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Marguerite Broquedis, l’Histoire de la première championne olympique française.
Comme pour la plupart des personnes, le nom qui nous vient automatiquement à l’esprit, quand on parle d’une ancienne championne de tennis, c’est bien évidemment celui de Suzanne Lenglen. Un nom attribué à un court bien connu de celles et ceux qui ne manqueraient pour rien au monde la quinzaine de Roland Garros.
Mais avant Suzanne Lenglen, il y eut Marguerite Broquedis. Née en 1893, la fillette avait à peine 9 ans, qu’elle jouait déjà au jeu de paume, qu’on peut qualifier d’ancêtre du tennis. Il faut dire que Marguerite était à bonne école, son père était son entraîneur.
Quand la famille déménage à Paris, c’est au lawn-tennis, un nouveau sport anglais, que la jeune fille va s’essayer. Très rapidement, celle qui est devenue une énergique et déterminée jeune femme se glisse en finale des tournois régionaux, puis nationaux.
C’est ainsi qu’elle rencontre Jules Fallières, journaliste à La Vie au grand air, le plus grand hebdomadaire illustré sportif. Flairant qu’une championne de tennis est en train de naître sous ses yeux, il décide de suivre son parcours. Alors que les Jeux Olympiques de Stockholm se profilent, comment faire pour que Marguerite puisse y participer, puisque le tennis fait enfin partie des épreuves autorisées pour les femmes ? Mais un rempart infranchissable se dresse face à cette jeune joueuse et il porte le nom Baron de Coubertin !
En cette période pré-olympique, voilà une excellente idée que de mettre en lumière, l’incroyable parcours de Marguerite Broquedis, qui ne dut qu’à sa détermination pour faire changer les mentalités dans le milieu de son sport. Paul Carcenac (scénariste) et Fabien Ronteix (dessinateur) ont parfaitement, dans ce bel album, retranscrit, avec leurs mots et leurs dessins, l’ambiance et les mœurs de ce début de 20e siècle, à l’égard des femmes et, en l’espèce, à l'égard des sportives.
Parce qu’en se coupant les cheveux, en raccourcissant leurs robes, en enlevant leur corset et en participant aux Jeux Olympiques, des femmes se sont battues pour faire évoluer les droits des femmes et ouvrir la voie aux sportives qui vinrent après elles.
À la lecture du pitch il ne faisait aucun doute que j'allais vouloir découvrir cet album.
Nous voilà parti à travers cette adaptation biographique dans les pas de celui que rien ne prédestinait à de telles prouesses.
De l'aride desert algérien jusqu'à la gloire olympique le scénario nous emmène pas a pas à travers les étapes qui ont construit l'homme et le sportif qu'il est devenu.
L'auteur nous place en témoins de son ascension sportive et sociale fulgurante mais aussi de ses moments moins glorieux et c'est pour le moins captivant ! De ce personnage pour qui nous nous serons pris d'affection nous partagerons ses joies, ses peines, ses victoires comme ses échecs. Un récit poignant et intense chapeau !
Le coup de crayon semi-réaliste est plaisant et la colorisation donne le ton et nous plonge au mieux dans le récit
En bref, une belle biographie qui rend un vibrant hommage à cet athlète exemplaire qui en aura inspiré plus d'un mais qui sera trop vite tombé dans l'oubli...
Tu connais Boughera El Ouafi ? Je ne le connaissais pas non plus… Peut-être as-tu lu l’album ‘Marahon » de Nicolas Debon… « L’or d’El Ouafi » le complète à merveille.
Le récit commence avec un autre champion, Alain Mimoun, qui en 1956, rend hommage à El Ouafi à l’Elysée lors de la cérémonie célébrant sa médaille d’or à Melbourne. El Ouafi, que l’on avait oublié depuis sa victoire à Amsterdam en 1928…
10 avant il gardait les chèvres familiales dans le désert algérien, courant déjà après les bêtes fugueuses… Puis il se voit mobilisé, la France l’appelle pour la guerre… Un lieutenant verra en lui le coureur qu’il ignore. Premières courses, premières victoires, un job chez Renault, l’entrainement dans un club, un vrai à Billancourt… Et les JO. La vie va changer pour El Ouafi, forcément… Mais pour gagner sa vie il choisira de partir aux Etats-Unis, de devenir une attraction… jusqu’à l’oubli.
Christophe Girard nous propose comme à son habitude un beau travail graphique, dynamique, humain bien ancré dans un contexte historique particulier. On s’attache instantanément à ce petit bonhomme fluet au sourire perpétuel et on ne peut qu’être touché par la fragilité de son destin.
Au final, un récit fort appuyé par le dessin plein de vie de Christophe Girard, une réussite qui permet de replacer El Ouafi dans le livre d’or du sport français.
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