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Le déchirant destin d'une petite survivante
1978, Kaboul.Sitara vit au palais du président afghan en compagnie de sa famille. Elle y mène une enfance joyeuse jusqu'à un drame terrible.
Ce roman était sur ma wishlist depuis une éternité quand je l'ai croisé en seconde main.
C'est un flop total pour moi... J'ai mis des jours et des jours à le lire, entrecoupé d'autres lectures car rien n'y a fait. Ce roman a eu un pouvoir soporifique sur moi, je m'endormais dessus au bout de deux pages... Et il en fait 539...
Je ne l'ai pas abandonné car je voulais respecter cette histoire et sa protagoniste qui sont tragiques. Mais les longues descriptions, beaucoup de noms et un contexte géopolitique complexe ont eu raison de moi ...
Je suis un peu déçue mais l'alchimie n'a pas été au rendez-vous. Je n'ai pas eu l'émotion alors que c'est ce qui peut me faire aimer un roman très descriptif !
La couverture, avec toutes ces étoiles feel-good, ne rend pas justice à ce roman qui est sombre mais envoutant.
Nadia Hashimi nous entraîne dans l'histoire de Sitara qui perd sa famille, sous ses yeux, lors du coup d'Etat en Afghanistan en 1978.
On s'attache aux personnages ; à Sitara, bien sûr, mais surtout aux deux femmes qui vont la sauver.
Sont abordés la guerre froide, l'impérialisme américain et russe, la sensation de rester une étrangère dans le pays qui vous a adopté, la difficulté, parfois, à être une mère et la place des femmes.
Il est question de deuil impossible, de choc post-traumatique, de déracinement et de mutisme .
Il est aussi question de courage, de solidarité et d'amour.
C'est poignant et émouvant.
L'écriture est élégante et toute en retenue.
Une belle surprise.
La vie de deux femmes afghanes, Rahima et son arrière grand mère toute deux confrontées à l'acharnement et à la bêtise des talibans.
Un superbe roman
Cette nuit de 1978 éclate un coup d’état qui instaure en Afghanistan un gouvernement communiste d’obédience soviétique. Sitara, qui, à dix ans, vivait avec sa famille au palais présidentiel, échappe de peu au sort de tous les siens, abattus sous ses yeux. Elle trouve refuge chez deux Américaines du milieu diplomatique qui parviennent à lui faire gagner les Etats-Unis. Trente ans plus tard, alors qu’elle vit à New York où elle est devenue médecin, Sitara voit resurgir le passé sous les traits d’un de ses patients. Alors qu’un charnier vient d’être découvert à Kaboul, elle décide de retourner en Afghanistan dans l’espoir d’enfin comprendre toute la vérité sur la mort de ses proches.
Si la narration de Sitara est l’occasion de se plonger dans un pan d’histoire afghane, elle est surtout l’expression de la douleur des exilés qui ont dû fuir leur pays, se réinventer une vie et une identité sans que jamais ne cicatrise la déchirure, et qui, hantés par le passé, finissent par découvrir, lorsqu’ils y retournent enfin, des lieux si transformés qu’ils y sont devenus des étrangers. En Sitara, personnage romanesque sans aucun doute en partie nourri des blessures familiales de l’auteur, s’incarnent aussi la souffrance muette des grands traumatisés de la violence et de la guerre, la culpabilité qui fait des survivants des morts-vivants, et l’impossibilité d’envisager l’avenir sans réconciliation avec le passé.
Aussi terrible soit-il, le récit s’abstient de tout pathos et se lit facilement, dans un tourbillon d’événements propre à tenir le lecteur en haleine. L’on s’attache à la courageuse Sitara et à ces deux Américaines au grand coeur, l’on tremble des dangers qui les menacent et des risques qu’il leur faudra prendre pour sauver leur peau, et, tout en savourant les mille et un détails culturels afghans qui accompagneront les personnages en véritables madeleines de Proust, l’on s’interroge sur la responsabilité des Etats-Unis, qui, en pare-feu à l’influence soviétique, encouragèrent, pendant la guerre froide, la montée d’un intégrisme religieux dont l’Afghanistan paie aujourd’hui le prix fort.
Sur le fond coloré d’un Afghanistan cher à l’auteur, une épopée romanesque passionnante, pour mieux pénétrer les réalités du drame, qui, depuis des décennies, secoue ce pays.
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