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Juliet, issue d'une famille d'immigrés juifs, se marie à un goy. Joueur et menteur il disparaît brutalement le jour de l'anniversaire de sa femme, l'abandonnant ainsi que leurs deux jeunes enfants.
Ni divorcée, ni veuve elle est quelque peu mise à l'écart de la communauté car de surcroît elle laisse libre cours à son amour de la peinture en ouvrant une galerie. Elle s'y investit totalement en tachant de mener au mieux sa vie de mère et femme. Décidée à retrouver son mari elle se lance dans un périple aux Etats-Unis. En reviendra-t-elle avec des réponses qui lui permettront de retrouver un statut social ? Son fils saura-t-il enfin qui est son père ?
Que ce soit pour sa galerie ou dans sa vie, Juliet mène une quête permanente. On l'accompagne tout au long du livre et on souffre pour elle de cette vie qui la condamne et pour laquelle elle ne peut que subir, victime du poids de l'histoire et des coutumes.
Une très belle découverte, je ne m'attendais pas à lire un roman aussi bien. On se laisse très vite emporter par l'histoire qui est assez rythmée. Une jolie surprise !
J'ai beaucoup aimé ce roman où l'on suit une jeune fille qui quitte son Autriche natale et sa vie de bourgeoise pour l'Angleterre pluvieuse en tant que bonne et ce pour éviter la 2 ème guerre mondiale et le sort malheureux des Juifs.
Elle va découvrir la vie, l'amitié, les souffrances et l'amour..
Ce roman m'a beaucoup plus car l’héroïne sort des clichés habituels: elle va grandir, s'affirmer, devenir une personne à part entière loin des siens et ce grâce au travail, aux personnes qui gravitent autour d'elle.
Le rythme, le débit des mots s'accordent au tempérament et aux épreuves rencontrées par Elise et est aussi en parfait adéquation avec l'univers du roman.
J'ai aimé ce style, ces descriptions des campagnes anglaises, les histoires d'amour...
Les deux thèmes principaux de ce roman m'attiraient particulièrement : émancipation féminine dans les années 50 et histoire de l'art. Pourtant, j'ai mis un bon nombre de pages à rentrer dans l'histoire.
J'ai été gênée par certaines formulations de phrases, je suppose que c'est imputable à une mauvaise traduction. La présence de nombreux termes yiddish dans le texte m'a également posé problème, même si leur sens peut être déduit du contexte dans la plupart des cas. Une petite note de bas de page expliquant leur signification aurait été la bienvenue.
En revanche j'ai aimé suivre l'histoire de Juliet, du point de départ de sa vie de femme libre et indépendante, la disparition de son mari, aux dernières années de son existence.
J'ai trouvé intéressant que chaque élément de sa vie ou presque soit relié à l'art. Chaque période de sa vie ou chaque facette d'elle même étant représenté par un tableau, un portrait plus précisément. Le parcours ne sera bien évidemment pas de tous repos, notamment dans ses relations aux autres, enfants, entourage, artistes... mais elle va poursuivre son petit bonhomme de chemin, chemin sur lequel on l'accompagne avec plaisir.
Enfin j'ai aimé découvrir cette période d'après-guerre, à la fois encore figée dans certaines traditions mais également à l'aube de nombreux changements en cours et à venir.
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