Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Pour le précédent projet de Philippe Richelle, j’avais vraiment apprécié ses qualités scénaristiques, la clarté de son propos et, plus généralement, du déroulé de ses histoires, le tout sur 5 tomes (multiplié par 3…). Bon, avec ce premier épisode de Guerre Froide, c’est un peu mal barré pour renouveler la performance.
En effet, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, et ce, pour une raison bien simple. Le découpage du scénario est trop compliqué et fouillis à mon goût. Rendez-vous compte ; il n’y a pas moins de 51 changement de lieu ou de temps mentionnés dans des récitatifs sur 56 pages. Résultat, l’action est bien trop hachée, pleine d’ellipses et d’aller-retours qui rendent le tout très difficile à suivre. Ce fractionnement fait également apparaître des tas de personnages secondaires pour lesquels on n’a pas le contexte et qu’on voit disparaître aussitôt alors qu’ils ont l’air de jouer un rôle dans l’histoire, rôle qui vient complexifier le reste… Bref, ce n’est ni fluide ni facile à lire et à s’y retrouver dans cette histoire. Accessoirement, comme on n’en est qu’au début de la série, les auteurs maintiennent de nombreuses zones d’ombre afin d’entretenir un peu le mystère et donner l’envie de connaître la suite. Toujours plus de difficultés pour capter quelque chose…
Côté dessin, c’est globalement assez propre mais je ne suis pas hyper fan du trait de Penet sur cet album. Enfin, ce n’est qu’une question de goût, pas une appréciation technique… Et puis la mise en couleur de Claudia Boccato est toujours un gros plus dans le traitement graphique d’une BD.
Résultat, je relirai sans doute ce premier tome lorsque je me plongerai dans le deuxième en espérant y voir un peu plus clair. Et, qui sait, peut-être y verrai-je effectivement plus clair.
A la fin de ma chronique du premier tome de cette série un peu mal embarquée, j’entrapercevais la nécessité de relire le tome en question lorsque j’aurais le deuxième entre les mains, histoire de me replonger un peu dans cette série. J’espérais alors un peu mieux rentrer dedans… Bon, hé bien c’est raté. Pire, les reproches que je faisais alors au premier tome s’appliquent aussi, et malheureusement, à ce nouvel opus.
En effet, l’action est toujours aussi compliquée à suivre, la faute à une multitude de lieux, de périodes, de personnages et d’intrigues. Je veux bien que la richesse du scénario soit à l’origine de ce choix scénaristique, mais le risque de perdre le lecteur n’en est que plus important. En tout cas, c’est ce qui se passe pour moi dans ce volet de la collection affaires d’état (contrairement aux deux autres que je trouve bien mieux réussis scénaristiquement : Jihad et Extreme droite). Alors, oui, c’est peut-être un poil plus simple que le premier tome, mais entre les portes ouvertes précédemment et les nouveaux développement de ce second tome (la victime décapitée par exemple…), entre les faux semblant et la soupçonnite aigüe que l’on contracte dès qu’on lit un truc d’espionnage, ce n’est vraiment pas facile de s’y retrouver…
Accessoirement, je ne suis toujours pas fan de dessin… Question de goût plus que de qualité intrinsèque, bien entendu…
Bref, je n’accroche toujours pas… Et au bout de 2 tomes, ça commence à faire un peu long, non ?
Un album qui met en lumière un épisode précis de la vie du compositeur Beethoven. Les dessins en noir et blanc donnent une certaine sobriété au récit.
J'ai été touché par l'amitié entre le fils du prince et Beethoven. J'ai aimé les passages où on le voit écouter (en fermant les yeux) l'artiste jouer du piano derrière la porte.
Beethoven est et restera un homme libre jusqu'à sa mort.
Un roman graphique réussi. À découvrir.
Ce que je trouve fabuleux avec la BD c’est qu’elle vous donne accès à des territoires qui vous semblaient trop lointains.
Grâce à Régis Penet et à la boîte à bulles, j’ai donc passé une journée avec Beethoven. Non pas le chien, l’autre !
Quel plaisir que cet album fin, intelligent, beau et instructif ! Je suis d’abord impressionné par le travail graphique de l’auteur, ce noir et blanc est superbe, Beethoven est vivant, on reste figé devant certaines cases où le dessin, seul, exprime l’essentiel.
Beethoven avait donc besoin des puissants pour vivre, matériellement, mais il les méprisait… Difficile antagonisme pour quelqu’un qui refuse les compromissions. Ces jours chez le prince von Lichnowsky sont donc l’occasion pour Régis Penet de nous montrer Beethoven, le musicien, l’homme, son lien avec Eduard, le fils du prince et Maria, la princesse.
Cet album a été plébiscité par Babelio en 1ère place des BD du mois de juin. Je comprends mieux pourquoi !
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