"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un des meilleurs de Ruth Rendell, et je les ai tous lus et presque tous aimés !
Cellini, employé dans ne entreprise d'entretien de matériel sportif, loue un appartement au deuxième étage chez une vieille fille du nom de Chawer. Cet homme peu avenant loue une fascination pour un tueur en série Christie décédé ayant vécu quelques rues plus loin au point de s'identifier à lui et d'être convaincu qu'il est sous l'emprise de son fantôme. Cellini est aussi obnubilé par le mannequin Nerissa Nasch, nièce d'une relation de la vieille fille, souhaite se marier avec elle et la harcèle jour et nuit en la suivant.Deux personnes gênant sa détermination y trouveront la mort.
Le corps d’une jeune fille est découvert dans un caveau du cimetière de Kenbourne Vale, dans le quartier ouest de Londres. Il s’agirait d'une certaine Loveday Morgan, agée d’une vingtaine d’années, et domiciliée à Garmisch Terrace. C’est un des gardiens du cimetière, Mr Edwin Tripper qui a découvert le cadavre étranglé à l’aide d’une écharpe de soie de prix alors qu’il procédait à l’inspection mensuelle du caveau en question. Le superintendant Howard Fortune chargé de l’enquête pense qu’il s’agit d’un crime crapuleux, mais ne dispose que de fort peu d’éléments. Loveday vivait en solitaire, ne fréquentait personne et son nom n’était qu’un pseudonyme pour mieux garantir son anonymat. Heureusement pour lui, il pourra bénéficier de l’aide de son oncle, l’inspecteur-chef Reginald Wexford, fin limier et héros récurrent des romans policiers de Ruth Rendell. Suite à un accident, il a quitté sa campagne pour venir se reposer dans sa famille londonienne.
« Une fille dans un caveau » se présente comme un roman policier de facture tout à fait classique avec les questions habituelles : à qui profite le crime ? Qui était la victime ? Quel fut son parcours pour en arriver là ? Et bien entendu une ou deux fausses pistes pour égarer le lecteur. Du sous- Agatha Christie en quelque sorte. Pour ne rien arranger le style n’est ni très vivant ni très léger. Ruth Rendell multiplie les descriptions de lieux, sites et paysages. L’action étant située dans les sixties, cela lui permet d’évoquer toute une jeunesse aussi paumée que hippie, flower people, peace n' love etc, avec un certain nombre de personnages hauts en couleurs voire un tantinet caricaturaux. Ouvrage qui peut encore se lire avec une certaine constance et assez peu d’agrément. Cette impression est peut-être due à une piètre qualité de traduction, mais il n’en demeure pas moins que seul le côté social présente un certain intérêt de nos jours.
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