"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je ne lis pas souvent des livres de science-fiction ou fantastiques. Pourtant, quand j’ose enfin sauter le pas, cela me plaît assez bien en fait. Je suis toujours agréablement surprise par les talents des auteurs à construire de A à Z des mondes ou environnements originaux, tous des macrocosmes à part entière, comme si on y était.
« Paradox Hotel » a une quatrième de couverture qui a su directement titiller ma curiosité, du fait notamment des voyages dans le temps. Qui n’a jamais rêver de pouvoir en faire ?! Au final, cet aspect n’est qu’un infime élément de la construction narrative, tant l’auteur bâtit tout un univers futuriste crédible et extrêmement fouillé.
Le Paradox Hotel est un lieu singulier puisqu’il sert d’antichambre aux riches clients avant le vol pour leur voyage dans le temps. Responsable de la sécurité, January Cole se doit d’accueillir la mise en vente de l’hôtel, largement déficitaire. De mystérieux événements viennent mettre à mal les négociations ainsi que l’existence même de l’hôtel.
Se lisant comme un thriller bien rythmé, ce roman d’anticipation est aussi une parfaite critique du capitalisme. Tant les clients nantis que les potentiels acquéreurs sont persuadés que tout leur est dû en fonction de l’épaisseur de leurs comptes en banque et sont bien souvent exaspérants et détestables.
Le personnage de January Cole est hyper intéressant, tant par ses faiblesses aussi bien physiques que morales, qu’également par son côté je-m’en-foutiste de l’autorité qui dit tout ce qu’elle pense sans filtre.
Quant au côté scientifique de l’exploitation de ces excursions à travers le temps, c’est très poussé et travaillé. Je ne suis pas certaine d’avoir vraiment tout compris dans tous les détails mais cela ne m’a pas gâché mon plaisir de lecture pour autant.
Le précédent livre de l’auteur « MotherCloud » avait connu un certain succès et je suis certaine que celui-ci suivra également cette voie au regard des qualités du travail de recherches menées par Rob Hart et pour son regard acéré de la société.
Merci à Babélio et aux éditions Belfond de m'avoir permis la lecture de ce bon thriller d'anticipation .Nous sommes en 2072 au Paradox Hotel où les voyages dans le passé attirent de nombreux adeptes .Seulement les finances de l'hôtel sont au plus mal et une vente aux enchères va y avoir lieu pour trouver un nouvel acquéreur .January Cole est responsable de la sécurité de l'hôtel et se retrouve à gérer plein de problèmes étranges comme si l'on voulait empêcher la vente .Un bon thriller à découvrir !!
Tout à la fois roman d’anticipation et thriller, ce livre porte très bien son nom ! 2072 : le voyage dans le temps existe et le Paradox Hotel fait partie du package touristique qui permet à chacun de vivre une événement ou une période dans le passé.
Les voyages sont annulés les uns après les autres, les pannes se multiplient, le temps se détraque, tout le monde est confiné dans l’hôtel où la place manque. La rentabilité n’étant plus au rendez-vous la société doit être vendue mais la crainte est qu’un acquéreur puisse désirer modifier le passé par avidité ou écologisme forcené.
January assure la sécurité dans l’hôtel après avoir beaucoup voyagé et son cerveau se dégrade, elle revit régulièrement des moments d’avant la mort de sa compagne et la croise au détour d’un couloir. Petit à petit elle dérive dans l’avenir et découvre un corps qu’elle est seule à voir et à pouvoir enquêter !
Un huis-clos, un mystère de chambre close, une enquêteuse qui ne sait plus où se situe le temps présent, un auteur qui nous balade dans le temps et dans l’espace sans nous faire sortir de l’hôtel !
J’ai trouvé une grande maitrise de l’intrigue dans les univers que l’on pourrait considérer parallèles. Un livre difficile à poser et que j’ai fini un peu hébétée par tous les changements de périodes.
Je me ferais le plaisir de le relire car j’ai eu la nette impression d’avoir louper des “trucs” ! Excellent !
#RobHart #paradoxhotel #NetGalleyFrance
Dans un monde pas si éloigné du notre, Gibson Wells règne sur The Cloud, un empire intégré qui livre ses produits par drones aux habitants effrayés de quitter leur domicile depuis les massacres du Black Friday.
Paxton, inventeur et petit patron ruiné, et Zinnia, mercenaire chargée d'une mission secrète, se croisent dans le bus qui les conduit à Mothercloud, l'entrepôt original où ils espèrent décrocher un job, et de ce fait, un toit, une nourriture des plus délectables et la sécurité de l'emploi s'ils conservent une notation suffisante.
A l'arrivée, chacun est doté d'un CloudBand, une montre-connectée-à-tout-faire : clé de porte d'entrée, d'ascenseur, moyen de paiement, accès aux transports en commun et surtout traceur d'activité et de notation.
On suit Zinnia devenue préparatrice de commandes, escalader les étagères sans harnais de sécurité qui la ralentit, pour déposer le plus vite possibles les objets les plus divers commandés par les clients.
On parcourt les allées de MotherCloud en compagnie de Paxton, agent de sécurité, qui traque les comportements déviants ...
Dans ce roman où la tension grandit à chaque chapitre, des souvenirs du 'Meilleur des Mondes', de 'Fahrenheit 451' et de 'La servante écarlate' me sont revenus en mémoire.
Dans un monde à l'abri des conditions climatiques extrêmes qui ravagent la planète, à l'abri des sursauts de violence qui dévastent les villes, loin des côtes submergées par la montée des eaux océaniques, MotherCloud offre des ressources en nourriture et eau suffisantes à tous ses employés ... alors qu'en est-il d'un peu, de toute la liberté perdue ?
La narration donne tour à tour la parole à Gibson, atteint d'un cancer en phase terminale, qui évoque tout ce qui a généré son désir de créer ce monde intégré protégé, à Paxton, l'employé modèle tenaillé par l'envie réfrénée de venger son rêve d'entrepreneur détruit par The Cloud, à Zinnia, qui cherchant à trouver le point faible du Cloud en découvrira la face cachée !
Un roman qui prend aux tripes, des personnages attachants auquel il est facile de s'identifier, une narration fluide.
Bref 544 pages que j'ai dévorées, savourées ... et dont le réalisme fait froid dans le dos !
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