Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Olivier Bordacarre

Olivier Bordacarre
Olivier Bordaçarre est écrivain, dramaturge et comédien. Il est l'auteur de quatre romans : Géométrie variable, Régime sec, La France tranquille et Dernier désir (prix Mauves en Noir 2015). Il vit dans le Doubs.

Articles en lien avec Olivier Bordacarre (1)

Avis sur cet auteur (27)

  • add_box
    Couverture du livre « La Disparition d'Hervé Snout » de Olivier Bordacarre aux éditions Denoel

    Alex-Mot-à-Mots sur La Disparition d'Hervé Snout de Olivier Bordacarre

    Hervé Snout disparait un beau matin, laissant derrière lui femme et enfants, entreprise.

    Nous découvrons Odile sa femme qui ment aux gendarmes, qui a des amants.

    Nous découvrons Tara, la fille, qui ne veut que courir, courir, courir et demander son émancipation.

    Nous découvrons Eddy, le...
    Voir plus

    Hervé Snout disparait un beau matin, laissant derrière lui femme et enfants, entreprise.

    Nous découvrons Odile sa femme qui ment aux gendarmes, qui a des amants.

    Nous découvrons Tara, la fille, qui ne veut que courir, courir, courir et demander son émancipation.

    Nous découvrons Eddy, le fils, qui veut briller aux yeux de son père, qui se tatoue lui-même un S à l’envers qui s’infecte.

    Nous découvrons Hervé Snout, qui signe HS, et dont le nom à l’envers signifie Tuons. Hervé Snout qui possède un abattoir sur lequel il entend régner.

    Mais cela ne se passe pas comme prévu.

    J’ai aimé la présence des arts dans le roman : Odile peint à la manière des impressionnistes ; Olga fait des collages ; Gus des sculptures de chiffon ; Nadine cuisine comme une cheffe ; Jo photographie les passantes.

    J’ai aimé les noms : HS bien sûr, mais aussi la vieille voisine Grifalconi (le faucon gris), le gendarme Malassi…

    J’ai aimé retrouvé L’Assommoir de Zola avec sa scène d’ouverture de bêtes massacrées dans un abattoir.

    J’ai aimé que l’auteur décrive l’usine des abattoirs de l’intérieur : ses rapports de force d’individus, sa gestion des animaux.

    J’ai aimé le gendarme Malassi bien sympathique, mais qui veut absolument trouver pourquoi Snout a disparu. Et tout au long de ma lecture, j’ai souhaité qu’il ne trouve jamais. Oui, dans ce roman, on ne peut qu’être du côté des méchants.

    Bien sûr, avec un titre pareil, on ne peut que penser à Perec et son roman La Disparition, ainsi que W ou le souvenir d’enfance avec Tara qui court sans cesse. Il me manque sans doute d’autres références.

    J’ai aimé ce roman sur le couple et la famille.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des JO de Paris 2024 qui se déroulent en même temps que le récit.

    https://alexmotamots.fr/la-disparition-dherve-snout-olivier-bordacarre/

  • add_box
    Couverture du livre « La Disparition d'Hervé Snout » de Olivier Bordacarre aux éditions Denoel

    Dominique Jouanne sur La Disparition d'Hervé Snout de Olivier Bordacarre

    Excellent roman noir !

    Le jour de son anniversaire, Hervé Snout disparait.

    A partir de là, l’auteur va brosser le portrait de nombreux personnages dans son entourage : Son épouse bien jolie qui travaille à la mairie, son amant le dentiste, la fille ado intelligente révoltée, le fils ado...
    Voir plus

    Excellent roman noir !

    Le jour de son anniversaire, Hervé Snout disparait.

    A partir de là, l’auteur va brosser le portrait de nombreux personnages dans son entourage : Son épouse bien jolie qui travaille à la mairie, son amant le dentiste, la fille ado intelligente révoltée, le fils ado bien crétin qui se chope une septicémie en se tatouant lui-même le S des Snout autour d’un téton qui s’infecte, un ado bien lourd à l’image du père.
    Père qui par ailleurs dirige un abattoir comme une brute en se fichant du bien-être animal tant que les sous rentrent en caisse et que la cadence ouvrière sous payée est maintenue, ce qui permet à l’auteur de rajouter beaucoup de souffrance et de sang en toile de fond.
    'Rajouter' car de nombreuses personnes souffrent dans ce roman dont un gentil gamin martyrisé dans son enfance que Snout va utiliser comme souffre-douleur alors que lui-même, Snout, ce patron bourgeois, a été victime d’agressions sévères à l’école.
    Il y a les gendarmes qui ne veulent pas trop se mêler de cette affaire dans cette petite ville de province où tout le monde se connait plus ou moins.

    Bref, il n’y a pas une personne qui n’a pas une bonne raison de voir disparaitre Hervé Snout ou tout au moins en être assez satisfait.

    J’ai été un peu déçue par la toute dernière partie car j’avais déjà en amont pensé à la chute mais je dois dire que j’ai pris grand plaisir à lire ce roman addictif et d’excellente facture qui traite de nombreuses caractéristiques sociales très actuelles et qui nous concernent tous.

    Un excellent thriller hyper tendu, avec une écriture vive au ton caustique pour un texte engagé.
    Entre un dîner et un déjeuner, ça ne se lâche pas ! Bravo !

