"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le chat Moustache est en pleine forme pour faire des bêtises. Il saute partout, renverse la farine, casse une potée de primevères, attrape le poisson rouge et va embêter Médor qu'il entraîne dans ses bêtises.
On rit aux nombreuses bêtises des deux amis qui n'arrêtent jamais, même lorsqu'on les gronde.
Les bêtises sont ici dédramatisées, il faut bien en faire pour grandir. A chaque aventure revient comme un refrain : » Moustache tu es vraiment le roi des bêtises. »
Le texte est léger, mais j'ai trouvé une phrase complexe pour un jeune enfant : » Dans son esprit se dessine une solution parfaite qui allierait toilette et déjeuner »
Les illustrations sont naïves et très colorées, ce qui s'accorde parfaitement à l'humour et la fantaisie du récit.
Dans un catalogue de jouets, la vie se déroule entre les pages roses pour les filles et les bleues pour les garçons. Du côté des filles, il y en a une qui lorgne le tractopelle auquel elle n’a pas assez. Du côté des garçons, il y en a un qui lorgne la dînette, ça doit être chouette de s’assoir pour boire un thé. Le jour où le catalogue est déchiré et mal recollé, c’est l’occasion pour nos deux protagonistes de se rencontrer, de commencer à jouer ensemble que ça soit aux jouets pour garçons ou aux jouets pour filles. Petit à petit ils vont attirer toutes les autres filles et tous les autres garçons.
C’est un très bel album qui permet d’accepter les envies de chacun qui sont indépendante du genre. Dégenrer les jouets, pour permettre à chaque enfant d’explorer et trouver ce qui lui plait vraiment c’est tellement important et ce n’est pas encore « acceptable » dans de nombreux milieux.
Il y a juste un détail qui me laisse un peu perplexe : est ce que c’était vraiment nécessaire de mettre une amourette dans un tel album ?
J’ai beaucoup aimé les différentes étapes présentes dans l’histoire pour passer outre les préjugés, pas de claquement de doigts, des essais pour trouver se qui est le mieux pour chacun. Cet album illustre très bien les questionnements qu’ont intégré très tôt les enfants : est ce qu’on va me faire des réflexions si je prends ce jouet-ci ? Est ce qu’on ose jouer au risque de se faire moquer ? Est ce que j’ai le droit de choisir ce qui me fait vraiment envie ?
Je trouve cette histoire très déculpabilisante pour les enfants et une belle leçon à appliquer pour les adultes qui sont encore trop nombreux à être réfractaires au fait qu’un jouet n’a pas de genre.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !