Quand un roman policier marie le monde des antiquaires et des intrigues politiques…
1911. Un avion s’écrase et tue le ministre de la guerre. La France et l’Allemagne vivent une crise majeure à propos du Maroc. Une malle avec un cadavre sans tête est repêchée dans la Marne. Comment Hippolyte Savignac et Jules Derouet vont-ils venir à bout de la première enquête alors que d’autres disparitions et un contexte politique agité viennent épaissir le mystère ?
C’est le sixième volume des enquêtes d’Hippolyte Salvignac qui permet à Philippe Grandcoing de nous faire découvrir une période de l’histoire pas si lointaine, et riche d’enseignements. C’est la France des années 1900, la Belle Époque, et sa connaissance de ces années-là donne un fond très riche à une fiction au suspense soutenu.
L’enquête policière qui aligne disparitions et cadavres présente un intérêt particulier car elle nous fait évoluer dans le monde des antiquaires et des collectionneurs. Grâce à Léopoldine, l’amoureuse d’Hippolyte, le monde des artistes peintres et des arts nous livre ses petits secrets.
Et que dire du Tigre, Georges Clemenceau, dont l’œil est omniprésent et qui manœuvre en coulisses… Le monde politique de la France et les affaires internationales nous sont révélées en toute franchise. Les descriptions violentes et réalistes des horreurs des campagnes coloniales ne sont pas passées sous silence, tout comme les agissements des syndicalistes qui entraînent pour le « Grand Soir ».
Il y a aussi de la légèreté et c’est souvent dans la gastronomie que je la trouve, surtout quand je croise le pâté truffé du Périgord, le Saint Nectaire et le vin de Gaillac. Mais aussi une surprise d’ailleurs, le Verduzzo, un vin italien au parfum intense.
Vous l’aurez compris, amateurs des romans policiers fouillés et intrigants, découvrez cet auteur ou suivez-le si vous avez déjà lu les cinq précédents romans. Il faut noter que la parution de mars en Poche a aussi été faite en grand format.
Je remercie Virginie et les Editions De Borée, collection Vents d’Histoire poche pour le service presse non rémunéré de « Les noyés des bords de Marne ».
Ce fut une agréable surprise de plonger dans l'univers de l'inspecteur Lerouet. Malgré le fait que ce soit sa septième enquête, cela n'a en rien gâché mon plaisir de lecture.
"Les démons de l'inspecteur Lerouet" est un roman captivant qui mêle intrigue policière, vengeance personnelle et enquête historique.
L'auteur, Philippe Grandcoing, m'a plongée dans l'atmosphère tourmentée de la France de la Belle Époque, où la violence politique et criminelle secoue le pays. Dans ce contexte trouble, l'inspecteur Lerouet se lance dans une quête obsessionnelle pour venger la mort de sa compagne Madeleine, mettant sa carrière et sa vie en péril. Sa détermination est admirable et sa force de caractère m'a profondément touchée.
Le personnage de Lerouet est particulièrement bien construit, complexe et attachant. Son duo avec ses amis Hippolyte, antiquaire et détective amateur, et Léopoldine, artiste peintre, ainsi que la présence de sa fille Victoire, 3 ans, apporte une touche d'humour et de légèreté bienvenue dans un récit sombre et mystérieux.
L'intrigue est dense et haletante, mêlant habilement suspense, action et rebondissements. La disparition de la Joconde et le mystère de la bande à Bonnot ajoutent une dimension historique à l'ensemble, enrichissant ainsi le récit.
La plume de l'auteur est fluide et immersive, elle m'a transportée aisément dans le Paris de l'époque. La reconstitution historique est minutieuse et crédible, elle m'a offert un véritable voyage dans le temps.
"Les démons de l'inspecteur Lerouet" est un roman policier prenant et bien ficelé, porté par des personnages attachants et une intrigue captivante.
Troisième volet des enquêtes d’Hippolyte Salvignac
Quel bonheur de retrouver l'élégance, le style, la richesse et l'authenticité de Philippe Grandcoing… Il me ramène dans le passé, me donne l'impression d'y être vraiment, mais pas seulement. Que ce soit dans les rues changeantes de Paris ou dans cette aventure dans la campagne normande, les mots de l'auteur expriment son amour et sa connaissance du patrimoine et de l'histoire. Et malgré un côté technique, très documenté, il y a quand même beaucoup de poésie.
Encore une fois, avec efficacité et d'une main de maître, cette nouvelle intrigue nous plonge dans l’atmosphère politique, sociale et culturelle de cette époque. De plus, les personnages récurant prennent de l'ampleur et on arriverait presque à croire qu'ils évoluent comme s'ils étaient à nos côtés. Quel plaisir de “revoir” et côtoyer des écrivains, des peintres et des hommes politiques du début du XXe siècle.
Une nouvelle enquête pour Hippolyte Salvignac qui nous entraîne dans une aventure où les morts se succèdent autour de Claude Monet !
Second volet des enquêtes d’Hippolyte Salvignac et de son désormais compère, l’inspecteur Jules Lerouet, dans le Paris d'avant la Première Guerre mondiale. Second volet qui m'a de nouveau séduit par ses nombreuses qualités, très différentes du premier récit. Nous sommes ici confrontés aux conflits politiques de l'époque, des problèmes que rencontres les vignerons du sud de le France face à une concurrence déloyale, le monde des Arts qui évolue, Picasso, Juan Gris, Max Jacob, Apollinaire, Derain, Matisse et Vlaminck, la recherche du père biologique de Jules, en Sologne puis à Collioures, l’art “nègre”, ou “art primitif” dont Hippolyte devient vite un spécialiste.
De nombreux sujets seront ainsi abordés au détriment des enquêtes qui restent quand même présentes tout le long du récit. Philippe Grandcoing est méticuleux dans sa reconstitution. Les dialogues sont travaillés en conséquence, le contexte social très présent et une atmosphère désuète très agréable. Le passage où nos héros se retrouvent dans le sud de la France m'a particulièrement plu, ce mélange d'Occitan et de Français “avé l'accent”, dans les dialogues est superbe, j'avais l'impression d'entendre les cigales.
Entre les riches quartiers de l’aristocratie, où des bourgeois cachent de drôle de magouilles, les maisons de tolérance, les viticulteurs qui se meurent peu à peu, leurs rassemblements dans le sud, les mutineries, puis les premières confrontations avec la police, suivies de l'intervention de l'armée, Clémenceau a plus d'un chat à fouetter !
Un très bon récit agrémenté de moult intrigues qui se déploient tout le long du récit. On pourrait croire que c'est un récit “brouillon”, pas du tout. L'auteur tient les rênes de son Histoire d'une main de maître… Avec ce second tome, Philippe confirme, son aisance et son savoir-faire littéraire du siècle dernier. C'est captivant, c'est intelligent et le suspense est fort bien mené. Pour les amoureux de romans historiques, il serait dommage de passer à côté des “enquêtes d'Hippolyte Salvignac”.
Et il se passe encore bien plus de choses dans ce roman (meurtres, emprisonnements à tort, jolie rousse et… chuuut… !), je vous laisse le soin de les découvrir…
Là où mentent les morts : Les vies d'Ernest de Fontaubert
Les démons de l'inspecteur Lerouet
Les noyés des bords de Marne
L'affaire Barataud : une enquête dans le Limoges des années 1920
La malédiction de Rocalbes
Sublime Périgord : la fabrique d'un territoire d'exception
Grandes affaires criminelles politiques de France
La conspiration hongroise
Tuer est un art
Le faubourg des diaboliques
Le tigre et les pilleurs de Dieu
La belle époque des pilleurs d'églises ; vols et trafics des émaux médiévaux en Auvergne-Limousin
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