  • add_box
    Couverture du livre « La Disparition d'Hervé Snout » de Olivier Bordacarre aux éditions Denoel

    Aa67 sur La Disparition d'Hervé Snout de Olivier Bordacarre

    La disparition d’Hervé Snout - Olivier Bordaçarre 28.4.24
    Harcèlement, quels dramatiques dégâts produis-tu sur des vies entières !

    Ne connaissant pas encore cet auteur et remarquant très vite au fil de ma lecture qu’Olivier Bordaçarre avait un réel talent de conteur, je suis partie en...
    Voir plus

    La disparition d’Hervé Snout - Olivier Bordaçarre 28.4.24
    Harcèlement, quels dramatiques dégâts produis-tu sur des vies entières !

    Ne connaissant pas encore cet auteur et remarquant très vite au fil de ma lecture qu’Olivier Bordaçarre avait un réel talent de conteur, je suis partie en recherche de sa bio. On comprend que ce talent pourrait être lié à ses autres talents professionnelles. Il a débuté par le métier d’acteur de théâtre et spectacles divers. Il devient très vite formateur en techniques théâtrales et animateur d’ateliers de théâtre et d’écriture. Il écrira alors ses propres créations théâtrales. En 2006 il écrit son premier roman « Géométrie variable ». La disparition d’Hervé Snout est son dixième roman.

    L’histoire du livre.
    Il faut la débuter par un prologue qui relate une courte histoire familiale qui s’est passée en 2004. L’auteur y présente un couple, Nadine et Alain Raybert, qui ont un fils, Gabin. Leur maison héberge des enfants placés où tous savent qu'ils repartiront un jour, mais auxquels ils veulent donner un moment de chaleur, de bien-être, parfois un nouveau départ dans une vie chaotique. C’est le cas du jeune Gustave.
    Puis nous oublions toute cette histoire jusqu’à près de la moitié du livre, moment auquel on voit réemmerger des personnages.

    Au début effectif du roman, on est parachuté au 16 avril 2024, journée anniversaire du père de famille, Hervé Snout. Odile Snout, 38 ans, attend le retour de son mari afin de partager un diner d’anniversaire avec leur jumeaux de 14 ans, Eddy et Tara. Toute leur vie est très organisée, l’environnement très High-tech, leur vie file tout doux. Oui mais, aucune nouvelle, ni retour de l’époux ce soir-là. La tension monte très vite.

    L’auteur nous plonge ensuite dans la tête des personnages. La vie de l’épouse ainsi que le vécu des jumeaux ont été minutieusement décortiqués. Les personnages gravitant tout autour vont progressivement révéler de multiples facettes de ce cher Monsieur Snout. Plein de petits détails jalonnent le récit et rendent la lecture agréable. Notre petite tête est occupée à inventorier, ranger, essayer de deviner ce que cache sa disparition, ou plus simplement ce que cache ce cher Hervé.

    L’écriture d’Olivier Bordaçarre est fluide, juste, contemporaine et sans bavures. La construction est bien faite. Les chapitres alternent entre avant, pendant et après la disparition. Bel angle de vue.
    En refermant le livre, je me suis posé des questions : pourquoi n’a-t-on pas davantage parlé de cet auteur ? Ses précédents livres étaient-ils moins bons ? Pour quelles raisons a-t-il été aussi peu visibilisé, si peu mis en avant par les médias ? A fouiller.

  • add_box
    Couverture du livre « La Disparition d'Hervé Snout » de Olivier Bordacarre aux éditions Denoel

    Morgane Maelou sur La Disparition d'Hervé Snout de Olivier Bordacarre

    L'histoire
    Odile Snout s’affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. Le bœuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l’anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne...
    Voir plus

    L'histoire
    Odile Snout s’affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. Le bœuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l’anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne pas rond chez les Snout et l’angoisse commence à monter.
    Le lendemain matin, à la gendarmerie, le lieutenant ne semble pas inquiet. Hervé finira par rentrer chez lui, et reprendre son travail.
    On a bien le droit de disparaître.
    Mon avis :
    La construction du roman, basée sur l'alternance de chapitre après, avant et pendant la disparition, donne le rythme. Les points de vue des protagonistes se succèdent et peu à peu le lecteur entre dans la tête de personnes ordinaires pas si ordinaires. L'ambiance suinte la banalité d'une vie quotidienne dans une France moyenne. L'ennuie y est gris. C'est flippant, dérangeant, angoissant, traumatisant, sanglant..

    L'intrigue repose sur le tragique d'une vie d'enfant puis d'adulte harcelé. L'image du hamster dans la roue s'impose. Car autour de Gustave, les cadors du coin cherchent toujours une tête de turc quand leur propre vie n'est pas une réussite (celle d'un Arabe est en équilibre un court moment. Décisif pour la couleur du récit)
    Le ton est d'une ironie désespérée. Le lieu de la disparition, un abattoir, autorise un jaillissement d'images violentes et des litres d'hémoglobine et de merde nettoyés à la javel. Une odeur douceâtre entre la vie et la mort qui engourdit. L'abattoir favorise l'écoeurement et la déshumanisation. Un plaidoyer puissant pour des murs en verre.

    Merci aux éditions Denoel pour cette publication mémorable.