"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce roman s'ouvre sur la vie d'avant, celle des jours heureux, nous sommes à Rome dans les années 50, Marisa et Stelio tombent amoureux, la vie les comble, deux beaux enfants et une existence paisible. Mais tout bascule lorsque leur fille Betta est retrouvée morte sur une plage. Dès lors, une nouvelle vie commence, marquée par la douleur et le manque.
Dans ce premier roman, Roberta Recchia mêle habilement les genres : récit amoureux, polar et saga familiale. Il fait partie de ces récits qui vous happent dès les premières pages grâce à un rythme soutenu et une écriture fluide. Marisa, Miriam et Corallina trois personnages authentiques malmenés par la vie et qu'il est difficile d'oublier. Un récit tout en délicatesse et sensibilité où se dessine une histoire d'amour bouleversante entre une jeune fille brisée à jamais, incapable de demander de l'aide, et un un garçon paumé, petit délinquant de bas étage.
Toute la vie qui reste est un roman intime, poignant et choral, qui explore avec acuité les mécanismes de la honte et du deuil. Ces thèmes y sont abordés avec une précision troublante, dévoilant les ravages du désespoir, de la dépression ou encore de l'alcoolisme. L'intrigue, les personnages et les émotions s'imbriquent harmonieusement, même si la fin, empreinte d'un certain romantisme, peut paraître un peu convenue.
Ce roman contemporain se distingue par une plume puissante et tendre, qui porte un regard lucide et bouleversant sur les failles de l'âme humaine.
Lu sur les conseils de Gérard Collard (La Griffe noire) pour qui ce roman a été un coup de coeur : "Une histoire "singulière" qui nous a bouleversé et dans laquelle chacun peut se retrouver, vivant à travers elle ce que la vie a de plus tragique et exaltant ! Ce livre est un ouragan de vie."
Un conseil : ne pas lire le quatrième de couverture car il dévoile la moitié du roman et cela gâche un peu le plaisir.
Sur une plage non loin de Rome, une jeune fille est violée et assassinée. Cette tragédie va évidemment bouleverser la vie de nombreuses personnes.
J'ai eu un peu de mal avec la première moitié du livre : la peine de la famille, le déchirement des parents, le deuil, l'impossibilité de se reconstruire, tout cela est tellement triste que cela frôle le pathos. Puis arrive le personnage lumineux de Leo et l'atmosphère se transforme, les choses se mettent à bouger, le récit devient captivant et les protagonistes attachants.
Au final, j'ai vraiment apprécié ce roman dans lequel il y a beaucoup de douleur mais aussi beaucoup d'amour et d'espoir.
La vie d'avant et la vie d'après. Avant quoi? Après quoi? Avant et après le viol et l'assassinat en août 1980 sur une plage italienne, de Betta, 15 ans, la fille de Marisa et Stelvio Ansaldo. Avant et après aussi pour Miriam, la cousine de Betta, qui fut violée mais survécut, rentra chez son oncle et sa tante et décida de ne jamais rien dire.
L'avant, c'est le bonheur simple, familial d'une famille unie, où l'amour crée un ciment solide. L'après, c'est la destruction, la douleur, le couple qui se délite, chacun qui se replie sur sa douleur soit en s'isolant, soit en buvant, la survie. Pour Miriam, l'après c'est l'anorexie, le rejet d'un corps souillé, la honte, la culpabilité, l'isolement.
L'après, c'est aussi au fond de cette noirceur, de cette horreur, une faible lueur, un espoir ténu que la vie puisse l'emporter grâce à Léo, un jeune dealer, qui tombe amoureux de Miriam et voudra l'aider même contre son gré.
L'auteur décrit avec beaucoup de justesse, de pudeur, d'empathie, les moments de bonheur mais aussi le calvaire que subit cette famille, le processus d'auto-destruction dans lequel sombre Miriam.
Le style est simple, sobre mais empreint d'émotion et d'une grande humanité pour montrer, dans un message positif, que la vie peut renaître de ses cendres même si le chemin est particulièrement douloureux et éprouvant. L'auteure fait preuve d'une grande maîtrise de la narration et de la psychologie des personnages, ce qui nous les rend proches.
Un très beau roman, une grande réussite.
Sujet très intéressant adecouvrir ,malgré le grand malheur de perdre un enfant ,une très bonne lecture à découvrir
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