à la règle de l’institution, le bébé est confié à une nourrice à la campagne, avant de revenir à l’orphelinat six ans plus tard. Brutale et impréparée, la transition est rude entre le cadre aimant et rassurant de cette famille paysanne que Lily avait cru sienne, et la sévérité dépourvue d’humanité des surveillantes, convaincues de devoir mater « des animaux sauvages » nés de « mères dénaturées ».
Aussitôt surnommée « Miss Désobéissance », la fillette devient la cible privilégiée de la plus terrible de ces femmes, Nurse Maud, auteur intouchable de multiples sévices, répétés sa vie durant sur des générations d’enfants jusqu’à ce que parfois mort s’ensuive. Placée à l’adolescence chez une perruquière du demi-monde, Lily reste obsédée par les trois grands marqueurs de son existence : le mystère de sa naissance, l’affection perdue de sa nourrice et la cruauté criminelle de sa tortionnaire. Au point de se rendre coupable du pire, juste au moment où le policier qui la sauva réapparait dans sa vie…
S’inspirant librement de l’histoire du Foundling Hospital pour nous immerger dans l’Angleterre victorienne de Dickens et des soeurs Brontë, Rose Tremain nous propose un récit, fidèle à la tradition romantique, qui fait la part belle à la sensibilité et aux sentiments, au travers d’une héroïne déchirée entre sa conscience et sa volonté de vengeance, entre sa culpabilité et ses espoirs de rédemption, et bien sûr, par les affres d’un amour impossible. Par son abandon, Lily se retrouve coincée dans d’inextricables limbes, comme si pas véritablement née au monde : d’un côté, l’affreuse Nurse Maud, incarnation du Mal absolu, décidée à entraîner au fond de l’enfer cette proie condamnée par un rejet originel ; de l’autre, une mosaïque de personnages tous bons et aimables malgré les duretés de leur quotidien, représentations de ce monde désirable duquel son statut d’enfant abandonnée l’a irrémédiablement chassée. Pour détruire le Mal, Lily devra se compromettre à son tour, se fermant possiblement à jamais le Paradis d’Amour dans lequel elle espérait enfin entrer.
Alors, condamnation ou rédemption, mise au rebut définitive ou nouvelle chance ? Ce sera au lecteur de choisir d’ouvrir ou de fermer la porte laissée entrebâillée à la fin du roman…
Ecriture fluide pour ce roman glaçant qui décrit les conditions de vie des jeunes orphelines dans l'Angleterre du 19e siècle, ainsi que la cruauté et la perversité de certaines "bonnes " sœurs .
Terme inapproprié tellement elles sont cruelles , perverses ...
Roman historique poignant qui se dévore .
Une intrigue bien menée .
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