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Voici un livre qui relate « l’ « aryanisation » des biens juifs et notamment les œuvres d’art.
L’auteure est partie d’une probable copie du tableau « Judith décapitant Holopherne » du Caravage réalisée par le peintre lui-même au début du 18ème siècle, peu avant sa mort. On retrouve cette copie chez un galeriste d’art juif en 1941, Mathias Wengel. Mais c’est l’époque où les œuvres d’art sont pillées par les nazis et notamment Goering. Aussi Wengel décide-t-il de mettre à l’abri le tableau, avec l’aide de sa fille Judith.
Mais c’est sans compter l’acharnement d’un SS, ancienne connaissance de Judith, qui met en jeu un sordide contrat pour récupérer le tableau. Judith doit fuir et Wengel est arrêté. Bientôt la fin de la guerre, mais les Russes ont aussi envie d’art...
Ce court roman réussit à mettre en avant les méthodes des SS pour s’approprier des œuvres incomparables, ainsi que celles des Russes non moins condamnables. Le roman d’invention est très documenté (la première partie sur la réalisation du tableau par le Caravage notamment) et l’histoire de Judith et de son père est plausible au regard des faits réels rapportés après la libération.
Une découverte intéressante.
lirelanuitoupas.wordpress.com
A Giverny, le maitre perd la vue. Il peint de moins en moins et s’est réfugié dans sa célèbre maison au jardin aux nymphéas. De jeunes artistes américains viennent le voir pour tenter de travailler avec lui, un riche japonais et sa fille souhaitent lui acheter quelques toiles. l’hôtel Baudy accueille tout ce beau monde. C’est alors qu’une jeune femme est retrouvée noyée dans le bassin des nymphéas.
Rivalités, espoirs, enquête et complot s’emmêlent avec bonheur dans le cadre de ce village magique, au bord de ce bassin, dans ce décor qui va servir d’écrin à cette enquête. De quoi vous donner envie d’aller y faire un tour, prendre un café en terrasse de l’hôtel, et chercher où se cache le coupable.
a partir du drame du 04 mai 1897 à Paris , une excellente intrigue policiere.
Plus d'infos sur ce fait divers dramatique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bazar_de_la_Charit%C3%A9
Renée Bonneau a déjà publié des romans policiers historiques et a collaboré à plusieurs ouvrages d'art. Elle nous livre, avec «Requiem pour un jeune soldat», un roman historique poignant.
L'histoire se déroule en Toscane en 1944. La violente bataille du Monte Cassino vient d'avoir lieu. Les SS, alors que l'armée allemande se replie vers le nord, continuent à se battre contre les partigiani. Ils commettent de nombreux meurtres et pillages dans les villages de Toscane et de Ligurie.
L'abbaye du Mont Cassin a été réduite à l'état de ruines au cours d'un bombardement américain. A quelques kilomètres, une partie d'un couvent cistercien a été aménagée en hôpital de campagne allemand. Là, un infirmier et les moines tentent de calmer les douleurs et les angoisses des soldats agonisants. Un jeune autrichien, grièvement blessé et le moine qui le veille vont sympathiser. Le moine ayant appris l'allemand va pouvoir échanger avec le soldat. Ensemble, ils vont essayer, au-delà de la souffrance, des bruits des combats alentours, des cauchemars, des horreurs qui leur parviennent chaque jour, de faire revivre leurs souvenirs d' «avant». La musique, la beauté des paysages de Toscane, les trésors de l'abbaye détruite, entre autres sujets d'évasion.
Même si son histoire est bien sûr très différente, un peu à l'instar d'Alain Blottière dans «Le tombeau de Tommy» (Folio), Renée Bonneau évoque avec élégance la fraternité, la compassion et la dignité d'êtres confrontés aux pires épreuves. Elle a choisi un autre lieu, d'autres personnages, mais souligne également l'absurdité et la violence des combats, des destructions et de ces soldats du même âge qui s'entretuent sans bien comprendre pourquoi ils se battent, ignorant parfois les pires exactions de leurs compatriotes.
Ce court roman a également le mérite de mettre en exergue une bataille assez méconnue pourtant extrêmement meurtrière, pour toutes les armées présentes, mais particulièrement pour les polonais. Il pose également la question de la foi religieuse de ces hommes pour qui plus rien n'avait encore vraiment de sens, tant la mort rôdait autour d'eux, omniprésente.
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