"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le tome 1 m'avait laissé sur une très bonne impression avec de belles perspectives.
Force est de constater que le tome 2 poursuit sur sa lancée. L'histoire s'étoffe comme il faut avec cet équilibre subtil entre un message écologique sans exagération ni caricature, et le fond qui reste excellent.
Mélanger le post-apocalyptique suggéré (car on ne peut situer l'époque et l'état de la civilisation humaine) à l’anthropomorphisme entomique est un pari très original. Il en est de même pour le "merveilleux" qui fait irruption au travers de technologies humaines.
Ce dessin est sans doute la griffe caractéristique de Nicolas Signarbieux et permettra dans le futur de le démarquer d'autres dessinateurs. Les scènes de combat sont très dynamiques et l'association des couleurs me fait curieusement penser au graphisme de Yojimbot, qui développe pourtant un univers radicalement opposé.
Cette histoire est adaptée aussi bien aux petits et aux grands avec les registres de langage associés. Il y a une double lecture : littérale et symbolique. Le symbolique a trait aux dérives de toute civilisation et leur exploitation pour s'accaparer le pouvoir.
J'attendrai le tome 3 avec impatience car cette trilogie fonctionne en escalier : chaque tome répond à des questions et en apporte d'autres. C'est tout l'intérêt de la démarche.
Une très belle lecture. J'ai eu la chance, une fois n'est pas coutume, de rencontrer Nicolas Signarbieux pour la dédicace. Un beau moment de partage et d'échanges.
J'ai découvert totalement par hasard cet album, à l'occasion d'un festival et les quelques échanges avec Nicolas Signarbieux m'ont convaincu de sauter le pas. Je ne le regrette pas car d'instinct je n'aurais pas sélectionné cette BD.
L'histoire est un mélange d'originalités et de codes communs du récit fantastique. Prenant le pli de l'anthropomorphisme, nous suivons Bug le puceron qui évolue dans la civilisation de plastok, matériau sacré des humains, êtres divinisés. Bug se retrouve accusé à tort d'avoir assassiné la grande prêtresse et doit contre mauvaise fortune bon coeur, fuir en compagnie d'une mante religieuse, aux manières aux antipodes des siennes.
Ce premier tome est une belle réussite et laisse augurer de nombreux développements. C'est toute une société qui est dépeinte autour des fourmis et insectes jugés inférieurs, une religion, ses luttes de pouvoir et complots. Cela ressemble un peu aux fourmis de Bernard Werber mais sur le plan de la BD, on y retrouve d'autres influences du genre fantastique et anthropomorphe. Habituellement, les récits socio-écologiques peuvent tomber dans l'écueil d'une accentuation du message au détriment de la construction du scénario. Ce n'est pas le cas ici dans la mesure où les références aux humains divinisés et le plastok se suffisent à elles-mêmes.
Le dessin est un marqueur de Nicolas Signarbieux avec des traits nets et un style qui ressemble à celui du conte avec une touche assez crue. La violence n'est pas occultée mais toujours au service de scènes d'action dynamiques et un enchaînement cohérent des cases. La lecture est fluide. Les couleurs, assez vives sont très plaisantes et constituent un univers à part entière. Beaucoup de suspense pour ce premier tome. Je découvrirai la suite avec curiosité et plaisir.
Une lecture atypique qui renouvelle un peu le genre. Il conviendra parfaitement aux adultes, mais aussi aux enfants, même si toutes les subtilités du récit ne seront pas forcément appréhendées.
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