"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L’auteur relate un drame qui a profondément marqué sa famille, la mort de sa mère des suites d’un cancer alors qu’il avait 8 ans. Son père était en train de finir de construire leur maison, la maison dont rêvait sa mère, celle qui devait la guérir par miracle. Mais elle mourut quelques jours avant et n’a pas pu y vivre.
L’histoire est narrée du point de vue du fils. Il raconte ses souvenirs d’enfance mais aussi la façon dont il a perçu cette époque. Il parle aussi de ses relations avec son père, des visites qu’il lui rend au « chenil », la maison de retraite qu’il nomme ainsi avec humour.
C’est un livre qu’on pourrait aussi associer au thème de transfuge de classe. Le fils vit à Londres. Il a une situation confortable et avoue avoir toujours voulu sortir de la condition sociale de son père, ouvrier. Il y a une totale incompréhension entre les deux hommes.
Les phrases sont simples et sobres. Elles retranscrivent les émotions vécues, l’histoire familiale dans la grande Histoire.
J’ai trouvé ce roman autobiographique d’une tristesse infinie. J’en suis ressortie déprimée. Autant vous dire que je ne vous recommande pas cette lecture, sauf si vous aimez les témoignages plus que poignants, douloureux.
Une vie de combats : la famille Franc Bataillé
Je vais bien est l'autobiographie de Régis Franc, le célèbre bédéaste Prix Mottart de l'Académie Française 2015.
Le narrateur, en utilisant la première personne, retrace ici l'histoire de sa famille, les Franc Bataillé, dont les origines ouvrières et militantes font l'orgueil générationnel depuis toujours. Ces origines qui, à contrario, embarrassent notre narrateur. Là-dessus je ne vous en dis pas plus ; vous découvrirez pourquoi en lisant le livre.
Il raconte également la tragédie qui frappe la maison Ensouleiado, que son père, Roger Alphonse, a construite de ses mains pour sa bien aimée Renée, la mère de ses enfants, malheureusement décédée une semaine avant la pendaison de crémaillère. C'était en 1960, le petit Régis avait alors douze ans.
Pour ma part,
Je n'ai aucun lien de parenté avec la famille des Franc Bataillé et tout porte à croire que j'appartiens à une autre génération.
Pourtant, j'ai vraiment plongé dans la narration et réussi à m' identifier au récit.
Serait-ce grâce à cette écriture sobre, quasi naturaliste avec un soupçon d'oralité qui apporte une touche contemporaine à ce texte plein de mélancolie ?
Ou grâce aux thèmes de la der des ders, de la pauvreté, de la condition ouvrière, du syndicalisme qui me touchent à titre personnel et que le narrateur aborde avec beaucoup justesse ?
Ou encore grâce à la mémoire des liens familiaux que l'on devine entre les lignes et dans les marges du livre, malgré une vie marquée par les silences, les vicissitudes et la tragédie ?
Tout ça à la fois.
Et je n'oublierai jamais le personnage de Roger Alphonse Franc Bataillé, qui m'a beaucoup émue : rescapé de toutes les guerres de la vie, maçon, militant et poète. Un héros anonyme à sa façon.
Je suis bouleversée mais heureuse et inspirée de cet hommage aussi digne et beau.
https://www.aikadeliredelire.com/2023/12/lu-approuve-je-vais-bien-de-regis-franc.html?m=1
Un titre , une couverture, un résumé, qui m'ont amenées, à lire cette autobiographie.Une histoire émouvante, poignante, racontée tout en finesse, pudeur, d'une extrême fluidité, qui nous prend aux tripes, et impossible à lâcher cette lecture jusqu’à la fin, Il n'y a aucun voyeurisme, l’auteur nous partage un moment de sa vie , cela a du lui du prendre du temps pour qu'il puisse en parler, il est toujours difficile de ce mettre à nu face à des lecteurs , cette autobiographie, est une sorte d’exécutoire, utiliser les bons mots pour exorciser ses démons. Loin de ses talents de dessinateur, il nous livre son vécu douloureux,
Son récit débute avec son père , dans une EPHAD,où la mort le guette . Ce père , avec depuis son enfance, a toujours eu du mal à communiquer. Un récit familial qui remonte sur plusieurs générations, une famille ouvrière, un père communiste, sa rencontre avec sa mère Renée, un mariage des enfants, tout ce qui aurait pu être synonyme d'une vie heureuse, Son père, maçon de métier, décide de construire pour sa femme, la maison de ses rêves, Cette femme, cette mère qui n'aura pas le temps de connaître , de vivre dans cette demeure, Atteinte d'un cancer, elle décédera à 39 ans . Un père, un fils une fille qui seront marqués à jamais par ce triste drame. L'auteur décide de quitter la France pour l'Angleterre, se reconstruite, fonder une famille , et devenir un excellent dessinateur, sa sœur, totalement détruite psychologiquement qui n'arrivera pas à accepter le décès de sa mère . Ce père , avec qui, le narrateur n'arrivera pas à communiquer, un père avec qui , il réfute toute ressemblance, surtout ne pas s’identifier à lui .Un récit qui ne tombe pas dans le pathos ,bien au contraire, tout est narré finesse, nous ressentons toutes les émotions de l'auteur. Un livre qui nous met dans le questionnement, apprendre à aimer, profiter, de la vie avec nos proches, après il sera trop tard, et les regrets pourront prendre l'ascendant . Une histoire qui m'a émue Le titre prend tout son sens, au fil de la lecture. Une lecture que je vous recommande.
Régis Franc nous raconte son enfance, entre un père maçon, attaché à des valeurs communistes, et une mère atteinte d’une maladie incurable. Il va se construire avec ces éléments troublants pour un enfant, et en faire l’analyse une fois devenu adulte.
C’est un texte court, plein de pudeur et de mélancolie, c’est le portrait d’une famille qui ne cherchait que le bonheur, qui ne se plaint jamais, où les valeurs premières étaient le travail, la famille et où les loisirs et la santé passaient en second plan. C’est une vie basée sur le dicton de son père : « quand tu es gentil avec les gens, les gens sont gentils avec toi ! ».
On constate aussi, dans ce texte, les ravages des non-dits sur la sœur de l’auteur à qui on a longtemps caché la vérité sur l’état de santé de sa mère.
Même si Régis Franc n’est pas toujours d’accord avec sa famille, il a tenu à lui rendre un immense hommage avec ce roman autobiographique très émouvant.
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