"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C’était au temps où les gens connus n’étaient pas affublés du sinistre vocable de “people” – ce n’est pas la nationalité du mot qui me gêne mais ce qu’il recouvre, qui plonge la curiosité humaine dans un abîme de vulgarité et de bêtise ; par bonheur – et ce n’est pas un hasard, la vraie littérature est épargnée.
Voici cependant un journaliste qui a l’idée farfelue (je reste courtois) d’aller fouiller dans les rebuts “historico- showbiziens” du siècle dernier pour en exhumer matière à un livre. Même le titre est toc, ne couvrant de son accroche de trottoir qu’une seule des quatorze rencontres impromptues qui font les chapitres. En lire deux ou trois m’a suffi !
Les dictateurs font très bien l’amour est un recueil amusant de 14 nouvelles même si elles ne parlent pas forcement de dictateurs ni d’amour.
Matthias Debureaux nous raconte des rencontres improbables, des collisions miraculeuses qui produisent des échanges inclassables, souvent drôles mais toujours révélateurs de la personnalité de personnages.
Une question me taraude quand même : tout cela est-il vrai dans ces histoires ? Si la simple vision d’Ava Gardner augmente le rythme cardiaque est plausible, l’affirmation de Gainsbourg sur la corrélation entre l’intelligence et l’altitude peut prêter à sourire mais qu’ajouter à l’affirmation de Salvador Dali comparant Raymond Poulidor au Christ sur sa croix mécanique et céleste ?
Un des grands mérites de Matthias Debureaux est de rendre le lecteur joyeux et complice de la petite Histoire. A garder pour les jours de blues.
Les dictateurs font très bien l’amour.
de Matthias Debureaux (NIL Editions)
Un titre racoleur. Une maquette appétissante. Un sujet curieux. Un livre prometteur, donc.
Matthias Debureaux, journaliste, nous brode (nous borde ?) les plus improbables rencontres du XXème siècle.
Le peintre irlandais Francis Bacon qui drague le jeune Johnny Hallyday dans un pub londonien. Walt Disney, en personne, qui offre un Mickey de un mètre de haut à Mussoloini. Ou encore les rencontres entre Poulidor (oui, notre poupou national !) et Dali, ou bien Michaël Jackson et Marcel Marlier, l’auteur des niaises séries «Martine fait ses courses», «Martine fait du camping», etc.
Toutes ces rencontres sont véridiques. Recontres de quelques secondes ou quelques heures. L’auteur «redonne vie à ces histoires ignorées ou simplement négligées.»
Un livre à lire entre deux stations de métro. Entre la poire et le fromage. Entre deux portes. En deux temps, trois mouvements. En deux coups de cuiller à pot.
Un livre appâtant, disais-je, donc. Mais peu épatant !
Un peu déçu, tout de même !
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