"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J ai acheter se livres car le titre m'a attirée, les vielles ,marrant ,hilarant ,sans se poser de question, un changement de lecture parfait
Autour de deux adolescents, Ulysse et Amélie, de Mercredi le perroquet d’Ulysse, des familles de tout ce petit monde, on est dans un univers complètement déjanté. Les jeunes sont avides de liberté et à des kilomètres du conformisme ambiant, les vieux assument d’une drôle de façon leur rôle, et parfois pas du tout, et Mercredi règne au-dessus de la mêlée.
Lorsque l’on commence le livre, il ne faut pas chercher trop loin, seulement laisser se dévider la bobine. Oui, tout est complètement loufoque, irréel, décalé… bref, se laisser aller par les mots, les phrases de Pascale Gauthier. Cela n’empêche pas de trouver des références littéraires (Quéneau ou Ferdinand Pessoa), un retour dans la mythologie grecque (Ulysse, Hercule).
Je ne suis pas fan de ce type de lecture, j’ai même failli refermer le livre au bout de quelques pages, et puis, je souriais des tournures de phrases, du vocabulaire imaginé autant qu’imagé, et je me suis prise à accueillir tout ce mélange des genres qui finalement m’a fait sourire ou rire, au milieu de tous ces personnages qui témoignent d’agissements et de relations qui finalement, ne sont pas sans nous rappeler la réalité.
C’est un genre assez proche de celui de Marie-Sabine Roger, « c’est drôle et ça détend ! »
Auguste, Agnès, José, Ferdinand se laissent peu à peu couler dans des vies étriquées que leurs familles respectives semblent avoir à coeur de contrarier. Parents envahissants et acariâtres, épouse et enfants méprisants, mère à l'agonie interminable, solitude habitée uniquement par la télévision et le reflet démoralisant qu'elle donne du monde, rien n'est très jubilatoire dans ces histoires qui se construisent en alternance sans se croiser autrement que par l'évocation du Docteur Jacob. Les rêves de vie autre et ailleurs, les petites lâchetés, les résignations forcées enferment et enchaînent les personnages dans leur quotidien désespérant jusqu'à ce qu'un vague sursaut les incite à mettre "la clef sous la porte" et à reprendre les rênes de leurs existences.
Je ne suis pas parvenue à m'insérer dans ces histoires, ni à éprouver une quelconque empathie pour ces personnages et leurs vies pathétiques. Il me semble que le fil narratif est trop étiré, trop répétitif pour que je m'y accroche vraiment. Je crois que je suis hermétique à ce style grinçant et à cette construction éclatée.
365 jours de soleil par an ! Voilà qui donne bigrement envie d'aller passer sa retraite dans Le Trou, au nom prédestiné puisque n'y vivent apparemment que des vieilles et des vieux n'ayant plus qu'un pas à faire pour se retrouver dans la tombe.
"La vieillesse est un naufrage" affirmait Chateaubriand et se plaisait à répéter le Général de Gaulle. Et c'est bien comme une catastrophe du corps, de l'esprit et de l'âme que l'auteur nous la fait ressentir dans ce roman à l'acidité inconfortable.
L'une est sourde, l'autre perd la tête et la mémoire, la troisième se noie dans le porto... et Pierre Martin l'affriolant nonagénaire "auréolé de gloire dans son short bleu" tente d'oublier en courant que le temps ne se rattrape jamais.
Chaque chapitre raconte un moment de leurs journées routinières, sans que l'on sache toujours quel est le personnage dont il est question. Et le temps ne semble plus se dérouler mais s'enrouler sur lui-même, se refermer peu à peu sur ces existences moroses comme se refermerait un linceul.
L'auteur a choisi de montrer la face sombre de la vieillesse et ses vieilles ne suscitent ni bienveillance, ni compassion. Même si l'écriture alerte, les situations et les dialogues parfois cocasses jusqu'à l'absurde peuvent faire sourire, il s'agit d'un sourire aigre comme du fiel.
Je garde de cette lecture ce goût acerbe, trop cruel et schématique pour que j'y trouve matière à aimer, à réfléchir ou à rire. Une grosse déception au vu des commentaires élogieux que j'avais lu.
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