"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans un futur où l'humanité a complètement disparu, il ne reste plus que des robots avec des robots décideurs et des robots exécuteurs. Les robots se souviennent des tâches à accomplir et surtout qu’ils doivent prendre soin de la Terre pour qu'elle soit habitable et vivable pour l’humanité. La règle numéro 1 est donc de prendre soin de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un être humain. Globalement, les narrateurs sont donc des robots qui fonctionnent en suivant les lois de la robotique et parmi ces robots il y en a un qui cherche à en savoir plus sur les êtres humains. Commence alors une quête pour comprendre qu'est-ce que c'était d’être un humain. Comment fonctionnaient-ils ? Un robot peut-il vraiment les comprendre ?
Le style est particulièrement déroutant : ce sont des robots et le style est à l’avenant froid. Découvrir un monde qui fonctionne en autonomie, sans être humain pour diriger un peu l’ensemble ni même sans animaux voire sans rien de biologiquement vivant permet une énorme réflexion sur notre fonctionnement et sur ce qu’est effectivement l’humanité.
Le.a lecteur.ice va réfléchir en même temps que le robot, découvrir et tester différentes hypothèses, voir si elles fonctionnent ou non… C’est d'une finesse d'analyse et d'une finesse d'écriture vraiment dingue. C’était une nouvelle très intéressante bien que déconcertante et malaisante. Ce texte met à mal tout ce qu'on a l'habitude de considérer comme acquis. C’est vraiment une expérience cognitive et une expérience de lecture vraiment chouette.
Nouvelle de SF publiée en 1966, ce texte se déroule dans un futur lointain (enfin, on espère), à une époque où il ne subsiste plus sur Terre que des intelligences artificielles, programmées pour reconstruire la planète. Créées par l’Homme à une époque où l’humanité existait encore, ces IA sont autonomes, obéissent à leur programme, dialoguent entre elles et sont structurées en une hiérarchie bien établie et immuable. Automates, leur comportement obéit à la seule logique.
Jusqu’au jour où l’une de ces IA, Gel (« la plus belle, la plus puissante, la plus difficile à comprendre des créations de Solcom », Solcom étant lui-même une IA), tente de comprendre ce qu’est un être humain. Bien que ses collègues IA lui aient dit que « l’homme possédait une nature fondamentalement incompréhensible », dont les perceptions sont organiques, contrairement à celles d’une machine, aussi sophistiquée et complexe soit-elle, Gel s’obstine et rassemble un maximum de données parmi les vestiges de l’humanité éparpillés à travers le monde. Avant de lancer un pari : devenir lui-même un humain.
A travers cette quête improbable (?), l’auteur explore la question de savoir ce qui fait le propre de l’Homme, à une époque où l’on commençait précisément à développer les IA, et où certains étaient convaincus « qu’elles seront bientôt assez intelligentes pour bouleverser les notions mêmes de conscience et d’intelligence humaines », et où d’autres s’inquiétaient déjà du « risque d’une aliénation sans retour de l’humanité à ses œuvres » (cf la postface de l’édition chez Le Passager Clandestin).
Un texte simple, fluide, touchant même par l’obstination de Gel, qui ouvre sur le débat infini de l’essence humaine. Mais l’infinitude n’est-elle pas le propre de l’Humain ?
Ma série de Fantasy préféré. Les 5 premiers tomes suivent l'histoire de Corwin, l'un des neuf héritiers légitimes du Roi Obéron d'Ambre, les 5 derniers, celle de Merlin, fils de Corwin et prince d'Ambre et du Chaos par sa mère. Je détiens l'édition papier dont les couvertures sont illustrés magnifiquement par Florence Magnin. Ce sont les histories des Cours d'Ambre et du Chaos, de Rebma, des Marelles et du Logrus, d'univers parallèles où tout est possible pour ceux qui sont les héritiers de ces cours, qui détiennent tous une forme de magie, avec à minima la capacité de voyager de mondes en mondes parallèles, y compris la terre tel que nous la connaissons dans le monde réel. Corwin se réveille dans une clinique terrienne sans savoir qui il est, c'est le début de sa quête, Merlin quitte la Terre pour rejoindre Ambre, c'est le début d'une autre aventure. C'est une histoire de pouvoirs, de comment le pouvoir nous transforme, de magie, de politique, un univers très particulier et un style d'écriture très particulier aussi, sans égal. Mon seul regret que Roger Zelazny n'ait jamais pu écrire de suite. Il est décédé d'un cancer avant.
Très fortement conseillé par quelqu’un qui a adoré cette série, je me suis plongée dedans en me disant que j’allais me régaler, peut-être autant qu’avec la formidable saga de ‘l’Assassin royal’ que j’avais adoré, ou bien « Le trône de fer » ou encore "Les lames du roi". J’ai vite déchantée…
Arrivée laborieusement à la moitié du livre je me suis dit que j’allais laisser tomber.
Too much pour moi.
Les idées sont originales certes mais trop fouillis à mon sens. Il est vrai que l’on ne découvre l’univers particulièrement complexe créé par l’auteur que peu à peu à travers le personnage principal, qui, étant amnésique au début de l’histoire retrouve la mémoire au fur et à mesure. En tant que lecteur nous découvrons donc les choses nous aussi au fur et à mesure.
Malgré tout, je me suis accrochée jusqu’au bout et j’ai pris un peu plus plaisir avec la seconde moitié du livre, d’autant qu’on comprend mieux tout l’imbroglio des différents mondes et les pouvoirs divers des personnages au fil des pages. Malheureusement tout cela ne m’a pas emballée plus que ça.
Livre terminé, je ne pense pourtant pas continuer cette saga d’une dizaine de tomes. Je ne suis pas assez hâpée par l’histoire au point de vouloir en savoir plus et aller plus loin. J’aurai essayé…
***
4ème de couverture :
Un amnésique s'échappe d'un hôpital psychiatrique après avoir découvert le nom de la personne qui l'a fait interner : Flora, sa propre soeur. Celle-ci lui révèle qu'il se nomme Corwin, et qu'il est l'un des neuf frères qui se disputent le pouvoir au royaume d'Ambre, le seul monde réel dont tous les autres sont des reflets, des ombres ; que les princes d'Ambre ont la faculté de parcourir ces univers parallèles par la puissance de leur seule volonté.
Recouvrant peu à peu la mémoire, Corwin entame un périlleux voyage en direction d'Ambre, glissant d'ombre en ombre dans le but de disputer au prestigieux Éric, le plus brillant des princes, le trône du royaume.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !